On le doit à Marguerite Durand, directrice du journal La Fronde, et Georges Harmois qui avaient créé le 2 mai 1899 (l’idée avait germée dès 1830), une société anonyme dans ce but. Leur choix se porta sur l’ile des ravageurs, près d’Asnières sur seine, un lieu de mauvaise réputation où se refugiaient les brigands, qu’ils achetèrent au baron de Bosmolet. Ils s’assurèrent que la loi promulguée le 21 juin 1898 sur l’enfouissement des animaux fonctionnait bien (auparavant ils étaient jetés dans la seine ou ramassés par les équarisseurs). C’est l’architecte Eugène Petit qui fut chargé de le dessiner, avec un portail magnifique.
Il sera ouvert en 1899, en présence de nombreuses personnalités. Une sculpture du fameux St Bernard Barry fut érigée à l’entrée du cimetière en 1900. En 1912 un monument viendra honorer la mémoire des premiers chiens policiers, on va y trouver Dora du commissariat d’Asnières, Papillon de celui du XVIème arrondissement, Léo mort en service, et le fameux Top couvert de médailles. Ceux morts pour la France pendant la grande guerre. D’autres chiens et chats illustres vont y trouver place comme Rintintin (Ce berger allemand trouvé en France par Duncan, un soldat américain, fit une carrière remarquable au cinèma. Son premier film: The Man from Hell's River de Irving Cummings. L'argent qu’il va faire gagner à la WARNER permettra à la firme de s'acheter VITAPHONE et de produire le premier film parlant), le Prince of Wales, Kroumir le chat d’henry de Rochefort, les animaux de Camille Saint-Saëns, Georges Courteline, Sacha Guitry, et ceux de nombreuses personnes de la noblesse. Au total on compte plus de 40 000 bêtes enterrées ici qui ont fait la joie de leur maîtres de leur vivant et leur désespoir à leur mort…
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