HISTORIQUE OBERYTHMEE – DOGDANCING

Le travail, faire danser le chien et le maître en musique (Premier article sur l'obérythmée, inconnue encore en France, rédigé par Joseph ORTEGA pour la Revue "Sans Laisse")

Les premières mesures d’une valse de Strauss retentissent...

Joan est vêtue d’un costume très élégant à queue de pie, sur sa tête est juché un chapeau haut de forme du plus bel effet. A ses côtés Ronnie, un superbe Labrador doré est assis, comme figé, le regard orienté vers sa maîtresse. Soudain c’est le mouvement, Joan a tourné d’un quart de tour, avance d’un pas, tourne à nouveau. Ronnie demeure, collé à la jambe, comme s’il y était attaché. Sa maîtresse sourit, fait un geste, esquisse un pas latéral en avancant. Ronnie glisse entre ses jambes, à l’autre pas il passe sous l’autre jambe, et ainsi sur une douzaine de mètres, c’est le slalom d’une fourrure opulente. D’un mouvement élégant Joan retire son chapeau et l’abaisse devant elle, Ronnie s’élance et fait un bond par dessus le bras, avant de revenir au pied. Toujours au rythme de la musique, maître et chien virevoltent dans une harmonie parfaite, enchaînant les figures. En les regardant communier par la danse, on a l’impression d’avoir à faire à un être sortie de la mythologie, mi-humain, mi-animal. Les spectateurs sont subjugués devant une telle communion, et lorsque la musique s’interrompt, que la maîtresse et son chien se figent, les yeux dans les yeux, il y a comme un flottement dans l’air. Tout à coup, au silence vont succéder les applaudissements et les ovations des spectateurs, cynophiles ou non...

Le Freestyle est un nouveau sport d’obéissance qui nous vient du Canada et des Etats-Unis, il consiste à faire des exercices et à danser avec son chien. Cette obéissance est accompagnée de la musique que le maître choisira, elle peut se faire de manière individuelle ou en groupe. Le nom de cette nouvelle discipline est « Heelwork to music » (travail en musique). L’Angleterre s’y est mise récemment et on a pu voir une démonstration à la célèbre exposition de la CRUFTS. En Europe, c’est surtout la Suisse qui le pratique en la personne d’Angela Schmid, dont nous livrons ici les commentaires.

Historique

C’est 1980, que naquit le « Freestyle » au Canada. Les conducteurs de chiens de sport du Canada et des USA allaient voir là une autre possibilité de pratiquer l’obédience. Au début, ils se contentèrent seulement d’agrémenter les exercices d’obédience avec de la musique, ce qui leur permit de remarquer que le travail avec les chiens devenait plus souple.

En 1989, l’américaine DAWN JECS, commença à travailler avec de la musique dans son école de chiens et demanda les conseils d’une chorégraphe. La première démonstration « officielle » eut lieu à la fin de 1989.

En 1990, le Freestyle allait conquérir l’Angleterre (avec quelques aménagements). Mary RAY fut la première à en faire l’illustration à la CRUFTS Dog Show. Le travail en musique étant chez eux, pratiqué avec moins de sauts et avec une marche au pied plus perfectionnée.

Aux USA, on accorde plus d’importance au travail artistique proprement - dit et très peu à une marche au pied poussée. Dans ce pays le programme allait se structurer en 3 classes, (alors qu’en Angleterre, il n’existe qu’une seule classe).

En 1991,les démonstrations se poursuivent au Canada, en particulier avec Tina MARTIN et son Golden Retriever « Cognac ». La « Canine Internationale des sports en musique » (M .C.S .I.) fut créée.

En 1992, le premier concours eut lieu. Les vainqueurs allaient être : DAWN JECS avec une musique classique, et Rachel HUBBARD, avec un Rock’n Roll. Tous deux s’habillèrent en fonction du type de musique choisi. La chorégraphe était Joan TENNILLE.

En 1995, Joan TENNILLE et Alison JASKIEWICZ fondèrent une seconde fédération sous le nom de « Canine Freestyle » (C .F.F.)

La différence entre les deux organisations, va consister surtout en une interprétation nuancée, du langage du corps et de la qualité artistique du chien et du conducteur.

En 1996, la C .F.F. était invitée à faire une démonstration pour l’American Kennel Club (Société Canine USA). Le Freestyle allait dès lors véritablement débuter.

La même année, Mary RAY fait à nouveau une démonstration à la Crufts en Angleterre. Peter LEWIS (un des fondateurs de l’Agility) allait se joindre à elle pour établir un règlement de concours « Heelwork to music ». Un premier concours eut lieu immédiatement avec un total de 24 équipes. Un second concours allait suivre en 1997.

A l’heure actuelle, les deux organisations (M . C . S . I. et C.F.F.)subsistent, ainsi qu’un groupe en Angleterre.

Dans le M . C . S . I. et à la C.F.F.,

ce sport se nomme « Freestyle » alors qu’en Angleterre on le nomme

« Heelwork to music ».

