LE CHIEN ABOYEUR EN PROMENADE

Le sens des manifestations vocales :
Que ce soit pour ne pas signaler sa présence au gibier qu’il traque, ou à un éventuel prédateur, le chien sauvage n’aboie pas, ou alors très peu. le hurlement, l’aboiement, pour le chien, une cohésion instinctive avec la meute humaine : il ne comprendra pas qu’on le pénalise pour un message naturel.

« Chien qui aboie, ne mord pas » : pas toujours vérifié, car l’aboiement peut encore être la manifestation d’un conflit entre deux réactions instinctives : la fuite et l’attaque.

Chez nos chiens, les manifestations vocales peuvent varier en durée, en intensité, en fréquence. La chienne a une voix plus aiguë que le mâle. Le chiot subit une « mue » qui transforme sa voix au moment de la puberté. Les races de grand format ont une voix plus grave que les petits.

L’aboiement (un son saccadé entre 200 et 6000 Hz) : selon la forme qu’il prend, peut signifier la joie ou l’invitation au jeu (aigu), la peur ou la menace territoriale (grave) ; ainsi que la provocation ou l’indécision, s’il est étouffé, il signale un danger jusqu’à ce que disparaisse l’élément qui l’a provoqué.

Dans la vie de tous les jours, on remarque que certains sons déclenchent systématiquement l’aboiement : il peut s’agir de la sonnerie du téléphone, de celle de la porte d’entrée, d’une sirène.

On sait aussi que la solitude dans l’appartement, que le fait d’être attaché, ou derrière un grillage, et, pour certains, le fait de monter dans la voiture du maître, font aboyer ou japper le chien. De même que la vue d’un animal : chat, poule, cheval, chien ; ou d’une personne car il « doit » préserver l’intégrité territoriale. Les enfants, si ceux-ci sont liés à un souvenir douloureux (mauvais traitements à travers la clôture, par exemple), poussent également le chien à se « déchaîner » en aboyant.

Problèmes de comportement avec aboiements
- Anxiété de séparation (le détachement du maître n’a pas été réalisé, dès que celui-ci s’en va il va angoisser
- Hyperactivité (ne tient pas en place)
- Syndrome de privation (a vécu dans un environnement pauvre chez l’éleveur)
- Hypersensibilité-Hyperactivité (trouble de la socialisation chez le chiot, pas d’autocontrôle)
- Anxiété par modification du milieu (divorce, déménagement, reprise du travail après période de chômage…)
- Isolement (l’anxiété provoque des stéréotypies, comme l’aboiement répétitif)

Rééducation

La première des choses à faire c’est de trouver la cause qui provoque les aboiements : réponse de communication à un autre chien, agacement du fils du voisin à travers la clôture, recherche d’attention, manque de sociabilité qui fait craindre les personnes inconnues, etc.

- L’extinction ou ignorer le chien, cela signifie qu’on ne doit pas répondre à ses sollicitations vocales, par exemple lorsque vous prenez la laisse pour la promenade. On ne punit pas, on ne félicite pas, on ignore le comportement.

- L’aboiement sur ordre ou renforcement positif:
Quant aux jappements précédemment évoqués en diverses circonstances, on peut les faire cesser par un autre conditionnement. Il faut alors inclure dans l’éducation de base, au même titre que le rappel ou la marche au pied, « l’aboiement sur ordre ». Pour cela il faut d’une part observer le chien : dès qu’il aboie, pour une raison quelconque, on juxtapose l’ordre « aboie » à l’offre d’une friandise tout en lui disant « silence ». D’autre part, à chaque fois qu’on lui présente sa gamelle, on lui demande d’aboyer, mais on ne la lui remet qu’en disant « silence ».
Bref, il faut arriver à ce qu’il aboie dès qu’il entend l’ordre « aboie » et qu’il cesse au commandement « silence ». Ainsi par la suite, vous pourrez ainsi bloquer un aboiement à n’importe quel moment, et ceci vous sera très utile pour « désamorcer » les êtres, les objets ou les situations qui déclenchent ses aboiements (un chat, le facteur, un enfant…). Là il faut parvenir à ce qu’il comprenne qu’il n’a rien à craindre d’eux. Pour cela pratiquez des approches agréables en faisant donner la balle de jeu ou la friandise par le facteur, par exemple, ou en le faisant approcher d’un chat « qui en a vu d’autres » et qui n’adopte pas un comportement d’attaque ou de fuite vis-à-vis de lui.

- Dévier l'attention: provoquer un effet de surprise au moment où le mauvais comportement apparaît, de manière à interrompre celui-ci : coup de sifflet, sortir le jouer…

- La punition ou désagrément. C’est la technique du conditionnement négatif qui fait que le mauvais comportement est pénalisé dès qu’il se manifeste. Le désagrément doit être adapté à l’individu (pas assez fort il ne corrige pas, trop fort il augmente l’angoisse), systématique (il faut provoquer la situation déclenchant de manière à pénaliser à chaque fois), immédiat (au moment même où l’aboiement commence, ni avant, ni après). On peut utiliser le pistolet à eau.

Les colliers anti-aboiements à déclenchement automatique?
Ils émettent un jet de citronnelle lorsque le chien aboie. Ils ne semblent pas être très éducatifs car la plupart des chiens s’accoutument très vite à être ainsi « parfumés ».
Le collier à air avec boitier de déclenchement à distance, par contre, est très efficace pour régler ce problème chez un chien un peu sensible.

Quant au collier électrique (instrument de torture moderne) qui se déclenche au son ou permet d’envoyer une décharge grâce à un émetteur, il risque de laisser des séquelles dans l’équilibre nerveux du chien. Il peut fonctionner s’il y a un bruit dans l’environnement du chien sans que celui-ci ait aboyé. Chez les chiens à poil ras, de plus s’il pleut, il peut occasionner des blessures de la peau au niveau des électrodes. Certains chiens peuvent fuguer pour tenter d’échapper à la douleur et au stress, comme lorsqu’il y a des feux d’artifices.

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