Ethologie “Le Comportement du Mouton” 1ère partie

Habitant à Marignane, j'ai pu pendant des années venir à Salon-de-Provence pour observer la formation des bergers transhumants ou non, évidemment c'est surtout le travail des chiens qui m'intéressait...
Ecole de Berger du Merle, une formation de 1 an diplômant.

Domaine du Merle, près de Salon-de-Provence.

Comportement des animaux
Contention bovine et ovine
Pathologie et soins des animaux en estive
Identification ovine et bovine
Dressage des chiens de troupeaux
Ressources fourragères - conduite du pâturage
Connaissance du milieu naturel, plantes et animaux
S'orienter en montagne
Météorologie
Diagnostics pastoraux
Ovis aries

Sous-famille Caprinae
Famille Bovidae
Ordre Artiodactyle: nombre pair de doigts par pied, et dont le poids est supporté à part égale par les troisième et quatrième doigts
Classe Mammalia

Le nom des ovins (Ovis aries) :

Agneau ou agnelles : si moins d’un an

Antenais ou antenaise : de 1 à 2 ans

Béliers ou brebis : adultes

Mouton : mâle castré de plus de 1 an
Indie des transhumants, décédée à 23 ans

Une espèce grégaire :
Il existe environ 200 races, à l’état sauvage elles sont plutôt de couleur brune, c’est l’homme qui a sélectionné pour obtenir la laine avec des couleurs différentes. Le crâne du mouton domestique diffère de celui du mouton sauvage par la cavité de l'œil et du cerveau réduits (comme les autres espèces domestiquées). La domestication débute autour de 11 000 ans au Proche-Orient, par la capture et le maintien dans des zones fermées. On compte trois espèces : Ovis gmelini (mouflon) avec 54 chromosomes, Ovis vigneli (urial) avec 58 chromosomes, Ovis Ammon (argali) avec 56 chromosomes. Au début les moutons du néolithique ont un pelage constitué de jarres et de poils, ce n’est qu’à l’âge du bronze que les poils laineux apparaissent au Proche-Orient. En Egypte, le bélier était le symbole de plusieurs dieux : Khnoum, Harsaphes et Amon (dieu de la fécondité). On trouve également le dieu phénicien Baal et le dieu babylonien Ea-Oannes. En Grèce, le mouton Chrysomallos fait partie de la légende de la Toison d'or qui continue d'être racontée encore aujourd'hui. Les Grecs et les Romains sacrifiaient des moutons dans leur pratique religieuse. Dans le judaïsme on trouve l'agneau de Pâques. En astrologie, le bélier est le premier signe du zodiaque.

Les brebis, selon la race, peuvent peser 45 à 100 kg, le bélier de 45 à 160 kg (rappelez-vous les croyances qui veulent que le loup soit apte à les emporter sur leur dos). A noter la présence de glandes situées dans l'os lacrymal, la région de l'aine et entre les deux principaux orteils du pied. Ces glandes sécrètent une substance semi-liquide claire qui donne au mouton domestique son odeur caractéristique.

