Le début du chien comme “co-thérapeute”, son emploi comme Chien Visiteur®”

Boris Levinson, psychologue pour enfant et professeur à l’université de New York, première utilisation d’animaux familiers en tant qu’agents thérapeutiques!

En 1969, appel des parents d'un enfant autiste, ils demandent une aide car il risque d'être hospitalisé dans un établissement spécialisé. Comme il s'agit d'un week-end, le Dr Levinson à son chien Jingles dans son cabinet, les parents entrent, s'assoient et parlent du problème de leur fils, soudain les adultes s'aperçoivent que le garçon est attiré par Jingles. Il va à son encontre, se couche contre lui, entre en interactions avec lui, se met même à lui parler alors qu'il était considéré comme muet, ils commencent à jouer tout les deux.

L’enfant autiste va même s'exprimer et demander de revenir pour revoir Jingles. Le Dr Levinson va utiliser le chien pour commencer à communiquer avec l’enfant.

Il va publier la même année, un livre intitulé « Pet Oriented Child Psychotherapy », pour mettre en valeur la coopération avec un animal pour améliorer la santé mentale des enfants. A partir de ce moment là, les psychiatres américains comme les Corson, vont appliquer cette technique qui sera retardée dans plusieurs pays comme la France, lorsque j'ai créé l'association sans but lucratif "Le Chien Visiteur®" c'était une opération obligatoire, que ce soit dans les hôpitaux ou les écoles.

Exemple dans une école: au cours de la réunion avec les enseignants sans les chiens, afin de connaître les problèmes de certains enfants et pouvoir utiliser nos chiens pour tenter de les améliorer, on me signale: "nous avons une gamine qui refuse de s'exprimer, elle ne parle pas".

Séance avec un chien: réunion des enfants dans la cour, je demande en jouant les visiteurs ne connaissant aucun enfant présent. "Je vais prendre au hasard l'un de vous, tiens, par exemple cette demoiselle (la gamine en question)!". Je m'adresse à elle: "Voilà, tu vas te mettre face au chien, tu ne dois pas parler. Je vais être derrière lui et je vais faire des gestes, tu feras les mêmes en tenant dans ta main une balle!". le chien est assis face à elle, je fais plusieurs gestes et elle fait la même chose: lorsqu'elle baisse la main, le chien se couche, la main se lève-il s'assoit, la main part sur le côté- il se met debout, elle bouge en avant, il recule, elle se baisse et bouge-il se met à ramper, etc. Je la remercie et lui demande de caresser le chien et de lui offrir la balle, ensuite nous entrons dans la classe pour demander aux enfants de s'exprimer.
A la surprise des enseignants, la gamine en question répond à des questions, évoquant par exemple les chiens de ses grands-parents. Pourquoi? Elle a obtenu par rapport aux autres enfants une admiration et un pouvoir vis-à-vis d'un chien, ce qui lui a donné un statut personnel réconfortant…

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