LA COPROPHAGIE CHEZ LE CHIEN

Le chien qui mange des crottes, un problème surtout pour le maître, avec des causes médicales ou comportementales. Trouble du comportement alimentaire chez le chien (sauf quand il consomme des excréments d’espèces différentes)

Définition
Ingestion (phagie) des matières fécales (copro), les siennes ou celles de ses congénères. On peut dire également « scatophagie ». Le risque, c’est la transmission de parasites par léchage, sinon si pour le maître c’est très désagréable, pour le chien cela ne l’est pas !

Coprophagie naturelle :
 Chez certaines espèces comme les rongeurs et les lapins (animal coecotrophe), c’est une obligation pour récupérer des nutriments importants (vitamines du groupe B) qui ne sont pas absorbés par le tube digestif lors du premier passage. Des espèces comme le porcelet ou le poulain, font de même que le chiot dans leur jeunesse.
On doit différencier l’animal qui mange ses propres crottes, celui qui mange celles de ses congénères et celui qui mange celles des autres espèces.

Les canidés sont préparés génétiquement,
L’ingestion peut être normale dans certains cas
 La mère pour garder le nid propre et aider les chiots à faire leurs besoins tant que le reflexe de miction et défécation n’est pas en place, ensuite pour éviter d'attirer des prédateurs.
 Le chiot pour reconnaître l’environnement et pour faire sa flore intestinale, jusqu’à l’âge de 6 mois environ. Si chez le chien adulte l’acidité gastrique peut détruire les bactéries nocives, chez le chiot et le chien âgé le risque existe. La coprophagie semble toucher plus particulièrement les sujets d’un âge moyen de 2 ans (tout comme les troubles du comportement qui y sont souvent associés).
 Il peut également avaler les crottes de mouton, vaches, lapins, cheval comme complément nutritif avec acides gras et Vitamine B (ce que fait son ancêtre le loup, qui par contre, ne mange ses crottes qu’en milieu confiné comme le zoo) ou par trouble alimentaire (Pica).
 Certaines races sont plus sujettes à la coprophagie, comme les chiens nordiques, par déficits en amylases qui permet la digestion de l’amidon.
 Un chien adulte normal n’est pas attiré par les excréments des autres chiens, sauf pour y lire le message olfactif des phéromones qui lui permet de découvrir la carte d’identité du congénère (sexe, statut hiérarchique, etc.). Il évitera, par exemple, de se coucher à un endroit où il y a une crotte.

Les causes favorisantes

Par imitation :
 Chiens en chenils ou chenils mal nettoyés : imitent les congénères, ou concurrence alimentaire (la vitesse d’ingestion donne une mauvaise assimilation).

 Chien stressé par isolement, manque de stimulations, orage…

 Mauvais apprentissage de la propreté chez le chiot

 Imitation de la mère ou d’un autre chien coprophage à l’élevage, éleveur qui ne veille pas à la propreté et qui ne sort pas les chiots régulièrement. Séparation précoce de la mère. C’est lors de la socialisation primaire qu’il apprend les contrôles comme celui de la morsure ou de ses sphincters, en même temps qu’il trouve un équilibre avec le milieu sans en avoir peur (homéostasie sensorielle).

 En cas de punition brutale du maître à l'ancienne (mettre la tête dedans), il peut faire disparaitre la crotte pour éviter la punition. Pour d'autres chiens, c'est un moyen d'attirer l'attention du maître sur eux, préférant être punis qu'ignorés.

 Chez le chien âgé qui a ce qu'on nomme une dépression d'involution

 A 3 mois il peut se retenir 4 heures, à 4 mois 5 heures…Surtout ne pas laisser les crottes lorsqu’il est seul, même si c’est naturel qu’il mange des crottes, cela peut devenir une mauvaise habitude. Rappelons que le chiot apprend les autocontrôles auprès de sa mère et des adultes avant 3 mois, aussi bien pour le respect (morsure inhibée) que pour la maîtrise du corps et de l'esprit (homéostasie).
Surveiller : il tourne en rond, il flaire, il gémit, il s’accroupit. Je le sors immédiatement et je le félicite lorsqu’il fait.
Le sortir : au réveil, après le repas (réflexe gastrocolique), après une activité comme le jeu, avant le coucher.
Donner des repas à heures fixes, 2 à 3 par jour pour une ration unique.

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