L’éducation du chien de compétition au mordant sportif!

L’éducation du chien de compétition au mordant sportif

Progression type par la Méthode Naturelle, en trois mois…

Joseph ORTEGA

1 - Excitation avec menaces de la main ou avec le chiffon sans toucher le chien

2 - Excitation avec menaces - Mordant en fuyante sur le chiffon qu’il doit garder

3 - Excitation avec menaces – baguette qui claque. Mordant en attaque latérale avec le boudin de toile qu’il doit garder.

4 - Excitation – Pour attaquer il doit passer dans une zone préparée (portique avec tôles, bidons, toiles, tubes suspendus qui touchent son dos). Mordant sur le boudin qu’il garde.

5 – Excitation – Pendant le mordant sur le boudin, il passe sous la zone préparée. Il garde sa proie.

6 – Recherche – Aboiement à la découverte de l’homme caché. Dès qu’il aboie, mordant en fuyante. Il garde sa proie.

7 – Manche ou jambière selon le programme choisi. Menace et contact avec la baguette. Il garde sa proie.

8 – Manche ou jambière – Attaque en laisse, l’homme d’attaque fuyant à reculons. Il garde sa proie.

9 – Mordant – Notion de cessation de l’attaque en déviant l’attention, au moment de l’ordre d’arrêt « X, halte ! », le moniteur doit cesser tout mouvement. Dès que le chiot a lâché, on fait mordre à nouveau et on lui laisse sa proie qu’il peut emmener à la voiture.

Phase 1

On attache un bout de chiffon ou un petit boudin à une ficelle dans le but de solliciter chez le chiot un intérêt pour cette chose qui bouge, l’instinct de proie faisant le reste.

Le maître tient son chiot avec la laisse fixée au collier, le moniteur arrive en faisant glisser sur le sol sa proie imaginaire devant le chiot, dès que celui-ci s’approche il fait bouger son chiffon, au bout de quelques secondes, il laisse le chiot s’en saisir et tire en douceur sur sa ficelle.

Au bout de deux ou trois séances, lorsque le chiot démontre un intérêt certain en aboyant et en tirant sur sa laisse pour s’emparer du chiffon, le moniteur commence à faire tournoyer celui-ci comme pour le dressage des faucons.

Le chiffon doit venir à chaque tour frôler le nez du chiot qui va s’exciter davantage. Au bout de quelques révolutions de la proie, on le laisse l’attraper et tirer dessus, c’est le moment pour le moniteur de passer sa main libre au dessus de la tête du chiot, ou de le caresser, tout en donnant de l’autre main des petits coups sur le chiffon.

La ficelle permet d’être à distance du chiot, qui doit apprendre à ne se focaliser que sur la toile, il commence à comprendre que ce n’est pas l’homme qu’il faut attaquer mais le tissu. Le fait de faire bouger le tissu permet de lui faire maintenir la prise car son instinct lui dit que la proie est vivante.

Phase 2 :

Cette fois la proie est tirée derrière le moniteur, le maître suit son chiot qui veut s’en saisir. Dès qu’il l’a en gueule, le moniteur vient latéralement pour passer une main au-dessus de la tête, pendant que l’autre main maintient la pression.

Phase 3

Le chiffon est tenu plus près, le moniteur va associer la présentation de la proie avec une baguette de roseau fendu qui claque autour de la tête du chiot dès qu’il est en prise.

Phase 4

Il n’y a plus de ficelle, le chiffon est tenu à la main, l’excitation se fait grâce à la baguette. Le moniteur, au lieu de rester sur place ou de fuir, va venir vers le chiot latéralement, et, au passage, celui-ci va prendre le chiffon en gueule. On peut passer au petit boudin adapté à sa mâchoire.

Phase 5

Maintenant le chiot commence à se passionner pour ce jeu, comme il le ferait pour une balle, son objectif c’est de gagner (renforcement positif), il doit donc faire abstraction de tous les bruits, mouvements ou contacts sur son corps. On prépare donc un couloir à stimulations d’où pendent des bouteilles vides en plastique, des banderoles, des tuyaux en mousse. Une fois excité par le moniteur, il doit suivre celui-ci au milieu de ces objets divers qui touchent son corps ou font du bruit, s’il veut s’emparer du boudin de toile.

Phase 6

Cette fois, le moniteur le fait mordre avant de pénétrer à reculons dans le couloir à stimulations. Il doit s’arranger pour maintenir une certaine tension dans le boudin de toile afin que le chiot place au second plan l’effet de stress du matériel environnant.

Phase 7

Le moniteur va se cacher dans un bosquet ou dans une cache faites de tôles.

Le maître arrive avec le chiot en bout de laisse, le moniteur reste immobile tout en émettant des cris ou en faisant bouger sa baguette, ce qui aura pour effet d’exciter le chiot qui veut sa proie ; comme il ne peut l’atteindre, il se mettra à aboyer. Au début, dès le premier aboiement, on lui offre sa proie, puis on attendra de plus en plus.

L’aboiement peut être préparé par le maître avec la balle de jeu, si le chiot la veut il doit aboyer, ensuite celle-ci peut être donnée au moniteur qui pratiquera de même au fond de sa cachette.

Phase 8

Selon le programme choisi par le maître, en RCI, on orientera le mordant vers le haut puisque plus tard il aura lieu sur une manche, en Ring, on orientera vers le bas s’il doit mordre aux jambes du costume.

Cette fois, le chiot est assez aguerri pour que la baguette vienne caresser son dos pendant qu’il est en prise.

Phase 9

Le moniteur peut faire face au chiot tout en reculant, le maître laisse tirer son chiot jusqu’au contact avec mordant. Il faudra progressivement accélérer le recul pour obtenir des percussions dans la toile.

Phase 10

Maintenant que l’on a un bon mordant, une bonne résistance au stress, une bonne rentrée dans le tissu, on peut commencer à lui inculquer la notion de cessation du mordant. Pour cela, on va se servir d’un transfert d’intérêt et utiliser quelque chose qui le motive fortement comme la balle de jeu.

On le fait mordre, à un moment le moniteur pour la première fois va cesser tout mouvement et maintenir une immobilité absolue de la toile et de son corps, le maître doit donner l’ordre à mémoriser pour plus tard par exemple « X, Halte ! » et présenter devant le nez du chiot la balle.

Dès qu’il lâche la toile, on la lui lance.

Par la suite, c’est le moniteur qui prendra le relais avec la balle comme pour l’aboiement. Pour les chiens qui ne sont pas intéressés par un jouet on utilisera une récompense alimentaire, dans tous les cas on évitera d’employer la brutalité.

Il est évident que dès qu’il a lâché, on doit le faire mordre à nouveau et le laisser partir avec son maître en gardant la toile.

Pour en savoir plus, le livre de Joseph ORTEGA "Le Guide de l'éducation canine par la Méthode Naturelle", dans ce site!

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