LE CHIEN QUI N’ARRETE PAS DE BOUGER

Quoi de plus désagréable qu’un chien qui remue sans cesse, qui mordille, qui aboie pour un rien, on le qualifie d’hyperactif. On retrouve ce comportement chez certains enfants incapables de fixer leur attention, souvent en échec scolaire. Chez le chien l’origine est souvent due à un problème de départ chez l’éleveur issu du milieu, comme le manque de stimulations sensorielles. Dans tous les cas ce chien est qualifié d’épuisant par les maîtres…

L’origine du problème

- Certaines races ont des tendances à l’hyperactivité : terriers, border collie, setters, malinois issus de lignée de travail…

- Manque de stimulations sensorielles durant les premières semaines de vie, le chiot doit intégrer des informations sur le milieu où il devra vivre plus tard (homéostasie sensorielle), sinon à l’âge adulte il aura peur de tout ce qui présentera un seuil supérieur

- Trop de stimulations nuit également, le chiot a besoin de période de repos, on ne devrait pas dépasser une heure par jour de sollicitations

- Une mère anxieuse qui bouge sans arrêt, transmettant par mimétisme une hyper vigilance chez ses chiots

- Mère trop permissive

- Absence d’un chien adulte éducateur, séparation précoce de la mère (avant 5 semaines)

- Renforcement par les maîtres (surtout avec certains enfants qui sollicitent le chiot souvent) lors des jeux ou des comportements de salutation (sauter, exciter).

- Chien élevé en confinement (appartement ou chenil) qui ne peuvent s’exprimer physiquement et mentalement. Un chien a besoin de courir, jouer, explorer pour être bien dans sa tête. Enfermé, il développe des stéréotypies (mouvements répétitifs comme ceux des animaux de zoo ou du cheval en box : tics), et lorsqu’il sort il est très agité

- Chien présentant un hyper attachement, qui ne supporte pas l’absence du maître, détruisant et aboyant pendant son absence et étant hyper excité à son retour

- Chien dominant qui impose le jeu, ne veut pas lâcher ce qu’il tient

Signes apparents

- Hyper vigilance : il est toujours sur le qui-vive, démarrant au quart de tour

- Anxiété dans des situations nouvelles

- Malpropreté

- Troubles du sommeil (moins de 8h par jour)

- Manque de contrôle des comportements : activité motrice exagérée, il ne tient pas en place, aboiements, stéréotypies (tourner en rond, léchage, etc.)

- Comportements de substitution : creuser, détruire, coprophagie

- Boulimie : mange souvent

- Mordillements d’excitation sur le maître, ses vêtements, la laisse

- Ne répond pas aux ordres : rappel, incitation au calme

- Incapacité de s’arrêter

- Tendance à poursuivre les objets en mouvements (véhicules ou animaux)

- Saute sur les gens

- Troubles de l’apprentissage, très distrait, ne peut se concentrer

- Risque de troubles hiérarchiques

Rééducation

Elle doit être évidemment adaptée à chaque cas, en fonction de l’origine du problème. S’il s’agit d’un chiot ayant vécu chez l’éleveur dans un milieu hypo stimulant, il est conseillé de lui faire fréquenter une école du chiot dés 2 mois, il peut encore récupérer, après 3 mois il restera toujours quelque chose !

- Offrir des moyens de faire sortir l’énergie : promenade en liberté au moins une heure par jour, si possible dans des endroits inconnus (il vaut mieux choisir une promenade en forêt ou à la campagne où les éventuelles sollicitations sont peu nombreuses)

- Se faire accompagner lors des sorties d’un autre maître possédant un chien très calme (imitation du congénère)

- Donner des repères par : des exercices d’obéissance par la récompense ( Méthode Naturelle), du jeu comme le rapport d’objet où le maître reste le maître du jeu (c’est lui qui débute et met fin au jeu)

- Etablir un cadre hiérarchique sain avec des interdictions afin de rassurer

- On évite de punir sinon on augmente l’anxiété

- Ne pas avoir de signaux contradictoires ou qui renforcent les mauvais comportements : rester calme, respirer, ignorer les séquences d’excitation ou arrêter l’activité si le chien s’excite. Ne pas rassurer ou prendre dans les bras en cas d’inquiétude

- Changer les rituels de départ, d’arrivée, de nourrissage si ceux-ci déclenchent le chien

- Faire du pistage, un exercice qui incite au calme et à la concentration pour suivre les molécules odorantes

- On peut se faire aider par un vétérinaire homéopathe qui donnera un traitement afin de rééquilibrer et calmer. Les essences florales du Dr Bach peuvent également être utilisées

- Utilisation du diffuseur de phéromones qui calment (DAP)

Pour en savoir plus, les livres dans le site de l’auteur !

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