Chez l’humain les synonymes du mot respect sont : civilité, courtoisie, déférence, égards, estimation, tolérance, politesse. Chez l’animal cette notion est incontournable et on peut la comparer à ceux-ci, même si on tombe dans le piège de l’anthropomorphisme (prêter à l’animal des sentiments humains), elle sert chez les espèces sociales à conserver la cohésion du groupe et à éviter les blessures que pourraient occasionner les combats, dans le but essentiel de la survie.
Dans les rapports entre les animaux de compagnie et les humains qui leur ont ouvert leur foyer, on retrouve évidement cette base essentielle et réciproque qui consiste à respecter l’autre pour permettre une vie harmonieuse interspécifique (entre deux espèces).
En éthologie une des premières règles c’est de faire preuve d’empathie (être capable de se mettre à la place de l’autre, ressentir les choses comme lui), ce qui signifie un respect absolu de l’animal que l’on veut étudier. Si j’observe les loups je deviens un loup, si j’observe les chevaux je deviens un cheval…
Les animaux entre eux
L’inhibition naturelle est ce sur quoi va s’appuyer le respect chez l’animal, elle va s’apprendre au plus jeune âge lors des jeux de combats où c’est chacun des protagonistes qui aura le dessus à son tour.
Si vous observez des chiots jouer entre eux vous constaterez que lorsque celui qui est mordu couine, celui qui a le dessus cesse aussitôt sa morsure, la fois suivante ce sera le contraire. Les chiots apprennent aussi à respecter les adultes car ceux-ci leur font savoir s’ils vont trop loin par un grognement ou une saisie au niveau du cou ou du museau.
Au moment du sevrage lorsque les dents commencent à faire mal lors des tétés, la mère commence à repousser les chiots. Au début elle tolère qu’ils viennent manger dans sa gamelle mais progressivement elle va le leur interdire, en général vers quatre mois, c’est le début du détachement pour qu’ils apprennent à devenir autonomes.
A l’âge adulte, ces mécanismes de communication sociale vont se poursuivre et en cas d’engagement belliqueux, souvent territoriaux, l’inhibition naturelle va empêcher les blessures. Le chiot a donc appris très tôt qu’il faut respecter celui qui se soumet et comment faire pour éviter les blessures en adoptant une posture d’apaisement.
Chez les canidés il y a également pour les mâles le respect de la femelle et des chiots de moins de six mois, qu’il est capable de reconnaître olfactivement en analysant les phéromones émises (odeurs de l’espèce).
Ces rituels se sont développés depuis des centaines d’années pour pouvoir communiquer et éviter d’affaiblir l’espèce, avec des signaux qui sont connus de manière instinctive ou par imitation des adultes pour pouvoir mieux survivre dans le biotope.
Les règles d‘or de l’espèce en quelque sorte, sont : on ne touche pas à une femelle ou à un chiot. Si un congénère avec qui je suis confronté fait acte de soumission, je suis bloqué psychologiquement et je ne peux pas lui faire de mal.
Il est évident que nous parlons ici de chiens normaux, hélas souvent des troubles du comportement apparaissent chez les canidés domestiques qui peuvent aller jusqu’à blesser ou tuer. Il s’agit de ceux qui ont subi des carences sensorielles ou affectives, chez ceux qui n’ont pas été socialisés correctement par les éleveurs ou les maîtres… D’où l’intérêt de fréquenter une vraie école du chiot où le chiot va apprendre dés l’âge de deux mois à communiquer avec son espèce et avec les autres espèces, et où on enseignera au maître néophyte à respecter le bien-être de son chien en tant qu’espèce à part entière et non comme un substitut d’enfant ou de jouet…
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