l’historique de la F.C.I. et du R.C.I.

Dans les années 1880 l’unité Internationale se fait sentir dans les pays d’Europe en ce qui concerne les réglementations, cela jusqu’en 1911.
Cette année là, la France, la Belgique, les Pays – Bas, l’Autriche et l’Allemagne fondent la Fédération Cynologique Internationale (F.C.I.) à Paris. En 1912 l’Italie et l’Espagne se joignent à eux mais la première Guerre Mondiale met fin à l’existence de cette fédération.
Il faudra attendre le 20 avril 1921 pour que la FCI soit reconstruite par la France et la Belgique.
Les pays portèrent le titre de “ membre fondateur de la F.C.I. ”.
En 1939 la FCI comptait 28 pays affiliés mais la seconde Guerre Mondiale allait porter un rude coup et en 1949, le nombre de pays adhérents étaient de 23. A l’heure actuelle la FCI compte 39 membres “ fédérés ” et 30 membres “ associés ” ce qui donne au total 69 membres. La F.C.I. reconnaît une organisation par pays, celle – ci doit par conséquence accepter ses statuts et ses règlements. On peut dire que la F.C.I. est une sorte de haut tribunal, chaque Organisation Nationale restant souveraine et gardant au niveau national une grande indépendance.

Le RCI a été créé en Février 1952, lorsque les délégués des pays européens se réunissent en Suisse à Zurich pour trouver un règlement d’épreuves Internationales de travail. Le premier concours international est organisé en Mai 1953 à Ulm en Allemagne.
La commission de la FCI allait donner son accord pour l’organisation de compétitions internationales et c’est à Varese en Italie, que le premier CACIT (Certificat d’Aptitude au Championnat International de travail) a lieu, les 12 et 13 Novembre 1954.
L’Allemagne allait très vite imposer son règlement (Schutzhund) et les autres pays auront du mal à apporter des aménagements dans les années 80.
Le bâton à l’époque est constitué par un brin de jonc et est utilisé sans menaces avant le contact avec le chien, c’est le représentant de la France, Michel Rolland, Champion d’Europe en 1974 avec son B.A., Samouraï des Granges d’or (qui s’illustra également dans les disciplines françaises), qui demanda la menace avant le contact et non plus qu’il soit tenu le long du corps.
En 1990, devant la pression d’un certain public non connaisseur et des Sociétés protectrices des animaux le jonc est remplacé par le bâton mou ou Soft – Stock. Il faut comprendre que la douleur du jonc qui cingle le chien était beaucoup plus importante, qu’avec le bâton rembourré qui fait du bruit mais n’occasionne aucun désagrément. Johan Gallant dans son article, propose aux ministres des pays qui veulent supprimer le contact avec le bâton, d’aller assister à des courses de chevaux afin qu’ils voyent vraiment des animaux battus à la cravache, pour aller plus vite...

Voici ce que j'écrivais à l'époque: "Doit-on pour plaire à un certain nombre de personnes qui n’ont aucune connaissance des chiens d’utilité, supprimer dans un premier temps le bâton et dans un second temps le mordant ?
Il est tout de même important de rappeler que le chien est touché sur le corps 2 fois seulement et dans des zones délimitées où ils sont insensibles.
Les juges RCI sont particulièrement vigilants sur le travail des hommes d’attaque et ne laissent en aucun cas ceux – ci “ déborder ” du cadre dans lequel ils sont utilisés.
Ce programme a été conçu, pour sélectionner les meilleurs chiens d’utilité pour la reproduction et cette mise en valeur de leur qualités intrinsèques, passent obligatoirement par le mordant. Cette épreuve permet d’apprécier les réactions du chien à la menace, véritable pression psychologique qui doit démontrer son courage, ainsi que sa sensibilité au contact et à une légère douleur."
Dans son article, l’auteur autrichien s’interroge afin de savoir, s’il existe d’autres moyens pour tester les qualités du chien, si on supprimait le mordant.
Ce n’est pas la première fois que je tire la sonnette d’alarme et il faut être bien conscient du fait, que l’Assemblée Générale de la FCI, concernant le règlement de travail, aura un rôle déterminant pour décider de l’avenir de nos chiens de travail, lorsqu’il y aura élaboration du nouveau règlement, très bientôt. Les juges de ce programme ont tout intérêt à veiller dans leur pays respectifs à maintenir un travail propre, dans le respect du chien, pour contrebalancer l’opinion du grand public et des sociétés de protection des animaux, aussi mal informés qu’autrefois mais beaucoup moins tolérants qu’il y a quelques années...