Les degrés de la peur chez le chien

La peur se manifeste par l’émotion et la réaction face à ce que l’individu considère comme un danger réel ou imaginaire. Elle passe par la surprise, l’inquiétude, l’alarme, la crainte, la peur, la panique, la détresse…
Un état émotionnel désagréable avec des symptômes psychologiques (nervosité, indécision, peur diffuse) et physiques ‘tremblements, nausée, essoufflement, tension musculaire, palpitations).
Le chien anxieux perd ses capacités d’adaptation à l’environnement, il réagit de manière excessive aux variations du milieu extérieur. Par exemple une tentative de contact par une personne étrangère provoque menace, fuite ou tentative de morsure.
On le reconnait en promenade ou lors d’un test de comportement car il bouge peu, il ne joue pas, il regarde derrière lui, il sursaute, il évite, il peut tenter de fuir

Devant un événement soudain, le système nerveux sympathique commandé par le cerveau, active la glande surrénale qui libère adrénaline et noradrénaline.
Le cortisol, une hormone secrétée par les glandes surrénales pour favoriser l’adaptation émotionnelle, physique et psychologique. Pour cela des messages vont être envoyés :
- Rythme cardiaque accéléré
- Pression artérielle augmentée
- Irrigation en priorité du cœur, du cerveau et des muscles
- Augmentation de la tension musculaire
- Dilatation des bronches pour oxygéner davantage
- Augmentation du taux de glucose pour l’énergie
- Inhibition d’une éventuelle douleur en inhibant certaines molécules
- Mobilisation des cellules immunitaires vers les organes avec action anti-inflammatoire
- Blocage de la douleur pour favoriser l’action (fuite, autodéfense)

Lorsqu’il s’agit d’un phénomène physiologique normal où le sujet peut se contrôler et faire cesser l’appréhension, on peut dire que le stress est bénéfique dans la mesure où il mobilise l’attention, ce qui est nécessaire durant l’apprentissage. Par contre celui qui subit un traumatisme important ou qui vit dans un stress permanent va souffrir.
Le cortisol va rester élevé et engendrer alors des effets négatifs :
- Insomnies
- Angoisse
- Phobie ou peur devant un stimulus non dangereux lors de présentations répétées
- Troubles de l’appétit
- Troubles des fonctions digestives (diarrhée, vomissements, nausées)
- Troubles de la concentration, du comportement
- Fatigue générale
- Tachycardie et hypertension
- Réduction des défenses immunitaires
- Dépression et anxiété généralisée avec anticipation
- Troubles musculo-squelettiques
- Troubles de la motricité
- Détresse acquise avec inhibition de l’action (immobilisation)
- Syndrome post-traumatique (peur persistante avec troubles du sommeil, de l’appétit, hyperactivité, etc.)

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