Les premiers tests officiels pour les clubs de race commencent en 1984, sous l’incitation de la SCC. Tout d’abord, il faudrait revoir cette appellation « d’aptitude naturelle » qui n’est pas justifiée, le chien possède en lui environ 20% de génétique pour 80% de milieu (expériences, éducation, etc.), ce qui signifie que le naturel n’existe plus; pour bien faire il faudrait faire le test à l’âge de 7 semaines, avant que l’individu soit modifié, ce qui n’est pas possible…
Il serait plus logique de l’appeler test de comportement, puisque c’est l’attitude du chien devant des stimulations précises qui est pris en compte.
Il existe différents TAN, selon la race et les qualités recherchées : chasse, travail à l’eau, défense, troupeau, etc.
Les critères recherchés à mettre en évidence dépendent de la race, sociabilité, résistance au stress, courage, qualités de nez, rapport, arrêt, etc.
Ces tests sont ouverts à tous, même si au départ ils sont conçus pour évaluer le cheptel des éleveurs.
Le caractère d'un chien comprend l'ensemble de toutes ses qualités physiques et psychiques, naturelles ou acquises, qui
déterminent son comportement envers son environnement. La FCI se préoccupe également des problèmes caractériels et recommande d’éloigner de la reproduction tous les sujets agressifs ou craintifs. Le chien adulte a certes, environ 20% de génétique qui est transmis par l’espèce, la race, la lignée, ensuite on peut estimer à 80% les caractères acquis par le milieu. Une mère craintive transmet sa génétique, mais en plus son comportement impropre à l’amélioration d’une race, par l’imitation de celui-ci par ses petits. Le test a donc pour fonction d’éliminer les reproducteurs, étalons ou lices, qui pourraient porter préjudice à la race.
Seuls les chiens qui ont les qualités génétiques typiques, qui favorisent les capacités du chien de compagnie et de sport, sont désirés dans l'élevage.
L'examen de caractère ou de comportement, consiste à faire passer au chien une série d'épreuves standardisées très simples, qui permettent de mettre en évidence à travers les réactions qu'il aura, le fondement de ses capacités.
Un chien bien intégré dans la cité et ayant des rapports normaux avec ses maîtres ainsi qu'avec les autres humains ou ses congénères.
L'enchainement des épreuves a été étudié pour ne pas brusquer les choses et pouvoir mettre en action les comportements.
Quelques clubs de race reconnaissent le CSAU comme l’équivalent du TAN
Le C.S.A.U
(Certificat de Sociabilité et d’Aptitude à l’Utilisation)
Le certificat de sociabilité et d’aptitude à l’utilisation ou CSAU est ouvert à tous les propriétaires de chiens (à partir de 12 mois), avec ou sans inscription à un Livre des Origines (L.O.), qu’ils soient adhérents ou non d’un club d’utilisation ou de race. Il est jugé par les juges de travail de la SCC. La vocation première de ce test est de vérifier l’équilibre caractériel du chien, sa sociabilité et l’aptitude du maître à exercer le contrôle de son animal. L’attention du juge portera particulièrement sur ces points spécifiques du caractère de l’animal qui lui est présenté.
Caractéristiques d’un test
Il doit être simple et rapide (5 à 10 minutes maximum)
La mesure des émotions et les comportements qui en découlent doivent apparaître rapidement et être compréhensibles par tous, maître ou spectateur non averti !
Un test c’est un déséquilibre dans une situation, qui provoque chez le chien une émotion, celle-ci peut être quantifiable par le comportement adopté.
Le sujet ne doit pas prévoir les événements du test qui doivent être brusques et soudains.
Tout ce qui est agréable est dynamogénique : accroissement d’énergie, suractivité organique et mentale, curiosité, désir de participation.
Tout ce qui est désagréable entraîne la diminution ou la désorganisation des forces vitales : inhibition, fuite, menaces, agressivité en distance critique. La tendance à l’évitement sera plus importante dans la zone redoutée, on peut aussi la voir se traduire par des mouvements circulaires autour de l’endroit ou de l’objet redouté ou bien par des activités de déplacement (secouer la tête).
