Au cours des siècles les chiens dressés servaient à divertir la noblesse ou à ramasser quelques sous dans les rues, pour passer le Petit-pont sur la seine qui relie le quartier Sant –Jacques à l’île Notre-Dame les saltimbanques et montreurs de singe ou de chiens savants avaient obtenus du roi St Louis la gratuité du passage s’ils amusaient les gardes par des facéties ou des tours avec leurs animaux. De là l’expression « payer en monnaie de singe ». Ces itinérants disparurent peu à peu pour se diriger vers le Music-hall et le cirque.
Les races étaient variées, principalement des chiens sans papiers, ou des sujets qui étaient nombreux et faciles à dresser comme le Barbet qui devint le caniche.
En 1886, Miss Dore présente à l’Olympia de Paris des caniches équilibristes.
Le caniche Munito, en 1850, répondait aux questions en choisissant des cartons qui portaient les lettres de l’alphabet.
En 1837, Kurwenal montrait un basset qui savait parler, lire et compter.
Dans les années 1900 on était persuadés qu’un certain « Papillon », répondait aux questions et prononçait des mots. D’ailleurs Rodolphe Darzens écrira un dictionnaire canin afin de montrer que les chiens étaient capables d’articuler 200 syllabes différentes. D’Annunzio n’avait-il pas appris à un lévrier à prononcer les lettres de l’alphabet ?
Débutant avec trois chiens en 1965, Gérard Soules se retrouva à la tête d’une troupe de 18 bêtes comprenant caniches, Fox-terriers et bâtards.
Chaque dresseur avait ses favoris : les Pékinois de David rosaire, les Ténériffes des Ybis, les Barzoïs de Barbara Hochegger, les Collies d’Ewa Oppeltowa, les Fox-terriers de Fredy Kwie junior, les saint-bernards, Greyhounds, Pinschers, Papillons, Spitzs, Afghans, Fox-terriers de Gabriella.
Les emplois de ces chiens sont variés, c’est ainsi qu’on verra le berger Allemand jockey des Fischer, les footballers de Lupescu Schoberto et Dogsi, le clochard Max avec Philippe Gruss, les écoliers de Jermakeu, les comédiens de Old Regnas, le plongeur qui saute 10 m de hauteur dans un filet, les trapézistes des Palacys, les équilibristes d’Eric baddington…
Des méthodes de dressage pas toujours tendres !
Des méthodes souvent rapides, brutales, traumatisantes, visant à obtenir l’obtention d’un comportement mécanique, le plus rapidement possible, sans se soucier de former une équipe avec l’animal. On est loin de la Méthode Naturelle…
Jack London a parfaitement décrit ces contraintes, ces souffrances, ce ridicule où on va les contraindre, les épreuves de la faim, dans son livre « Michael, chien de cirque ». Voici les mots qu’il met dans la bouche du dresseur Collins, cela vous rappellera certaines personnes de votre connaissance qui pratiquent la méthode classique : « On peut les exténuer et les faire crever, sans perte sensible d’argent, rien de plus facile que de remplacer un déchet. Donc vous pouvez taper dessus autant qu’il vous plaira, pour les faire obéir ; plus vous taperez fort, plus ils ramperont sur le ventre pour vous apaiser, plus ils vous lécheront la main et feront leur possible pour vous contenter. La crainte seule, voilà ce qui nous intéresse. ».
Parmi les dresseurs, il n’y a pas que des brutes. Ainsi Carl Hagenbeck va créer en 1890 une école de dressage en « douceur » ou « pelotage ». De même Gilbert Honcke n’admettait pas que l’on crie devant ses cages et ne tolérait pas la moindre brutalité envers les animaux.
A l’heure actuelle on peut obtenir un bon apprentissage, c’est-à-dire un exercice volontaire, joyeux, capable de se perfectionner dans le temps, avec des chiens heureux de travailler en formant équipe ave leur maître, grâce à ma Méthode Naturelle. C’est ce que nous faisons pour préparer des chiens comme chien visiteur pour distraire des personnes qui souffrent dans les hôpitaux, en les faisant danser avec leurs maîtres. (Voir l’article Obérythmée dans ce site)
Pendant les spectacles, les chiens apprennent à devenir « cabots » et apprécient les applaudissements autant que leurs éducateurs, à tel point que s’ils sont malades ou mis brusquement à la retraite ils sombrent dans la tristesse et la morosité malgré les soins attentifs dont ils sont entourés.
Article rédigé par J. ORTEGA pour « le livre des chiens » -Solar
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