Napoléon aimé des chiens!

Napoléon: "si vous n'aimez pas les chiens, vous n'aimez pas la fidélité, vous n'aimez pas qu'on vous soit fidèle, donc vous n'êtes pas fidèle"

Napoléon Ier (né à Ajaccio le 15 août 1769) incita les régiments à posséder des chiens pour la garde seulement, il n'était pas question d'avoir des chiens d'attaque pouvant massacrer des humains ou risquer eux-mêmes de se faire tuer, certains d'entre eux partagèrent des moments extraordinaires avec ses soldats ou avec lui. rendre compte de ces grandes qualités propres à l’espèce canine : la fidélité et l’amour.
A la bataille de Bassano (8 septembre 1796), il est fortement touché devant un chien qui ne peut se résoudre à quitter le cadavre de son maître et continuait à le lécher tout en faisant entendre ses cris de douleur: "C'était par un beau clair de lune et dans la solitude profonde de la nuit. Tout à coup, un chien sortant de dessous les vêtements d'un cadavre s'élança sur nous et retourna aussitôt à son gîte en poussant des cris douloureux. il léchait tout à tour le visage de son maître et se lançait de nouveau sur nous ; c'était tout à la fois demander du secours et chercher la vengeance. Soit disposition du moment, soit le lieu, l'heure, le temps, l'acte en lui-même, ou je ne sais quoi, toujours est-il vrai que jamais, sur aucun de mes champs de bataille, fait ne me causa une impression pareille. Je m'arrêtai involontairement à contempler ce spectacle. Cet homme, me disais-je, a peut-être des amis, il en a peut-être dans le camp, dans sa compagnie, et il gît ici, abandonné de tous, excepté de son chien ! Quelle leçon la nature nous donnait, par l'intermédiaire d'un animal".

On peut citer sa correspondance adressée à Marmont, le 21 janvier 1799, alors qu'il mène la campagne d'Egypte, en ce qui concerne le chien des armées: "Il doit bien y avoir à Alexandrie une grande quantité de chiens dont vous pourriez aisément vous servir aux avant-postes, en liant un grand nombre à une petite distance de vos murailles".

Un des plus célèbre fut Moustache, qui participa à presque toutes les guerres du Premier empire, un Barbet appartenant à la compagnie d’élite de grenadiers du 40 e régiment d’infanterie. Lors d'un défilé dans les rues de Caen il se mit à suivre le tambour de la compagnie de grenadiers jusqu'à la caserne, il fut adopté et nommé Moustache pour son magnifique pelage (le Barbet est l'ancêtre du Caniche). En janvier 1800, Napoléon, doit combattre les troupes autrichiennes. Les grenadiers de Caen doivent traverser les Alpes avec Moustache. Beaucoup de soldats français ne durent la vie qu’au dévouement des chiens de l’hospice, selon Constant : « De jeunes soldats qui s’étaient égarés dans les neiges avaient été découverts, presque morts de froid, par les chiens des religieux, et transportés à l’hospice, où ils avaient reçu tous les soins imaginables, et s’étaient vus promptement rendre à la vie. Le premier Consul fit témoigner aux bons pères sa reconnaissance d’une charité si active et si généreuse. » Malgré les énormes difficultés dans la neige, pour franchir le col du grand St Bernard le 20 mai 1800, Moustache marchera avec l'avant-garde et participa à la victoire contre les Autrichiens à Montebello.
La nuit ou le jour, lorsqu'il est au camp, il demeure à la périphérie de manière à veiller sur une éventuelle approche de l'ennemi, la veille de la bataille de Marengo il va soudain se mettre à aboyer pour signaler un espion qui avait infiltré le camp. Les grenadiers retournent au repos mais Moustache se remet à aboyer, c'était le début de l'attaque par les autrichiens, il fut blessé à une cuisse, d’un coup de baïonnette. Il est près du porte-drapeau du régiment quand soudain un chien de l'ennemi, un dogue Autrichien puissant, sans doute de la ville de Rottweil, va l'agresser, vu sa petite taille il n'a aucune chance, il sera sauvé par le tir d'un grenadier sur le molosse. Il sera cité à l’ordre du jour et recevra une gamelle supplémentaire. A Austerlitz, ce régiment, commandé par le colonel Legendre d’Harvesse, division Suchet du 5 e corps d’armée sous les ordres du maréchal Lannes. Le 2 décembre 1805, la division Suchet dut lutter contre l'armée ennemi dirigée par Bagration. Et c’est au cours d’une charge du 40 e de ligne, secondé par le 34 e, que le brave Moustache se distingua à nouveau. A Austerlitz, Moustache défend à nouveau un porte-étendard et après la mort du soldat rapporte les lambeaux déchiquetés du drapeau.
Ce jour il revint la patte cassée; mais on assure que Lannes, en récompense de sa glorieuse action, lui fit attacher au cou une médaille retenue par un ruban rouge et relatant sa conduite: « Moustache, chien français. Qu’il soit toujours respecté comme un brave. ». Il est avec les grenadiers en Espagne devant Badajoz qu’ils assiègent. Le 11 mars 1881, un boulet atteint Moustache. Sa mort va être communiquée et les soldats vont le pleurer. Il sera enterré avec les honneurs militaires au bord du rio Guadiana. Sur la pierre était écrit « Ci-gît Moustache, un brave, mort au champ d’honneur ». On peut trouver au cimetière des chiens d’Asnières-sur-Seine, une plaque avec l'inscription : « Au chien Moustache. Héros de la grande armée. Tué en Espagne le 11.3.1811 ».