Une soixantaine de races ovines en France dont certaines sont aujourd'hui des races dites de conservatoire.
La "Causse du Lot" dans notre région est une race ovine française originaire des plateaux calcaires du Lot : les Causses du Quercy. C'est une brebis de grand format (bélier 90 kg en moyenne et 60 kg pour la femelle) à la toison et la tête blanche, caractéristique par ses oreilles et ses lunettes noires et l'absence de cornes chez le mâle comme chez la femelle. La race "causse du Lot" n'est sélectionnée que depuis la seconde partie du XXe siècle, et on cherche surtout à développer ses qualités laitières. On compte environ 140 000 animaux à l'heure actuelle.
La principale caractéristique des brebis c’est cette vie en groupe, en communauté fermée, avec cet instinct de suite et d’imitation des congénères que l’on nomme « allélomimétisme ». D’où la qualification de « mouton de Panurge », du fait qu’ils suivent aveuglément les leaders, ce qui peut conduire à la chute dans un ravin, par exemple si quelque chose les effraie. Cette vie en groupe implique une structure sociale et une hiérarchie. On dit que le troupeau est en déplacement lorsqu’il avance, les bêtes serrées les une contre les autres ; qu’il chôme lorsqu’il se repose, qu’il est dispersé lorsque les bêtes sont dispersées et pâture.
Pour s’alimenter les brebis sont aptes instinctivement à reconnaître les herbes qui sont bonnes pour elles (certaines sont toxiques : Rhododendron, rhubarbe, glands du chêne), les agneaux apprennent également en imitant la mère. Pour mener la troupe, le sujet leader est souvent une brebis âgée (Menou). Les autres suivent, toutes avancent, se reposent, broutent, en même temps, utilisant toujours les mêmes parcours lors des déplacements (on peut observer les sentiers tracés), prenant leur repos aux mêmes endroits. Elles vont manger ainsi une dizaine d’heures par jour, parcourant de 2 à 15 km selon la qualité de l’herbe, les abris potentiels, le nombre d’individus, les conditions atmosphériques. Elles ont 32 dents et mangent à ras du sol (les chèvres préfèrent les feuilles), ensuite, grâce au fait qu’elles ont plusieurs estomacs ce qui est mâché va dans le rumen (première chambre) puis est régurgité et donc ruminé pour pouvoir être digéré ; l’avantage avec ce système c’est qu’elles peuvent ruminer à l’abri des prédateurs. Lorsque les incisives sont usées, elles ont du mal à se nourrir, les plus vieilles en arrivent à ne plus pouvoir se nourrir.
Dans les zones montagneuses on peut diviser les pâturages à proximité de l’exploitation en hiver, de ceux qui se font en Automne par exemple, à environ 1 OOO m d’altitude ; enfin l’estive en été, où le berger a souvent une cabane qui sert de camp de base, à plus de 2 000 m d’altitude. Le départ est donné le matin avant le lever du soleil et le retour a lieu vers 2O h, les bêtes étant parquées et surveillées durant la nuit par les chiens.
Il est évident que dans les zones où elles ne sont pas gardées elles sont inquiètes, surtout si elles sentent la présence de prédateurs, dans ce cas elles vont rester dans des endroits dégagés et faire du surpâturage, le stress occasionnant une sous alimentation et une plus grande sensibilité aux maladies et aux avortements. elles ont un champ visuel de 270° à 320° environ, elles peuvent voir derrière eux sans avoir à tourner la tête.
Il faut compter également sur les particularités raciales, par exemple, les limousines s’écartent les unes des autres pour brouter, n’hésitant pas à manger bourgeons et feuilles, la tête souvent redressée, en alerte, en cas d’affolement elles ont tendance à se disperser ; alors que les charmoises se rapprochent des congénères pour brouter au sol, la tête basse, et se serrent en cas de stress. Donc s'il y a plusieurs races au même endroit, il peut se constituer des sous-groupes. La brebis bêle, mais le bélier blatère.

Les brebis sont pubères entre 6 et 12 mois. Le mâle est polygame et non territorial, il vit en solitaire, il ne défend pas son espace contre les autres moutons, sauf en période d’œstrus (période de lutte) ou il écarte les mâles. Un troupeau de brebis est généralement fécondé par un seul bélier, choisi par l'éleveur ou le dominant après lutte avec d'autres béliers. En général les mâles seront retirés après la reproduction, sinon leur présence au milieu des brebis peut avoir des effets néfastes (modifications des dates des chaleurs, manque de fertilité). Le mâle actif produit des phéromones qui stimulent la brebis. Les femelles viennent régulièrement en chaleur, tous les 17 jours en moyenne, le comportement d’œstrus dure généralement de 24 à 36 heures mais cette durée varie en fonction des races.

• Phase d’attraction: durant cette phase la femelle a des changements à la fois morphologiques et physiologiques. L'émission d’odeurs caractéristiques ou la coloration de la région ano-génitale pour attirer le bélier

• Phase pré-copulatoire: augmentation de l’activité motrice, détournement de la tête vers le bélier, frétillement de la queue.
• L’accouplement: elle accepte les chevauchements, s’immobilise tête baissée.

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