C’est surtout durant la croissance que les erreurs alimentaires peuvent être graves. Il faut savoir également que les besoins peuvent varier, selon la race, l’individu, la période de la vie (puberté, gestation, chien âgé), les activités. Certaines choses sont toxiques pour un chien, consulter votre vétérinaire au moindre doute, il faut ouvrir l’œil et veiller à ce qu’il peut ingurgiter…
Le métabolisme du chien, c’est 22 acides aminés constituants des protéines ; 12 sont fabriquées par le foie, 10 se trouvent dans l’alimentation.
La salive a des enzymes pour décomposer l’amidon, et les dents sont celles d’un carnivore, elles sont faites pour broyer et déchirer.
Il faut rappeler que son ancêtre le loup a une nourriture très éclectique : selon la saison, il mange des plantes, des baies, des champignons, des herbes, des excréments d’herbivores. Lorsqu’il attrape une proie, il dévore tout, c’est d’ailleurs dans l’estomac de ses victimes qu’il trouve : glucides, vitamines, sels minéraux, car il a du mal à digérer les substances végétales s’il les prend directement. Il peut également enterrer les parties de la proie qu’il digère mal, comme les tendons, la peau et les os (en se décomposant, il y aura des substances alcalines qui aident à la digestion).
Dans l’estomac, il y a des muscles, des muqueuses, des cellules qui fabriquent de l’acide chlorhydrique et des pepsines afin de détruire les os et de décomposer les protéines.
C’est dans l’intestin grêle que bile et enzymes attaquent les graisses et les protéines seront transformées en acides aminés, les graisses en acides gras, les hydrates de carbone en sucre.
Le chien alimenté par l’humain depuis des centaines de générations, a des capacités digestives qui ont évoluées par rapport à son ancêtre, on peut dire qu’il est moins « carnivore » et s’adapte à la nourriture qu’on lui offre, néanmoins il faut éviter les déséquilibres engendrés par : l’offre des reliefs de repas humains, les rations préparées par la ménagère (qui devraient contenir 1/3 de viande, de féculents, de légumes), l’alimentation BARF (Biologically Appropriate Raw Food ou Bone And Raw Food) qui est à la mode en ce moment et qui consiste à nourrir de viande crue, d’abats ou d’os.
Enfin, la plupart des chiens ont perdu cet instinct naturel de survie qui consiste à sélectionner sa nourriture, à en avaler une petite dose pour tester les réactions de l’organisme, à imiter les plus anciens dans le choix de l’aliment. Ils sont devenus des gloutons, certains pourraient même être qualifiés « d’estomac sur pattes »…
Le danger des erreurs alimentaires
- Les produits périmés : toxines
- L’aliment industriel humidifié et laissé dans un coin : bactéries, champignons
- Changement brusque d’alimentation : intolérance
- Changement trop fréquent d’alimentation : troubles digestifs (la flore microbienne iléale et coecale ne peut suivre)
- Alimentation trop froide qui sort du réfrigérateur ou du congélateur
- Aliments en trop grande quantité
- Porc cru : ténia
- Poisson cru : thiaminase qui détruit la thiamine (vitamine B du système nerveux)
- Blanc d’œuf cru : substance (avitine) qui inactive la biotine (vitamine H pour le poil) et la trypsine (enzyme digestif)
- Les viandes contenant des bactéries : neosporum canis et campylobacter
- Chocolat en grande quantité : intoxication à la théobromine
- Alimentation non équilibrée : trop de lactose ou de sucre, pas assez de protéines
- Excès de vitamines chez le chiot, vitamine D : calcification rein, cœur, poumons
- Excès de calcium chez le chiot : ostéochondrose et défaut d’absorption intestinale (phosphore, magnésium, cuivre, zinc)
- Protéines de mauvaise qualité chez le chiot : altération de la flore intestinale, toxines, putréfaction, diarrhées putrides, désordre cutané…
- Aliments en boite : chez certains chiens cela provoque des troubles digestifs (par manque de vitamine B, détruite par une chaleur supérieure à 30° C.
- Trop de glucides : diarrhée, coprophagie
- Aliments pour chats non adaptés au chien (les besoins en protéines du chien sont de 25%, ceux du chat de 45%)
- En cuisine : ail, avocat, oignon, noyau d’abricot ou d’amande, chou, rhubarbe, tomate verte, pommes de terre…
- Dépravation du goût (allotriophagie) qui l’incite à avaler : cailloux, cuir, plastique, papiers, mégots, peut être due à un déséquilibre alimentaire (risque d’occlusion intestinale)
Résumé pour éviter les erreurs alimentaires :
- La nourriture ne doit être ni réchauffée, ni réfrigérée
- Mettre de l’eau à disposition (1,5 à 2 litres par jour)
- Repas réguliers : il vaut mieux diviser par deux la ration quotidiennement s’il a tendance à avaler rapidement
- Le repas a lieu au calme, à des endroits séparés si vous avez plusieurs chiens, l’effet de meute favorise la gloutonnerie
- Durée de la digestion : un repas liquide chez le chiot : 1 à 1h 30. un repas solide : 4 à 7 h. Un repas chez l’adulte : 15 à 20 h pour vider l’estomac
- C’est l’état des selles qui indiquent la bonne digestibilité
- Lorsque l’on doit changer de type d’alimentation, il faut faire une transition sur 7 jours. D’abord les trois quart de l’alimentation habituelle et un quart du nouvel aliment, pour en arriver au 7ème jour avec cent pour cent du nouvel aliment
- Il vaut mieux nourrir avec des aliments industriels de bonne qualité
. Le coût est moins élevé
. Conservation plus longue et qui supporte les changements de température
. Appétence
. Equilibre des éléments nécessaires
. Simplicité d’utilisation
. Suffisance
Quelques produits dangereux :
- Liquide de vaisselle : contient des solvants (alcool méthylique)
- Antigel du lave-glace : glycol d’éthylène
- Désherbant : chlorate de potassium ou de sodium, dinitrophénol
- Antilimaces : métaldéhyde ou méthiocarbe
- Engrais avec urée, nitrate ou nitrite, phosphates (chien de piste)
- Insecticides. Herbicides : carbamates
- Mort aux rats : anticoagulants
- Eau de javel
- Boules de naphtaline
- Certaines plantes : lierre, gui, muguet, narcisses hortensia, jonquille, philodendron, aloès, asparagus, tulipe, laurier rose, yucca, if, ancolie, colchique…
En cas d’intoxication :
- Aller rapidement chez le vétérinaire avec le nom du produit ou de la plante ingéré
- Ne pas faire vomir
- Ne pas nourrir ou abreuver
- Pas de lait ou de médicaments
- Centre antipoison vétérinaire à conserver à portée de main Lyon : (24h sur 24h) 04 78 87 10 40
Voir mon livre « Guide de l’Education Canine par la Méthode Naturelle » dans mon site, pour les maîtres et moniteurs
Voir tous les messages de: Joseph Ortega
Ajouter un commentaire
Vous devez être Connecté pour poster un commentaire.