LES PROBLEMES DU CHIEN DES VILLES

Le chien en ville n'a pas une vie de chien, c'est le moins que l'on puisse dire. L'homme a abandonné la campagne pour vivre dans les villes, son compagnon à quatre pattes l'a suivi, mais la vie citadine est-elle faites pour les chiens, ceci est moins sûr.

L’homme a évolué en symbiose avec le monde animal, lorsqu’il a été obligé d’abandonner la vie rurale pour le milieu urbain, le chien toujours fidèle est resté un des seuls animaux à le suivre, il en résulte pour lui des problèmes d’adaptation.

Le psychisme :

Le chien est un animal de plein air on le retrouve confiné dans un appartement (quelquefois pendant des heures) en attendant que son maître rentre du travail. La plupart des maîtres se contentent de le sortir quelques minutes dans les rues, attaché à la laisse, pour qu’il fasse ses besoins. Certains chiens arrivent à un âge avancé sans avoir été une seule fois lâché en liberté…

Si son ancêtre berger parcourait journellement une moyenne de 50 à 100 km, lui n’aura le droit qu’à une centaine de mètres de promenade, et encore uniquement pour faire ses besoins. Et même pour lui, il n’est plus question d’obéir à l’instinct, en choisissant une zone de marquage hiérarchique et territoriale, il doit faire rapidement et où on l’oblige à s’exécuter.

La rencontre avec les femelles, il n’en ai plus question. Pour la femelle c’est la même chose et on s’arrangera pour que les chaleurs soient interrompues au plus vite ou qu’elles n’apparaissent pas à l’aide de médication.

Les conséquences sont inéluctables, cet ensemble de contraintes qui va à contrario de la vie libre va engendrer chez notre chien citadin une série de troubles qui se manifestent de diverses façons.

Selon le vieil adage “ l’ennui est le mère de tous les vices ” et notre chien des villes va aboyer pendant des heures, gratter à la porte, détruire les chaussures ou d’autres objets à sa portée, manger jusqu’à devenir obèse, avoir des problèmes sexuels (léchage, monte sur un meuble ou sur le genou du maître, nervosité, grossesse nerveuse à répétition pour la femelle, etc.), quelquefois de l’agressivité…

L’état de santé :

Les poumons

Ils reçoivent en permanence les gaz d’échappement et les poussières à ras du sol ce qui donne des problèmes respiratoires et des anémies chroniques.

La peau et le pelage :

Le plomb et les acides issus des tuyaux d’échappement vont se coller au poil et être à l’origine de démangeaisons et de dermatoses.

Les maladies :

Le nez du chien est à la hauteur des poussières du sol et de tout ce qu’elles contiennent, les rares endroits qu’il a le droit de fréquenter sont les points de rencontre de tous les chiens et les chats de la ville. Un peu d’eau croupie que le chien lèche et qui contient l’urine des rats et peut-être la leptospirose. Le brin d’herbe qu’il mâchouille en rêvant de nature a peut-être été contaminé par un crachat de tuberculeux, le virus de la maladie de carré ou celui de l’hépatite de Rubarth a peut-être été déposé par un autre chien, le sable qu’il avale en jouant avec sa balle contiennent peut-être les larves de l’ascardiose.

Les intoxications :

Une flaque d’huile de vidange, un peu d’antigel, un cadavre de rat mort par un empoisonnement aux anticoagulants. Selon le centre National Antipoison Vétérinaire 45% des demandes pour toutes catégories de toxiques concernent les chiens. Les raticides, certaines plantes d’appartement ou d’ornement, les polluants comme les hydrocarbures, les produits ménagers qui ne se rincent pas, les pesticides, les médicaments qu’on laisse traîner ou qu’on essaye sur son chien.

L’appareil digestif :

Le chien vit dans la cuisine de l’homme, il est devenu omnivore comme lui, même si on ne le nourrit pas exclusivement des restes de table, on lui en donne pas mal. Une nourriture la plupart du temps inadaptée qui engendre des désordres osseux, des diarrhées, des dermatoses, de l’obésité. Il n’y a même pas de l’herbe pour se purger en cas de besoin.

Les dents de ce puissant prédateur ne sont plus utilisées car les aliments sont mous, elles vont s’entartrer et se déchausser.

Comment améliorer son état d’existence :

° Il faut essayer de le sortir souvent et le plus longtemps possible en essayant de trouver un endroit pas trop pollué où il est permis de le lâcher en liberté. Les caniveaux qui lui sont autorisés ne sont pas des endroits très propres et pas toujours accessibles étant donné le nombre de véhicules garés pare-choc contre pare-choc. Les sorties sont bonnes pour sa condition physique ainsi que pour son équilibre psychique, un chien qui peut faire le plein de stimulations sans contrainte se sentira mieux dans sa peau.

° Veiller à ce qu’il soit vermifugé correctement et que ses vaccinations soient à jour.

° Donner une alimentation saine et équilibré (les aliments pour chiens répondent à tous les critères). Pas de restes de table, pas de suralimentation, pas de compléments pour le squelette ou le poil sans avis vétérinaire. Un os de veau ou en peau de buffle exercera et nettoie ses dents.

° Tenez hors de sa portée les plantes qui peuvent être toxiques, les produits dangereux, les médicaments.

Brossez le souvent pour éliminer les agents polluants, d’autre part la maîtresse de maison vous en sera gré.

° Choisissez son lieu de repos dans la maison à l’écart des passages pour qu’il puisse avoir un moment de tranquillité et dans un endroit sans radiateur (la chaleur n’est pas bonne pour son poil et provoque des coryzas et des rhumatismes).

° Les villes aussi ont des devoirs envers les animaux de compagnie.

Les municipalités décident bon nombre d’interdictions pour nos chiens : la muselière, la laisse, le collier, le tatouage, le caniveau… Il faudrait en parallèle offrir un peu d’agrément aux 8 millions de chiens français en créant des espaces de détente, des lieux d’aisance, etc. Le chien est devenu un peu plus qu’un chien, il fait partie intégrante de notre société. Il a un rôle fondamental pour la famille, pour l’enfant, pour la personne seule, sans parler des bienfaits qu’il apporte en tant qu’animal thérapeutique, animal pour handicapé ou comme sauveteur dans les décombres ou à la recherche d'enfant perdu.

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