Il avait deux meutes, dont l’une était composée de chiens blancs, en voici l’origine : un jour un gentilhomme offrit au roi Louis XI un chien nommé Souillard, de la race des chiens blancs de Saint-Hubert. Le roi n’en fit aucun cas. le chien échut à Jacques de Brézé, grand sénéchal de Normandie, qui en fit son éloge dans "Les dits du bon chien Souillard qui fut au Roy Louys de France XIème de ce nom". Disant de lui: "De son temps le meilleur et le mieux pourchassant". Différents croisements, dont un avec un chien blanc offert par la reine d’Ecosse, Marie de Guise, améliorèrent encore la race. Ces chiens, grands comme des lévriers, avaient la tête aussi belle "que des braques". Leur docilité était merveilleuse et ils chassaient admirablement le cerf. Ces chiens disait Charles IX, étaient de vrais chiens de roi. On appelait ces chiens des "greffiers".
L’autre meute d’Henri II était composée de chiens gris, qui passaient pour avoir été ramenés d’Orient par Saint-Louis. C’étaient de grands chiens, hauts sur jambes, le poil gris-noirâtre sur le dos et couleur de lièvre sur le reste du corps. Ces chiens étaient rapides, insensibles au froid, mais sensibles à la chaleur, opiniâtres, mais dit, Du Fouilloux, dans la chasse royale "pour dire vray, ce sont des chiens enragez, car il se faut rompre le col et les jambes pour les tenir ; si un cerf dresse, ils le prendront et bien viste, mais s’il ruse, on les peut bien coupler et ramener au chenil".
Les chiens de Henri II sont bien soignés, les chenils propres. La nourriture consiste en pains d’orge et de son ; sauf pour une bande de petits chiens blancs (bichons), nommés les "régents" et que le roi doit priser particulièrement car il leur fait fabriquer un pain spécial. On relève dans les comptes, à la date du 16 novembre 1547 : "A Anthoine Andrault boulangier des petits chiens blancs, don de la somme de 30 escuz, à quoy a été taxé d’office le sergent au lieu de Comelles-le-Ber, au haut pays d’Auvergne, vaccant par le trépas de Claude Maison".
Le Grand Veneur de France fut, de 1550 à 1562, Messire François de Lorraine, duc de Guise marquis du Mayne, baron de Joinville. Il avais sous ses ordres 47 gentilshommes et aides de vénerie, des valets de chiens, des fauconniers ... Les dépenses engagées pour entretenir la vènerie (y compris toiles et fauconnerie) ne s’élèvent pas à plus de 65.000 livres tournois.
Henri II, comme son père, avait un équipage de toiles, qui tendues servaient à arrêter la fuite des bêtes. Messire Jean d’Annebaut était le capitaine des toiles, 1 lieutenant, 1 garde de 24 chiens courants, 2 gardes de lévriers, 4 veneurs, 53 archers furent sur l’état pour des toiles, également l’entretien des toiles, et les chevaux et les chariots servant à les transporter.
Le Grand Fauconnier de France était M. Charles de Cossé, Jean de Saint-Morin était premier fauconnier, puis venaient 54 fauconniers particuliers, et disent les comptes crautrez fauconniers ordonnés pour les oiseaux de la Chambre sous la charge de monsigneur de Guise pour un nombre de 30.
Henri II aimait les chevaux. Il en avait plusieurs centaines. Tant pour leur entretien que pour le personnel qui en avait la charge le roi dépensait plus de 100.000 livres par an. Il possédait des haras ...
Voir tous les messages de: Joseph Ortega
Ajouter un commentaire
Vous devez être Connecté pour poster un commentaire.