LE FRISBEE un sport très canin assez ancien!

LE FRISBEE
un sport très canin assez ancien!

Copyright Joseph ORTEGA
Article publié dans la Revue "Sans Laisse", années 80!

C’est un sport particulièrement spectaculaire que peuvent pratiquer tous les chiens, pourvu qu’ils soient assez lestes et en bonne condition physique.

Aux États-Unis il est très populaire et on ne trouve pas moins de 60.000 spectateurs, comme à Pasadena, pour assister à ces compétitions. Il existe différents concours dans le pays appelés « Canine FRISBEE » ou « K9 » L’US open (Finale) se tenant à Los Angeles. C’est là-bas que se retrouvent les meilleurs avec leurs maîtres et leurs entraîneurs, les vedettes se disputant le titre envié quelle que soit leur race. C’est ainsi que celui qui domina dans les années 80 n’était autre qu’un Whippet nommé ASHLEY.

La sponsorisation étant assurée sans problème, grâce à l’image médiatique très porteuse de ce sport, par les marques de nourriture pour chiens.

Le jury est assuré par des spécialistes mais également par certaines personnalités qui peuvent attribuer des notes de style en plus de celles concernant les prouesses physiques.

La préparation
Elle n’est pas très compliquée si le chien présente des dispositions, il ne faut pas oublier qu’aucune contrainte ne s’exerce et que tout est basé sur le goût du jeu. En fait, tous les chiens ont cet instinct de proie naturel qui les fait poursuivre ce qui bouge et fuit devant eux.

La première des choses à faire est de s’assurer de la condition de l’animal,en allant rendre visite au vétérinaire. Il est évident qu’il ne doit pas y avoir de tares musculaires ou articulaires et que le chien ne doit pas être sujet à l’embonpoint qui limite l’effort et qui fait souffrir le coeur et les poumons.

En général on commence chez le chiot, le but étant de développer ce besoin de poursuivre et de saisir. Pour cela,on utilisera dès l’âge de 8 à 12 semaines, un morceau de tissu attaché à une ficelle qu’on promène devant son nez et qu’on fait voler autour de soi. On s’arrange, bien entendu, pour le laisser gagner au bout de quelques secondes (attention à ne pas tirer trop fort pour ne pas lui faire mal ou déchausser ses dents encore mal implantées).

Par la suite, on remplacera le chiffon par un couvercle de plastique souple toujours relié à une ficelle et on procède de la même manière.

On pourra passer au FRISBEE lancé ( sans ficelle ) vers l’âge de 10 mois environ, moment où ses muscles répondent bien et où il commence à faire preuve d’une bonne coordination et de précision dans ces mouvements.

Lorsqu’il aura atteint 15 à 20 mois, le Frisby sera jeté toujours plus haut et sous des angles divers, par des personnes différentes, le maître retenant son chien jusqu’au dernier moment. A cet âge le squelette est formé et il a assez d’influx nerveux pour faire des sauts puissants, tout en commençant à orienter parfaitement sa mâchoire pour saisir le jouet lorsqu’il est en l’air.

Lorsqu’il deviendra un as des pirouettes et des contorsions en prenant son élan du sol, quelque soit la distance d’où est lancé en vol plané le FRISBEE, on pourra commencer à lui apprendre à trouver son impulsion de départ d’autres endroits. Qui peut être un banc, une table solide, un talus, etc., une zone de plus en plus haute, afin qu’il sache se recevoir habilement sur ses pattes, sans dommage.

La fin de l’apprentissage a lieu lorsqu’il saura utiliser son propre maître comme un tremplin, pour monter encore plus haut dans les airs. Il doit savoir qu’il peut prendre son élan, en s’appuyant pour sauter, sur les jambes, le ventre, le dos du maître.

Les races les plus douées
Il est évident que les chiens qui réussissent le mieux ce genre d’exercices sont parmi les races légères avec beaucoup d’influx nerveux, de format plutôt carré. Aux USA, on peut voir des Border-Collie, Bouvier et Berger Australien, etc. Les bâtards et corniauds ont également leur place pourvu qu’ils répondent aux mêmes critères.

Le psychisme compte énormément et il faut que l’animal soit un véritable fanatique de son objet de jeu, prêt à se dépasser pour obtenir ce qu’il veut, oubliant tout le reste, que ce soit les autres chiens, les hurlements de la foule, les haut-parleurs, et tous les stress inhérents à ce genre de manifestation.

Les risques sportifs
Il faut prévenir les maîtres tentés par ce sport pour leur chien, qu’il existe quand même des risques liés aux exigences physiques.

C’est ainsi qu’on peut assister quelquefois pour les chiens de grande taille à des déchirures des ligaments croisés du genou, et pour les chiens de petite taille à un déboîtement de l’articulation du genou (luxation). Des fractures peuvent s’observer au niveau du plateau tibial, dues aux mauvaises réceptions au sol. Ce genre de blessures, ainsi que les différents microtraumatismes peuvent se transformer plus tard en arthrose, aussi est-il bon de songer a cela en pratiquant ce genre de sport « extrême » avec son animal.

Le choix du bon FRISBEE
Si au début de l’éducation l’on peut utiliser du matériel de récupération, genre couvercle de plastique des bidons de peinture ou d’aliments, bien lavés, qui ont l’avantage d’exciter le chien dans le sens où ils sont très tendres sous la dent. Plus tard, on achètera des Frisbees adaptés au chien, en matière très résistante aux mâchoires. Surtout ne pas prendre les Frisbees pour enfants qui sont trop fragiles et quelquefois cassants, ce qui peut occasionné des blessures aux gencives.

Voir livre de Joseph ORTEGA "Guide de l'éducation canine par la Méthode Naturelle", dans ce site!