L’obésité du chien-Maladie moderne?

L’obésité est un vilain défaut

C’est une surcharge en eau et en graisse des tissus sous – cutanés et des espaces situés autour des organes vitaux. On considère qu’un chien est obèse lorsque son poids dépasse de 15% le poids idéal. Certaines races, sont plus touchées que d’autres par l’obésité, comme les Labradors.

Le poids idéal, une notion difficile
Chez le chien il y a d’énormes variations entre les races et quelquefois entre les sexes d’une même race. Il faut se fier aux standards des races qui précisent quelles sont les normes indiquées dans chaque cas. Pour les chiens sans pedigree, il faut avoir l’œil et savoir apprécier les rondeurs, pour les chiens de travail, le critère essentiel depuis des siècles étant que les côtes soient légèrement apparentes.

Origine de l’obésité
Certaines maladies sont responsables, comme le diabète ou l’hyperthyroïdie (les hormones n’agissent plus sur la destruction des graisses).
La sédentarité et le manque d’exercice. L’alimentation est trop riche en énergie que le chien ne dépense pas, d’où l’accumulation des graisses. Le problème c’est que plus de 30% des propriétaires de chiens obèses ne s’en rendent pas compte et continuent de donner des gâteries.
Le chien qui s’ennuie ou qui a un problème relationnel dans son environnement, va devenir boulimique pour calmer son angoisse et ses frustrations.
Certains maîtres mettent sur le dos de la castration ou des thérapeutiques anticonceptionnelles le fait que le chien devienne obèse. Le responsable c’est le maître, qui continue à donner la même ration nutritionnelle, à un chien qui a considérablement réduit ses activités physiques.

L’âge peut rentrer en ligne de compte pour les mêmes raisons et il est toujours très difficile de faire maigrir même en essayant de diminuer la ration.
Selon une étude de Mason les femelles seraient plus prédisposées que les mâles.
Nombre de chiens examinés mâles 537 : fréquence de l’obésité 1 à 4 ans 12% ; 5 à 7 ans 30% ; 8 à 11 ans 34% ; + de 11 ans 41% ;Moyenne générale 23%.
Femelles 463 : fréquence de l’obésité 1 à 4 ans 21% ; 5 à 7 ans 37% ; 8 à 11 ans 41% ; + de 11 ans 40% ; moyenne générale 32%.

Les conséquences de l’obésité

Apathique, essouflé, somnolent, le chien obèse ne va pas tarder à souffrir de maladies de la peau très pénibles comme les eczémas.

Les problèmes osseux et articulaires (arthroses et rhumatismes) directement liés à la surcharge pondérale engendrent des boiteries chez 24% d’entre eux. Il arrive même que cela aille jusqu’aux luxations à répétition et aux ruptures ligamentaires.

Il est évident que ceux qui ont une dysplasie de la hanche, par exemple, vont voir celle – ci devenir très invalidante.

Il aura une prédisposition au diabète, des problèmes respiratoires car les muscles sont infiltrés de graisse, des insuffisances cardiaques (avec risque possible de syncope en cas d’anesthésie chez le vétérinaire pour une banale intervention) le cœur étant infiltré par la graisse, il y a une gêne mécanique à la contraction et de l’artériosclérose sur les vaisseaux.

Tout ceci engendre une espérance de vie très réduite chez ce type de chien et le maître qui dit “ aimer son chien ” devrait s’en souvenir et être à l’écoute des bons conseils en ce qui concerne l’hygiène de vie de son animal.

On a remarqué également que l’obésité du chien est proportionnel à l’âge du maître :
- une fréquence de 20% de chiens obèses chez les hommes de 40 ans
- une fréquence de 34% chez les maîtres de 40 à 70 ans
- une fréquence de 37% chez ceux de plus de 70 ans

Il n’est pas non plus paradoxal de dire que l’obésité est proportionnelle à l’embonpoint du maître : Avec un maître normal le chien a une fréquence de l’obésité de 25%. Avec un maître obèse, celle – ci monte à 44%.

Comment retrouver une ligne de rêve ?
Chez le chien ce n’est pas la qualité qui prime dans une ration, mais la quantité. On s’arrangera donc pour offrir davantage de nourriture mais très pauvre en énergie. Le volume doit être digeste pour jouer le rôle de lest, avec augmentation de la quantité de fibres.
Il existe en alimentation industrielle toutes les possibilités, adaptées à tous les types de chiens.
Les nutritionnistes ont élaborés des aliments pour chiots, pour adulte sédentaire, pour adulte sportif, pour chien âgé. On peut même trouver des aliments diététiques, vendus la plupart du temps chez les vétérinaires, qui s’ajustent aux problèmes des chiens : insuffisance hépatique ou cardiaque, allergie, diabète, obésité, etc.
En aucun cas on ne doit passer à un régime poussé ou à des alternances d’aliments divers de manière anarchiques.
Si on donne de l’alimentation traditionnelle on réduit les glucides et les féculents et on s’assure de l’équilibre de la ration.
Le chien ne doit plus rien avoir en dehors de ses repas, que ce soit de la part des enfants, comme de tous membres de la famille, la leçon doit être faites à tous.
Si on craint des faiblesses le chien ne devra plus assister aux repas de la famille et si on pratique une éducation récompensée par des friandises on doit passer aux sucrettes (sucre de synthèse).
On doit permettre aux calories de se brûler, pour cela il faudra offrir des activités physiques. Un chien n’est pas fait pour rester enfermé et n’être promené qu’une dizaine de minutes en laisse, autour du paté de maison.
Tous les chiens devraient au moins faire une heure de marche par jour, ceci en liberté, afin de libérer leur énergie et faire le plein de stimulations. Une ou deux fois par semaine il devrait pouvoir trotter à côté de son maître qui court ou qui est à vélo ou bien en été, faire de la natation. Rappelons qu’un chien de berger fait chaque jour une moyenne de 50 à 100 km pour assurer son travail.

Les maîtres devraient être disciplinés et surveiller attentivement leurs chiens et ce qu’ils mangent, le chien obèse souffre et met en jeu sa vie, comme dit le dicton populaire “ il creuse sa tombe avec ses dents ”.

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