Inscription sur le monument élevé sur la sépulture de son chien
Terre-Neuve par Byron (Newoteard-abbey, octobre 1808) :
« Quand un orgueilleux fils des hommes retourne à la terre, inconnu à la gloire, mais issu d'une noble race, l'art du sculpteur épuise la pompe de la douleur, et l'urne nous apprend quel est celui dont elle contient la cendre.
Quand tout est fini pour lui, on voit sur la tombe ce que le défunt aurait dû être, et non ce qu'il a été : mais le pauvre chien, notre meilleur ami dans la vie, le premier à venir saluer notre retour, le premier à nous défendre, loyal et fidèle à son maître, travaillant, combattant et vivant pour lui seul, succombe sans honneur; on oublie son mérite, et l'âme qu'il avait sur la terre lui est refusée dans le ciel. L'homme, vain insecte, espère être pardonné, et réclame le droit exclusif d'habiter le céleste séjour.
« Homme ! Toi qui jouis d'une heure de vie, dégradé par la servitude ou corrompu par le pouvoir, celui qui te connaît bien doit te quitter avec dégoût... Poussière animée! Ton amour n'est que luxure, ton amitié, perfidie, ton sourire, hypocrisie, tes paroles, mensonges. Fidèle par ta nature, anobli par ton nom seul, il n'est pas de race d'animaux qui ne puisse te faire rougir!... vous qui par hasard voyez cette urne simple, passez... Elle n'honore personne que vous voudriez pleurer : ces pierres ont été élevées sur les dépouilles d'un ami; je n'en ai connu qu'un, c'est ici qu'il repose. «
Voir tous les messages de: Joseph Ortega
Ajouter un commentaire
Vous devez être Connecté pour poster un commentaire.