Chiens de Guerre

Depuis toujours le chien a été utilisé pour aider l’homme pendant ses guerres, soit pour combattre, soit à des fins pacifiques pour sauver des vies humaines ou pour transporter des charges. Chez les Sumériens, en 2500 av. J.-C., on utilisait déjà des chiens de guerre. Cyrus Le Grand, fondateur de la Perse, employa les chiens contre l’armée de Crésus, roi de Lydie, en 560 av. J.-C.
Chez les Romains, en dehors des chiens d’attaque, il existait des chiens de liaison à qui on faisait avaler un tube contenant un message. Ils étaient tués à l’arrivée.
Les chiens gaulois combattirent les légionnaires en 110 av. J.-C.
Au Moyen Age, les chiens équipés de pointes et porteurs de feu sur leur cuirasse, mettaient la panique parmi les cavaliers ennemis.
Henri VIII d’Angleterre offrit 400 chiens dressés à Charles Quint pour combattre les armées de François 1er.
En 1567, le Comte d’Essex chargé de faire la guerre en Irlande par la Reine d’Angleterre, partit avec 800 chiens dressés à effrayer et attaquer les chevaux.
Lors de la première guerre mondiale, 15000 chiens furent employés par les Alliés ; 35% d’entre eux moururent au combat ou furent portés disparus.
Au cours de la seconde guerre mondiale, les U.S.A. formèrent 40000 chiens, dont 85% comme chiens de garde ou de patrouille. L’Allemagne employa 500000 chiens à différents postes, sur le front comme à l’arrière.
En France, la première utilisation de chiens dans l’armée a été entérinée par le ministre de la guerre M. Millerand, le 29 septembre 1915. Le service des chiens de guerre fut confié au capitaine Malric de Castelnaudary et au lieutenant Megnin (fils du fameux cynologue). A la démobilisation en 1917, plus de 10000 chiens avaient été dressés.
Nous connaissons l’emploi du chien comme gardien, comme chien de patrouille pour avancer en territoire ennemi, comme chien d’attaque pour investir une position, etc. ce qui permet de récupérer des soldats, plus utiles ailleurs.
Ce que nous connaissons mal, c’est le rôle moins guerrier qu’il joua, par exemple comme chien de liaison pour porter les messages d’un conducteur à l’autre, malgré la mitraille.
En Allemagne durant la Première Guerre Mondiale, des chiens étaient formés pour transporter jusqu'à la ligne du front des pigeons voyageurs dans des petits paniers. Comme chien sanitaire, afin de retrouver les blessés sur le champ de bataille, en 1916 sur le front de l’Est. 31000 blessés allemands eurent la vie sauve, grâce à de tels chiens. Egalement comme chien de décombres, notamment à Londres en 1940 pendant les bombardements où l’on vit par exemple, Beauty, chienne Terrier, sauver 63 personnes ensevelies sous les gravats, ou Irma Berger Allemand, qui refusa de quitter une maison écroulée et qui mena l’équipe de secours jusqu'à deux fillettes encore en vie sous les murs effondrés - On le vit aussi comme chien de trait ou chien porteur : un homme et huit chiens pouvaient remplacer un gradé et huit hommes pour ravitailler en première ligne.

Chien de guerre, un métier pas toujours récompensé
En 1940 à l’arrivée des Allemands en France, 300 chiens se retrouvèrent repliés avec l’armée dans le Gers, avec un ordre d’abattre toutes les bêtes. Les soldats se refusèrent à tuer leurs fidèles compagnons et un avis fut placardé dans les villages à <>. C’est ainsi que certains furent sauvés.
L’armée soviétique utilisa des chiens pour faire sauter les chars allemands. Le dressage étant simple, le chien jeûnait pendant quelques jours, puis on lui apprenait à aller chercher sa pitance sous un char à l’arrêt. Il suffisait par la suite d’attacher une mine sur le dos du chien avec un contact et de le lâcher à l’approche des chars ennemis.
Au moment des premières utilisations de parachutes, les chiens étaient parachutés dans des caissons de protection sur les lieux des opérations ; la plupart du temps ils étaient emportés par le vent et, ne pouvant se libérer, mourraient atrocement ; ou bien ils étaient blessés ou tués à l’atterrissage. Aujourd’hui les chiens parachutistes sautent avec leur maître, suspendus à un harnais spécial et sont opérationnels à l’arrivée.
Le 26 Juillet 1983, M. WEINBERGER, secrétaire américain à la défense, s’est opposé à un projet consistant à anesthésier des chiens, puis de s’en servir comme cible pour étudier les blessures occasionnées par des armes de guerre.

<< Ils luttent sans solde, ne sont jamais irrités et toujours prêts à tout sacrifier pour leurs maîtres>>
PLINIUS (24-79 ap. J :C )

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