Le début des clubs d'éducation canine, la fin des clubs de dressage de chiens de défense et de police, grâce à Joseph ORTEGA avec Méthode Naturelle et Ecole des Chiots!!
C’est la mise au chômage des chiens de berger et de bouvier qui a entraîné leur orientation comme chiens de service dans la police et dans l’armée avec la création d’épreuves utilitaires qui allaient progressivement se transformer en compétition sportive. On retrouve deux grands pays cynophiles à l’origine des clubs de dressage que nous connaissons aujourd’hui : l’Allemagne et la Belgique.
Le chien a toujours été plus ou moins chien de police, puisqu’il servait autrefois à la guerre, à la défense de certaines forteresses, ou était dressé à poursuivre et à arrêter les malfaiteurs, non pas en mordant mais en les saisissant par les jambes (le mordant sur costume d’attaque va débuter en Belgique en 1906). Les premiers chiens pisteurs ont d’ailleurs été employés par les gendarmes frontaliers dès le XVIème siècle. A cette époque et jusqu’au début du XXème siècle, leur rôle principal était d’assister leur maître pendant les arrestations, d’intercepter les animaux passant illégalement les frontières et de détecter certains produits de contrebande comme le tabac.
La mise en service des chiens spécialisés en pistage fut décidée à la suite de l'atterrissage d'un aviateur allemand sur le territoire français en 1918. Leur dressage était plus élaboré et quelques-uns uns, rares il est vrai, mis sur la trace de prisonniers évadés étaient capables de les retrouver 10h après leur passage. En Allemagne les évadés avaient également affaire à eux et les craignaient plus que tout. « Ce que les prisonniers redoutaient le plus, c'étaient les chiens, non pas les chiens hurleurs de nuit, braillards de ferme..... Mais les chiens loups de la maréchaussée allemande, les chiens chasseurs d'hommes, ceux qui prennent la piste et ne la lâchent plus ».
En 1914, Paul Mégnin signale qu’il existait alors des chenils municipaux dans plusieurs villes de provinces, comme Lille, Asnières ou Lyon, « dont les pensionnaires rendaient quotidiennement de signalés services. Du chien de police est né le chien du garde-chasse qui commence également à se répandre, et l’on songe à utiliser le chien du facteur rural, le chien du gendarme, le chien du garçon de recette, etc.»
En raison du succès du chien de police dans divers pays, en particulier en Allemagne, la gendarmerie a décidé à son tour de se doter de chiens en 1943, et a obtenu la cession du centre de Gramat en 1945 pour y installer sa section cynophile. Elle a ainsi obtenu une autonomie complète dans le domaine du dressage des chiens et de la formation des maîtres. Lors de sa création, les chiens étaient au nombre de 69 appartenant à 13 races différentes, et parmi lesquels on comptait 17 beaucerons
En Allemagne
En 1880 c’est l’époque de la révolution industrielle, les chiens de berger ainsi que les bouviers (comme le Rottweiler, race qui nait en 1892) sont de moins en moins employés, les troupeaux voyagent par chemin de fer, ils sont condamnés à disparaître. Les chiens de bergers sont assez variés, selon le lieu ou ils sont employés.
Dès 1877, des éleveurs tentent d’homogénéiser la sélection mais au lieu de créer plusieurs races comme en France, ils veulent une seule race qui serait la synthèse des qualités recherchées, d’où la création du Berger Allemand.
Celui qui mena cette sélection d’une main de maître fut le capitaine Von Stephanitz et à la veille de la première guerre mondiale en 1914, le club de race comptait 6 000 inscriptions, il décrit ainsi Horand von Grafath, le sujet qui servit de modèle (né en 1895) : « jamais fatigué, toujours en mouvement, bien disposé envers les étrangers inoffensifs, jamais soumis, joyeux avec les enfants ».
A la guerre,
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le premier emploi n’est pas celui de chien de garde mais de chien sanitaire, c’est à dire la recherche des blessés.
Le B.A. sera aussi le premier chien guide d'aveugle.
En 1912, le Capitaine Van Der Leyen va rédiger « Instruction pour le traitement, le dressage et l’emploi du chien de guerre », c’est lui qui organisera les premières démonstrations « dans les conditions les plus proches de la guerre » afin de démontrer l’utilité du chien pour la garde ou le sauvetage.
Selon Stéphanitz : « l’adaptation au but doit passer avant la beauté. Et mieux encore, la vraie beauté du chien d’utilité réside dans une entière adaptation au but »
En Belgique
Le vendredi 28 mai 1847 une exposition canine est organisée à Tervueren par les chasseurs avec un concours pour Pointers. La société canine de St Hubert est fondée en 1880. Elle prend le nom de « Société Saint –Hubert pour l’amélioration des races canines en Belgique »en 1882. Elle se nommera « Royale » en 1885. En 1908 c’est « l’union cynologique Saint-Hubert », vouée aux sports canins qui est créée .
C’est à Malines que tout commence grâce à Louis Huyguebaert qui organise les épreuves « pour conserver et perfectionner les aptitudes spéciales d’intelligence et d’activité qui caractérisent la race des bergers Belges et en particulier les chiens Campinois des environs de Malines, encore appelés, chien du Brabant ».
Le 20 mai 1899 à lieu le premier concours mondial d’épreuves de dressage. En juillet 1905, un certificat de championnat sera attribué à ces épreuves.
Le premier championnat du monde (France et Belgique !) de dressage de chien aura lieu et il sera remporté pendant 3 ans (1909-1910-1911) par Jules du Moulin, un Groenendal. Ce programme sera à l’origine du Ring Français ou Belge.
Les clubs sont appelés « Clubs pour chiens de défense et de police », on trouve les vrais chiens de police à l’entraînement auprès des chiens de particuliers, l’orientation étant surtout la défense des biens et des personnes. Les clubs de race vont naître à cette époque.
Le premier chenil de police a été créé à Gand (Belgique) en 1899, sur la proposition du Commissaire de Police en Chef : Mr Van Wesemael. Les chiens y étaient utilisés pour les rondes de nuit, afin de lutter contre la petite criminalité. Il s’agissait essentiellement de Bergers Belges, et d’un Berger Picard. Suite à cette création, l’idée du chien auxiliaire de police s’est répandue assez rapidement en Belgique et à l’étranger.
Celle d’utiliser le chien pour la recherche des personnes disparues est née dans les années 1920, et une expérimentation a été menée dans certaines villes de France, sans être réellement convaincante. Des clubs spéciaux se sont formés, et ont conduit à scinder les chiens de défense en deux catégories : chiens d’attaque et chiens de recherche. Les premiers clubs de chien de police se trouvent dans la Société Canine de l’Est et la St Hubert du nord à Lille (fondé par George Dana en 1908, éleveur de malinois sous l’affixe « Du bois de la Deule »).