Le chien, comme toute espèce sociale, a un comportement hiérarchique. La vie de groupe est rendue possible grâce à l’existence de rituels de communication et à une structure sociale basée sur la hiérarchie. La mise en place de la hiérarchie limite l’agressivité, permet le maintien de la cohésion sociale et la défense du groupe.
Dans les troubles hiérarchiques, la punition doit être la même qu'entre les canidés, elle doit venir directement du maître. Une mère ou un adulte qui punit un chiot est sévère, son attitude est impressionnante mais non douloureuse, en général une seule fois suffit, pour provoquer chez le chiot un signal d'apaisement, c'est l'acquisition des autocontrôles.
Si la mère biologique ne le fait pas ou est absente, elle sera faites par d'autres sujets adultes. Il ne s'agit donc pas de brutalité et de douleur mais plutôt d'un impact psychologique, acte 2 scène 3, manifestation de colère: corps penché en avant, regard direct, contact sur le cou ou le dos avec la main, immobilisation au sol, intonation de voix forte…
Dès que le chiot adopte un comportement d'apaisement en se couchant, le maître revient à la normale, le chiot va comprendre que c'est son mauvais comportement qui est pénalisé et non lui-même. Il s'agit de contrôler l'activité motrice et la morsure.
Hélas, souvent les propriétaires du chiot trouvent naturel que le chiot « fasse ses dents » sur leurs habits ou sur leur main.
Bien entendu, cela doit s'exercer uniquement sur les chiots qui testent l'autorité du leader, surtout pas sur un chien adulte mal hiérarchisé qui risque de répondre par une morsure.
Les membres d'un groupe établissent des rapports dominants-dominés. Il faudra que soient définies individuellement ses relations avec chacun de ses membres. Il est nécessaire de définir des règles de vie, et de s’y tenir de manière constante, pour que la relation soit harmonieuse.
La dominance se rattache au mystère de la force vitale fondamentale, elle est acceptée pour la survie du groupe, le meneur est là pour diriger sans contrainte, un leader en qui en a confiance et que l'on respecte pour ses qualités. un dominant, en éthologie, n'est pas du tout considéré comme un dictateur, pourtant il a priorité aux ressources, aux zones territoriales, à la reproduction.
L'instinct éclairé est une série d'actes se déroulant selon un programme génétiquement déterminé et perfectionné par la tradition sociale et l'expérience individuelle avant d'aboutir. Le sujet socialement bien placé, est tranquille et peu émotif, il va consacrer l'essentiel de ses forces psychiques et biologiques à son épanouissement au lieu de se sentir agressé à la moindre rencontre comme dominé (maître dominant-écraseur): alerte sensorielle, sécrétion de substances biochimiques favorisant la défense mais épuisant l'organisme (glandes surrénales).
Dans les meutes l'usage de codes signaux, de rituels de communication, évitent les combats… Un chien heureux est un chien qui a conscience de sa position hiérarchique, il est à l'aise, prompt à une obéissance librement consentie.
Le maître a un rôle de mentor pour guider en respectant. Les animaux domestiques semblent plus intelligents que leurs congénères sauvages, mais le prix de cette intelligence se paye en souffrances psychiques, névroses animales, maladies psychosomatiques qui n'existent pas en milieu naturel (plus de 80% dues aux maîtres).
En milieu naturel, un loup qui souffre dans sa meute peut partir rejoindre une autre meute ou en créer une, le chien non!
Chez le chien adulte, lorsqu'il y a une agressivité hiérarchique, on ne doit pas punir directement, il faudra donc mettre en place un protocole de rééducation (voir article)!