Hiérarchie chez le chien!

Certains pour se faire remarquer vont jusqu'à dire que cela n'existe pas chez le chien, les mêmes qui affirment que le chien ne descend pas du loup. Une aberration à l'encontre de toutes les preuves scientifiques en éthologie, en biologie, en comportement…
Entre le maître et son chien, il doit exister des liens de subordination sains et bien établis, sans tomber dans l’aliénation. Le chien doit obéir en comprenant et non comme un automate ou un esclave apeuré. Il ne faut confondre la hiérarchie librement acceptée, nécessaire pour l'équilibre psychologique et l'élimination des mauvais comportements, avec la brutalité.
La hiérarchie est une obligation pour toutes les espèces qui vivent en groupe, une question de survie, y compris chez l'humain. C'est d'elle que va dépendre en grande partie la survie.

Est-ce le jeune loup qui va prendre l'initiative d'attaquer la proie? Celle-ci va s'échapper car il n'a pas assez d'expérience, et le groupe n'aura rien à manger!
Est-ce un loup qui est porteur de tares qui pourra reproduire? Les louveteaux qu'il va produire vont diminuer fortement les aptitudes de survie du groupe!
Chez l'humain est-ce le gardien de l'entrée de l'usine qui dirige la production de celle-ci ou bien l'ingénieur en chef qui a été formé pour cela?
En cas de guerre est-ce un deuxième classe qui commande le combat ou un général?

La sociopathie

C'est un trouble du comportement important qui touche fortement l’organisation du groupe social altéré par des fluctuations des repères hiérarchiques. Un déséquilibre entre les propriétaires et le chien. Il bénéficie de prérogatives de dominant, au moment de la puberté ou à l’âge adulte. Le chien sociopathe peut aller jusqu'à la morsure (les propriétaires diront qu’il « pince » plutôt qu’il ne mord).
La famille est un groupe social, une meute où le chiot doit connaître sa place. Un chiot qui était dominant avec ses frères et sœurs adressera le même message aux humains lorsqu’il arrive à la maison. Il peut vouloir s’imposer d’emblée par une attitude menaçante visant à intimider (souvent le chiot mal socialisé qui menace ce qui lui fait peur), ou se livrer à une série de tests afin de savoir jusqu’où il peut aller (attitude normale d’un chiot ayant du tempérament).
Dans la famille où il vit le chiot doit apprendre les interdits, la soumission naturelle et le contrôle, c’est une obligation pour qu’il soit intégré sans risque. Dans le cas contraire si on le laisse tout faire, il tentera d’avoir la direction des opérations, ce qui est une nécessité biologique pour l’animal social qui vit en clan. C’est surtout dans la période de hiérarchisation (10 semaines à 7 mois environ) qu’il doit apprendre le détachement et le rang social, après ce sera difficile de rectifier.
La hiérarchisation est obligatoire chez les canidés, elle doit être stable pour limiter les conflits dans le groupe. Elle débute chez le chiot et se fixe à la puberté. Certains maîtres ne réalisent pas qu’ils donnent des prérogatives à leur chien dans les domaines sensibles que sont :
- Le contrôle de l’espace (le chien a accès à toute la maison y compris le fauteuil et le lit du maître, si on veut le faire descendre il agresse)
- L’alimentation (Il refuse que l’on s’approche de sa gamelle, il mange avant les maîtres, on lui donne pendant que l’on mange, certains chiens ont leur place à table sur une chaise et sont nourris à la fourchette…)
- L’initiative des contacts (il vient imposer sa présence lorsque le maître regarde la télévision, il demande des caresses puis menace pour les faire stopper, il refuse le contact de certaines zones de son corps, il l’empêche de parler à d’autres personnes)

- L’expression de la sexualité (il monte sur la jambe du maître, lui refuse l’approche de son épouse.

Quelques signes (il y en beaucoup d'autres) :

IL a des attitudes de dominant (marche avec la tête et la queue relevés)

Il reçoit des marques de soumission de la part des maîtres : caresses, baisers

Il grogne sur les autres sans être réprimandé

Il mord ou pince sans être corrigé

Il donne les directives, il exige par des aboiements : sortir, rentrer, boire, manger, jouer…

Il s’accapare un objet ou un lieu qu'il peut défendre

Il marque à l’urine et détruit (zone de départ des maîtres)

Il décide de la direction de la promenade, tire sur la laisse

Il refuse les contraintes, les manipulations, les soins

Il ne revient pas au rappel, c'est lui qui décide de son retour

Il empêche le groupe de sortir

Il pose ses pattes ou sa tête en se dressant

Il empêche les membres du groupe de communiquer avec des étrangers (aboiements) : téléphone, voisin

Il protège le territoire

Il s’interpose entre les maîtres

Il grogne si monsieur s’approche de madame

Il empêche le maître d’entrer dans la chambre d’une de ses filles (il sait avant eux quand débutent les règles)

Les conflits augmentent si la maîtresse a ses règles

Il occupe le lit de son partenaire sexuel et cherche à chasser le rival (Napoléon se fera mordre par le carlin à Joséphine lors de sa nuit de noce!)

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