LE COMPORTEMENT DU CHIEN

LE COMPORTEMENT DU CHIEN
Joseph Ortega

. Le comportement sert à l’individu à s’adapter à l’environnement
. Il est orienté vers la survie de l’individu (alimentation)
. Le répertoire comportemental appartient à l’espèce

- Le comportement inné
- Le comportement appris
- Les apprentissages

· Conditionnement classique
· Conditionnement instrumental

- L’éducation canine

· La méthode classique
· La méthode naturelle

A- le comportement inné (instinctif)
. Il est héréditaire, génétiquement fixé, stéréotypé

. Il a été acquis en cours de l’évolution pour une meilleure survie
. Certains apparaissent au cours du développement (marquage)
. Pour savoir s’il est inné, on fait des expériences en isolement
. Il comprend trois phases : appétence—consommation—apaisement
. Il est déclenché par une stimulation (stimulus clé)
. Il y a une hiérarchie dans la valeur des signaux (femelle en chaleur— nourriture—jeu)
. Si les signaux ont la même valeur, on observe :
un comportement ambivalent
une activité de déplacement
une activité redirigée

Exemples :
1) agression en montrant les dents et baisser les oreilles par soumission
2) insécurité : se lécher, manger de l’herbe, boulimie
3) agressé par un supérieur il mord le plus faible

B- le comportement appris :

· Il est acquis par apprentissage
· Non héréditaire, il peut être congénital (apprentissage in-utéro)
· L’apprentissage est une modification du comportement du à une expérience
· Il permet d’organiser ses actions par rapport à l’environnement
· La mémoire permet de stocker les informations. À court terme ou à long terme

Les apprentissages :

A—le conditionnement répondant ou classique (Pavlov) :

l’animal répond à une stimulation (nourriture) par salivation

si on actionne une sonnerie avant de donner la nourriture, au bout d’un certain temps, ce signal neutre est devenu stimulation

on peut transférer à d’autres signaux neutres
la réponse conditionnée est souvent un réflexe

lois du conditionnement répondant :
- La contiguïté temporelle : le signal neutre doit être suivi du signal déclenchant, dans un délai optimal de 0,5 secondes pour être associé

- La répétition : pour la mémorisation il faut un grand nombre d’association, sinon l’oubli se produit

- L’extinction : le conditionnement disparaît si on ne renforce pas, malgré un certain nombre de réponses correctes

- La généralisation : une réponse conditionnée à un certain signal, apparaît également, suite à un signal similaire mais non identique

- La discrimination : permet de faire la différence entre les signaux intéressants pour lui ou non

- La névrose expérimentale : elle se produit lorsque les signaux sont différents, mais si proches qu’il lui est impossible de les distinguer

- Réactions émotionnelles conditionnées : lorsque l’individu est confronté à une situation nouvelle à laquelle il n’est pas préparé, ni par son savoir inné, ni par son savoir acquis

La peur, la joie, l’agressivité avec manifestations physiologiques

Exemples :
· Le vétérinaire est associé à la douleur. Un individu en blouse blanche engendre la peur ou l’agressivité

· Douleurs au moment d’un coup de feu. Peur des coups de feu

· Un enfant qui lui fait du mal. Peur ou agressivité généralisée.

B. le conditionnement opérant (instrumental) Skinner

. L’animal sélectionne parmi les comportements qu’il fait, au hasard, dans son environnement, ceux qui lui sont favorables

. Si dans une situation donnée, un de ses comportements est suivi d’un événement favorable, il associe la situation à ce comportement.
. Apprentissage par essais et erreurs

. Cage de Skinner avec leviers, boutons, etc. il effectue au hasard toutes sortes d’opérations sur les objets qui se trouvent dans sa cage. Si en appuyant sur un certain levier il est récompensé, au bout d’un moment il ne fait plus d’erreurs.

. Si les conséquences d’un comportement sont bénéfiques, la fréquence d’émission de ce comportement augmente. Si elles sont défavorables, la fréquence diminuera.

Exemples :
· Appuyer sur la poignée de la porte
· Boiter pour que le maître le cajole, afin d’éviter un saut
· Aboyer pour que le maître le fasse rentrer dans la maison
· Chien qui craint les coups de feu, si le maître le caresse
· Chien agressif, si le maître ne pénalise pas correctement
· Si le chien grogne à la gamelle et qu’on s’écarte
· La meilleure manière d’éduquer : la méthode naturelle

Lois du conditionnement opérant

1) loi de l’effet :
Tout acte qui produit de l’agréable va se reproduire si une situation analogue survient à nouveau.
Tout acte qui produit du désagréable aura tendance à disparaître si une situation analogue se représentait
La satisfaction = renforcement positif

2) lois de la contiguïté temporelle. Le renforcement doit suivre immédiatement la réponse correcte, s’il est donné au mauvais moment, il est possible qu’une réponse incorrecte soit fixée (rappel)

3) lois de la répétition

4) lois de l’extinction

5) lois de la généralisation

6) lois de la discrimination
Importance dans l’apprentissage :

· Les réponses installées par renforcement intense sont plus difficiles à éteindre que celles installées par un renforcement faible.
· Le renforcement primaire correspond à un besoin (récompenses alimentaires), il est le plus fort.
· Le renforcement secondaire va être associé par la répétition à un renforcement primaire : caresse, voix (le maître)

Programme de renforcement

Toutes les bonnes réponses ou qu’une partie

1 -Continu : chaque bonne réponse

2 - Intermittent : une fois sur deux, une fois sur trois, une fois sur quatre...
Ou bien, toutes les deux, toutes les trois, toutes les quatre réponses correctes...

3 - Aléatoire : les bonnes réponses, au hasard (toute la vie du chien)

4 - Différé : situation de concours (exceptionnelle !)
Le façonnement

· Apprendre un comportement particulier, en renforçant des approximations successives de ce comportement

Exemple : le rappel
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