LES CHIENS DES ROIS !

Le chien a toujours partagé l'existence des grands de ce monde, certains pour la chasse, beaucoup pour la compagnie...

Louis XI avait comme compagnons: Chérami, Paris, Plessis, Artus. Chérami portait un collier composé de trois marcs d'or, vingt perles, une hyacinthe et onze rubis.
Il faisait venir des dogues d'Espagne ou des levrettes d'Angleterre.
Il demanda qu'on l'enterre en l'église de Cléry avec sur son tombeau une sculpture de son chien préféré couché sur un coussin.

Son fils Charles VIII tolérait que ses lévriers dorment sur une toile de lin posée sur son lit.

Anne de Bretagne possédait 24 chiens dont 9 lévriers. Chacun portait un collier de velours noir avec 4 hermines retenues par des boucles de laiton relevé d'or.

François Ier qui avait une passion pour les lévriers issus du célèbre "Souillard", disait que la vue d'un chien réjouissait l'âme autant que celui de la vue d'une jolie femme.

Henri III Promenait ses bichons dans une grande corbeille retenue à son cou par un ruban. Il lui arrivait lors de ses promenades dans Paris de voler le chien qui lui plaisait.

Charles IX, qui frôlait la démence, faisait égorger des vaches par ses dogues, il offrait des colliers de velours aux levrettes de sa chambre, "Courte" était sa préférée, elle avait le droit de monter sur la table pendant les repas, pourtant lorsqu'elle mourût cela n'empêcha pas son maître royal de se ...faire tailler des gants dans sa peau!

Louis XIV donnait à ses chiens un cabinet privé, on les nommaient "petits chiens de la chambre du roi". Un patissier était chargé de leur fournir chaque jour 7 biscuits frais que le roi leur donnait. Il créa pour eux la charge de "Capitaine des levrettes de la chambre du roi" (elle disparut en 1786!).

D'un autre côté dans le peuple l'amour des chiens existait également, Sébastien Mercier nous en parle dans ses Tableaux de Paris: "Les femmes du peuple ont des chiens qui font des ordures dans les escaliers, et l'on se passe mutuellement cette dégoûtante malpropreté, parce qu'à Paris on aime mieux voir des chiens que des escaliers propres... Point de misérable qui n'ait dans son grenier un chien pour lui tenir compagnie. On en interrogeoit un qui partageoit son pain avec ce fidèle camarade: on lui représentoit qu'il lui en coûtoit beaucoup à nourrir, et qu'il devroit se séparer de lui. "Me séparer de lui, dit-il, et qui m'aimera?".
La folie des femmes est poussée au dernier point sur cet article. Elles sont devenues gouvernantes de roquets, et ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d'un petit chien, vous êtes perdu dans l'esprit d'une femme. Elle pourra dissimuler, mais elle ne vous le pardonnera jamais: vous avez blessé son manitou(...) Et ce qu'on ne voit qu'à Paris? ce sont de grands imbéciles qui, pour faire la cour à des femmes, portent leur chien publiquement sous le bras dans les promenades et dans les rues; ce qui leur donne un air si niais et si bête qu'on est tenté de leur rire au nez pour leur apprendre à être des hommes" Il est heureux que cet observateur acerbe n'est pas vu certaines présentations en exposition de "beauté"!!

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