Le stress naturel, « syndrome général d’adaptation »: réponse normale de l’organisme devant une situation nouvelle. L’objectif: mobiliser les ressources énergétiques pour faire face avec le plus de chance de succès. Le loup est comme le chien un animal néophobique, il doit se méfier de tout ce qu’il ne connait pas (survie). Le mauvais stress correspond à une sous-estimation ou à une surestimation dans l’évaluation de la situation.
Selon Hans Selye (l’inventeur du concept en 1936), il y a 3 phases d’adaptation :
l Réaction d’alarme du corps
l Situation de résistance
l Epuisement par exposition continue au stimulus
Le chien qui a peur. Attitude (oreilles et queues rabattues, regard affolé…), sa conduite d’apaisement de ce qu’il craint (imitation chiot), inhibition ou fuite selon le sujet, recherche de contact et de protection sur le maître, vocalisation, conduites de substitution (léchage, tourner en rond, creuser …), pour certains, agression par peur. Les tendances à attaquer impliquant souvent une tendance simultanée à fuir avec de nombreuses postures de menace.
Les risques avec le stress :
l Angoisse
l Phobie ou peur devant un stimulus non dangereux lors de présentations répétées
l Troubles de l’appétit
l Troubles des fonctions digestives (diarrhée, vomissements, nausées)
l Troubles de la concentration, du comportement
l Fatigue générale, insomnie
l Tachycardie et hypertension
l Réduction des défenses immunitaires
l Dépression et anxiété généralisée avec anticipation
l Troubles musculo-squelettiques
l Troubles de la motricité
l Détresse acquise avec inhibition de l’action (immobilisation)
l Syndrome post-traumatique (peur persistante avec troubles du sommeil, de l’appétit, hyperactivité, etc.)
La réaction de l’animal dépendra :
-Des dispositions internes du sujet
-De facteurs conditionnels
-De l’efficacité des stimuli déclencheurs qui doivent être adaptés à la moyenne de la race, ni trop forts, ni trop faibles !
Le stress exprimé va dépendre du comportement, du système nerveux neurovégétatif, du système neuroendocrinien.
Les facteurs essentiels à mettre en évidence dans un test :
- Équilibre caractériel
- Sociabilité avec les personnes étrangères
- Sociabilité avec les congénères
- Résistance au stress
- Courage
- Rapports maître-chien
- Goût du jeu
- Curiosité
- Retour au calme après excitation
Doit-on préparer son chien au passage du TAN ?
En théorie, il n’est pas nécessaire de le préparer puisqu’il s’agit de faire une estimation du comportement du chien, censé être naturel, il ne s’agit pas d’épreuves de travail. Les tests sont prévus pour appréhender l’équilibre caractériel, dans des situations standardisées, qui pourraient être celles de la vie de tous les jours ; par exemple, le fait, pour le couple chien/maître d’être entouré par plusieurs personnes, pourrait être comparé à l’entrée dans un hall de gare ou dans un marché.
Faut-il continuer à faire des épreuves de mordant pour les races du 1er, 2ème ou 3ème groupe, soumises au travail, lors du TAN ?
A l’heure actuelle, pour préserver certaines races, il faudrait faire passer au second plan
l’agressivité, le mordant, la défense. Ce qui doit être mis en exergue, tous les représentants des clubs de ces races seront d’accord, c’est : l’équilibre caractériel, la sociabilité avec les gens et les chiens, la résistance au stress. Cela ne signifie absolument pas que le mordant doit être supprimé, seulement que celui-ci ne devrait avoir lieu que dans le cadre sportif et réglementé de la compétition devant un juge de travail qui est un expert et non lors de TAN ou
TAT (Test d’Aptitude au Travail). Aux clubs de races soumises au travail, d’encourager l’utilisation et le maintien de ces qualités, en intégrant dans la cotation des étalons et lices les résultats de concours avec mordant.