Une maladie bien connue chez l'humain, quelquefois négligée et même niée par la médecine vétérinaire. Mes articles sur le sujet parus dans les années 80 dans la revue "le berger allemand" qui est devenu "sans laisse" m'avaient valu quelques critiques. Aujourd'hui la chose est mieux acceptée...
« Tout défaut du corps est pour l’âme. Tout défaut de l’âme est pour le corps » Platon
Un terme inventé par Heinroth (1773-1843) pour signifier les symptômes sans la maladie, que Freud nommera symptômes de conversion. Psychosomatique vient du grec « psuché : esprit, et de « Sôma » : le corps.
Une maladie qui n’en est pas une, qui démontre que le corps et l’esprit sont en interconnexion. Tout le monde sait que les massages apaisent l’esprit et que la maîtrise de l’esprit détend le corps. Ce qui la caractérise, c’est que les soins apportés ont peu d’effet sur elle, ce qu’il faut traiter c’est la cause.
L'esprit et le corps font partie de la même réalité, lorsque la tête va mal le corps souffre... La douleur suit des circuits par la moelle épinière jusqu'au cerveau.
Un grand patron qui est apte, s'il le veut, à calmer en fabriquant des molécules très proches de la morphine que l'on nomme des "endorphines".
Le psychisme agit sur le corps et cette interconnexion est sans doute plus forte qu'on l'estime généralement.
L'anxiété peut se transformer en panique avec des symptômes comme les tremblements, qui peuvent aller jusqu'à la tétanie (paralysie), l'accélération du cœur, etc.
La dépression liée à des facteurs de milieu peut entraîner: asthme, eczéma, paralysie... La dépression est une maladie qui associe des symptômes psychiques et somatiques (le corps) d’où le nom de maladie psychosomatique.
Cette douleur voyage et peut aller n’importe où: dans la colonne vertébrale, une jambe, autour de la tête, sur la peau...
Il faut faire remarquer que cela survient souvent chez des sujets fragilisés qui ont un manque de contrôle de leurs réactions, un manque d’adaptation, une incapacité à faire face aux événements. Il peut y avoir une part héréditaire avec une prédisposition constitutionnelle au moment du développement prénatal et psychomoteur du chiot. Les états dépressifs du chien et plusieurs sociopathies associent souvent sans qu’on le sache les symptômes psychiques et somatiques.
On a pu découvrir en médecine humaine que les symptômes psychonévrotiques et les symptômes psychosomatiques avaient tendance à se manifester ensemble chez le même sujet. Il y a une possibilité de transmission au groupe, mettant en jeu l’équilibre collectif (chenils, zoos)
Depuis Pavlov, d’autres expérimentateurs ont pu mettre en évidence que la provocation de névroses expérimentales entraîne chez les animaux des ulcères, des vomissements, des avortements, et même la mort par épuisement des glandes corticosurrénales.
Comment définir une maladie psychosomatique ?
§ Echec de la médecine classique
§ Problèmes comportementaux
§ Affections rebelles
Les causes
- Stress important ayant un effet de sidération (pétard jeté dans les pattes, feux d’artifice, collier électrique de dressage, etc.)
- Traumatisme physique ou psychique de la mère pendant sa grossesse
- Traumatisme majeur (attaque par un autre chien, accident de voiture, etc.)
- Stress environnemental qui va avoir un effet cumulatif (chien enfermé dans un chenil : un isolement social de 2 à 3 semaines chez un chien adulte correctement socialisé peut provoquer des modifications d'ordre neurochimique dans le cerveau, chien opéré en séjour dans une clinique vétérinaire, milieu de vie perturbant, abandon, déménagement, changement du milieu familial, etc.)
Les effets du stress sur l’individu
1) une phase d’alerte : hyper vigilance pour anticiper l’action avec des réponses physiologiques immédiates (adrénaline par le système sympathique, noradrénaline par la médullo-surrénale). Préparation à l’action par l’accélération de la tension artérielle et du rythme cardiaque.
2) Une phase de lutte : avec désorganisation du système hypothalamo-cortico-surrénalien (néoglucogenèse (sucre) pour l’énergie).
3) Phase d’épuisement : dépasse les possibilités d’adaptation du sujet, avec épuisement des surrénales et apparition de pathologie (ex : ulcères) et possibilité de mort.
Les effets observables
Le sujet va somatiser en maladies avec des symptômes physiques et des altérations organiques. Les problèmes psychiques peuvent se répercuter sur les organes vulnérables, c'est le cas de certains diabètes appelés "glycosurie émotionnelle".
Cette notion de médecine psychosomatique n'est pas nouvelle, déjà à l'école de Cos, sous le magistère d’Hippocrate, on parlait de l'interaction entre le psychique et l'organique.
- Asthme
- Eczéma, psoriasis
- Douleurs en plusieurs points du corps
- Coliques que l’on qualifie d’idiopathiques (sans cause reconnue)
- Ulcères
- Maladies cardiaques
- Troubles de l’équilibre, paralysies localisées
- Diarrhée
- Asthme
- Vomissements, bâillements, éructations
- Hypertension artérielle
- Cécité, surdité
- Crises épileptiformes
- Manque de libido, anomalie à l’érection ou à l’éjaculation, chaleurs perturbées ou absentes
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