Il y eut d'autre chiens de guerre comme: Misère du 6ème de la Garde ; Pompon du 48ème de ligne ; Mirette, qui, à Sébastopol, reçut une balle en défendant un drapeau ; Patte-Blanche, du 116ème de ligne, qui sauva la vie au lieutenant Burat, porte-drapeau, entouré d’un fort parti d’ennemis ; Mitraille du 2ème d’artillerie qui fut deux fois blessé au siège d’Alger et entra le premier dans la place ; etc.

Lors de la mort du maréchal Duroc sur un champ de bataille, Napoléon sort en pleurs et s'assoit devant la bâtisse où repose le corps. Un chien du régiment vint se coller à lui et lui lécher les mains.

Fortuné, le chien Carlin de Joséphine (Rose Tascher de la Pagerie, veuve de Beauharnais), va devenir son épouse, lors de la nuit de noces le 9 mars 1796 le jaloux petit carlin va sauter sur le lit et mordre Napoléon. Il aurait pu le maltraiter ou s'en débarrassé mais par respect pour l'animal il ne fit rien. Dans une de ses lettres d'amour à Joséphine, il écrira : "Milliers de baisers, et même à Fortuné, digne de celui qui te l'a donné et de sa méchanceté." (A Marmirolo, le 17 Juillet 1796, à deux heures de l'après-midi)... Pourtant un jour en Italie au Château de Mombello, le cuisinier a un puissant dogue calme et équilibré, le carlin va l'attaquer par derrière et le mordre à plusieurs reprises, il va être obligé de répliquer et d'un seul coup de dent le tuer. Il sera remplacé par un Carlin venu d'Angleterre, très équilibré, nommé "Fox". Napoléon dira à Joséphine: "Je ne m'y ferais pas, c'est un anglais!".

Plus tard, lorsqu'il épousera Marie-Louise archiduchesse d'Autriche le 1er avril 1810, il aura un contact avec son petit chien du nom de Fritzkin, qui lui manifesta à l’Empereur son affection en lui faisant sur le visage des « léchouilles ».

Il semblerait que Napoléon fut sauvé de la noyade par un chien Terre-Neuve lors de son départ de l'île d’Elbe le 26 février 1815, il fait nuit, il y a du brouillard et de l'orage, il glisse sur un rocher et tombe à l'eau, les marins ont du mal à le retrouver, c'est le Terre-Neuve qui va plonger et le retrouver. Il embarque dans un canot qui le dirige vers le brick " l’Inconstant ", qui mouille à environ 150 toises du rivage.

Tom Pipes, le Terre-Neuve de Sir George Cockburn, l’amiral chargé de veiller sur Napoléon à Sainte-Hélène jusqu’à l’arrivée du sinistre Hudson Lowe. Un jour où Napoléon est dans la famille Balcombe qui l'accueillait aux Eglantiers, Tom Pipes, va se baigner dans un bassin de la propriété, parvenu près de Napoléon qui rédigeait un texte, il s’ébroua l'arrosant, il ne lui en voulu pas.

Napoléon avait emporté avec lui, dans son exil à l’île d’Elbe, un magnifique Berger des Abruzzes. A l'origine deux très anciennes races de bergers, le Maremmano à poil court et l’abruzzo à poil mi-long, les deux races vont se fondre en 1950. A la mort de l'empereur, il sera gardé par la femme du général Bertrand, et à sa mort, naturalisé.

Article 1385 du Code civil (Code Napoléon), les propriétaires de chiens sont responsables des dommages causés par eux en général, que l'animal soit sous leur garde ou qu'il se soit échappé ou égaré. La responsabilité existant de plein droit, le tiers n'a pas à prouver une faute à charge dudit propriétaire ou de celui qui gardait le chien.

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