Conditions générales pour pratiquer le travail en musique

Ce sport se pratique sur une surface de 13 m X 16 m pour

chaque conducteur et son chien.

La durée de la prestation est de 2 à 4 minutes.

La laisse peut être utilisée de manière symbolique pour agrémenter les figures, en aucun cas elle ne peut être utilisée comme aide.

En individuel, le conducteur peut être seul avec son chien, il peut également se présenter avec deux chiens, l’un à droite et l’autre à gauche pour faire des figures.

En Duo, deux conducteurs travaillent en harmonie, chacun avec un chien.

Il est possible, mais c’est très rare, de voir évoluer une équipe de 3 ou 4 maîtres avec leurs chiens.

Dans le jugement, il sera pris en compte les qualités techniques et artistiques du maître et du chien (cette discipline s’apparentant au patinage artistique pour les humains). Le juge va apprécier les figures, les enchaînements, le changement de tempo, la précision, la synchronisation du binôme chien maître entre eux, mais aussi à la musique.

Entreront en ligne de compte également l’attention et le plaisir du chien, l’habillement du maître, l’interprétation générale de la musique, etc.

Le matériel utilisé peut être varié : chapeau, cerceau, foulard...

Questions à Angela Schmid, de nationalité Suisse, la première à importer le Dogdancing en Europe.

Qu’est-ce que le Dog - Dancing ?

– C’est un nouveau sport canin basé sur l’obédience qui permet de démontrer une harmonie absolue entre le conducteur et son chien. Il demande beaucoup d’attention et de souplesse de la part des deux protagonistes afin de trouver l’harmonie et les mouvements artistiques, au rythme de la musique classique ou moderne. Les deux positions de base sont « Au pied ! » et « Devant ! », à partir de celles-ci, le conducteur peut donner libre cours à son imagination, et à sa fantaisie. Si le conducteur choisit bien sa musique et l’adapte au rythme de son chien, les possibilités du Dog-Dancing sont pratiquement inépuisables.

D’où vient le Dog-Dancing ?

— L’idée de base est le Freestyle qui est né au Canada en 1980.

Parlez-nous un peu de votre parcours cynophile avant d’aborder le Dog-Dancing.

- Mon premier chien était un bâtard de Berger Allemand et de Bouvier d’Appenzell avec qui j’ai pratiqué plusieurs disciplines : chien Sanitaire, chien de recherche et de pistage, chien de catastrophe. J’ai obtenue avec lui, 3 médailles spéciales (la plus haute distinction en Suisse). En 1993 et 1994, il sera Champion Italien des chiens de sauvetage. Ensuite, mon premier Australian Cattle Dog « Ping-Pong » m’a permis d’accéder au qualificatif excellent, comme chien d’accompagnement, chien d’avalanche, chien de catastrophe, ainsi que chien de recherche ( avec une médaille spéciale). En 1995,je participe avec lui au Championnat du Monde en Suède. En 1996,il est Champion Italien comme chien sauveteur. La même année il fera 12e au Championnat du Monde d’Obédience à Vienne. J’ai également passé avec lui le test d’aptitude sur troupeau. Hélas il est décédé en 1996, à l’âge de 4 ans, d’une maladie musculaire.

Comment êtes-vous arrivée au Dog - Dancing ?

— Il y a environ 2 ans, j’ai entendue parler pour la première fois du Freestyle. J’ai mis tout en œuvre pour en savoir plus et je suis parvenue à obtenir l’adresse de Mary Ray. Comme je possédais un Australian Cattle Dog, du nom de « ping-Pong » et que je travaillais déjà dans ce sens, j’ai pu commencer (Ping-Pong était en fait le meilleur chien d’obédience en Suisse).

En Avril 1997,je suis partie en Angleterre avec une collègue afin de rencontrer Mary Ray. Lorsque nous revinrent en Suisse, nous avions une foule de nouvelles idées sur l’obédience.

Voulant me lancer dans le Dog-Dancing avec mon chien « Bandit » (Autralian Cattle Dog) âgé alors de 10 mois, j’ai acheté un Walkman et choisit une musique superbe. Hélas le rythme de nos évolutions ne collait pas avec elle, et j’avais du mal à trouver des figures « fantaisistes ». Je repris mes essais avec une nouvelle musique et m’exerçais d’abord, sans mon chien, sur quelques pas de danse originaux. Ayant appris la musique par cœur, je fit une tentative de danse avec lui, ce fut un véritable fiasco. Quelques passages étaient trop lents pour mon chien et mon pas ne collait pas à son rythme d’évolution.

Par la suite, j’ai repris mes exercices avec l’aide d’une Chorégraphe, ce qui m’a permit de réussir enfin !

En Septembre 1997, Bandit et moi firent notre danse pour la première fois en public dans un Club Canin (lors du rassemblement du Cattle Dog au Luxembourg , ce fut un succès.

D’autres démonstrations suivirent en Suisse...

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