Comme son nom l’indique il est originaire de Thaïlande, où on le trouve mêlé à la population dans tous les villages, vivant en commensal de l’homme et se nourrissant de déchets à la manière des chiens parias. On peut penser qu’il est issu d’un mélange de plusieurs chiens de l’Asie du Sud-Est.
Comme la plupart de ces chiens, nés d’une série d’accouplements au hasard des rencontres, on obtient un type de format moyen, très rustique, adapté parfaitement au milieu et au mode de vie, capable de servir l’homme comme auxiliaire mais également apte à survivre par ses propres moyens. Un véritable chien de type « primitif », ni trop grand ni trop petit, un museau lupoïde, comme le Dingo australien, des oreilles triangulaires et assez grandes portées dressées, un poil ras permettant de supporter un climat torride, une queue assez longue qu’il peut porter enroulée légèrement sur le dos. Son pelage peut avoir toutes les couleurs, le fauve reste la base mais il peut porter du noir, du gris, ceux qui sont complètement gris clair sont appelés « bleus », les éleveurs des Etats-Unis les recherche plus particulièrement pour leur originalité.
Son tempérament est vif avec un caractère plutôt méfiant. Il est utilisé comme chien de berger pour rassembler ou conduire le bétail ou pour aller à la recherche des cochons égarés.
Certains Thaïlandais vont l’employer comme chien de chasse en forêt, quelquefois en collaboration avec des éléphants domestiqués, pour pouvoir approcher le gibier. On peut le voir sur les navires qui arpentent le Golf de Thaïlande ou la Moon river, une rivière de 675 km, gardant les marchandises contre les rats et souvent contre les humains. Quelques uns servent de repas aux peuplades situées dans le triangle d’Or qui apprécient sa chair et lui prête des vertus aphrodisiaques et thérapeutiques ( surtout ceux de couleur jaune).
Sa particularité, évidemment, c’est la crête dorsale qui suit sa colonne vertébrale, d’où son nom de Ridgeback on pense immédiatement au Rhodesian Ridgeback ou « Rhodesian Pronkrug honde » (chien rhodesien à parure dorsale) en afrikaaner, qui par un phénomène de convergence présente le même « ridge ». Cette crête est formée de poils qui poussent dans le sens inverse des autres poils, elle commence derrière les épaules et se prolonge jusqu’à hauteur des hanches, sa forme est celle d’une épée avec deux couronnes identiques placées l’une en face de l’autre.
Le comportement du Thaï est celui des chiens très proches encore du naturel, il peut avoir des rapports très proches avec son maître sans pourtant devenir pot-de-colle, dans la maison il est assez discret, ni trop remuant, ni trop aboyeur, il préférera vivre plutôt à l’extérieur dans un grand jardin avec une bonne niche pour se protéger des intempéries. Avec les étrangers, il demeure très méfiant et ne vient pas facilement au contact, ce qui en fait un excellent gardien pour prévenir car il n’ira pas jusqu’à mordre.
Son entretien est aisé et un brossage régulier suffira à faire briller son poil ras et à le débarrasser des impuretés, en général il n’a guère de problème de santé car la sélection à été très « naturelle » dans son pays où, sans vaccination seuls les plus robustes peuvent survivre.
Enfin, comme toutes les races où on cherche à conserver une originalité à travers la sélection, il peut être touché par le « Sinus dermoïde » comme son homologue Rhodesien, il s’agit d’un kyste avec invagination de la peau vers la moelle épinière en avant ou en arrière de la crête.
La race a été reconnue officiellement en 1993, elle reste néanmoins très confidentielle.
En 1995, deux Thaï Ridgeback étaient présents au Championnat de France à Longchamp ( Parsi), en 1997 un sujet sera inscrit au Dog show de Bruxelles, en 1999 on comptera 16 naissances en France enregistrés au L.O.F.
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