L’éducation du saut pour le chien!

L’éducation du saut pour le chien!

Joseph ORTEGA

Le chien est surtout un trotteur avec une allure économique comme le loup qui est ample, souple et rasante permettant de faire beaucoup de distance sans se fatiguer, mais certaines races ont néanmoins une morphologie qui se prête facilement au saut.

Le centre de gravité est situé en arrière du sternum, les membres antérieurs soutiennent le corps et ce sont les postérieurs qui sont utilisés pour la propulsion. Il faut dire qu’à l’arrière les muscles sont puissants : les fessiers, les ischio – tibiaux, sacro – iliaques, lombo – sacrés et inter – lombaires, la queue servant de balancier chez les chiens qui en sont pourvus.

Le saut constitue un effort très bref, mais intense, à partir des réserves des muscles en phosphocréatine, sans besoin d’oxygène et sans production d’acide lactique.

Le saut demande un effort court mais violent et contrairement à ce que l’on peut croire, il répond à la loi de mécanique galiléenne (le plus petit, proportionnellement à la masse du corps, saute le mieux). Cela peut s’observer chez tous les animaux, c’est ainsi qu’une puce peut sauter jusqu’à 300 fois la hauteur de son corps, une grenouille 18 fois celle – ci. D’autre part, la hauteur du saut est toujours proportionnelle à la vitesse de décollage, quelle que soit la masse du sauteur, c'est dire combien il est important que le chien est un bon influx nerveux pour lancer son corps.

Dans le saut on retrouve toujours la phase de propulsion, la phase de sustention au – dessus de l’obstacle, la phase de réception au sol. Dans le saut demandé en épreuve d’obéissance la difficulté n’est pas importante étant donné la hauteur accordée, en fonction de la taille du chien.

L’apprentissage doit avoir lieu de manière rationnelle, on commence d’abord par des hauteurs symboliques avec une bonne motivation : balle de jeu, chien qui précède, récompense alimentaire, etc. Progressivement, on recherchera la hauteur à laquelle il sera confronté en concours, ceci afin d’éviter les blessures en heurtant l’obstacle ou en se recevant mal de l’autre côté.

Le rapport d’objet avec saut :

Il faut d’abord obtenir un excellent rapport d’objet lancé sans saut, à des distances diverses, puis on commence le rapport d’objet sur des hauteurs symboliques. Dans tous les cas, on travaille séparément, le saut sans objet et le rapport d’objet pur, avant de les amalgamer dans le saut avec rapport d’objet.

Pour les chiens récalcitrants :

Le truc tout simple pour éviter la faute principale qu’on retrouve eu début d’éducation, qui est d’éviter l’obstacle au retour pour le contourner, c’est de l’empêcher naturellement de faire le tour dès les premiers sauts.

Pour cela on utilise des barrières qu’on place de chaque côté ou mieux encore, on peut fermer la zone de réception de l’autre côté de la haie par une clôture de 5 m environ de profondeur, de cette manière il n’aura pas d’autre choix pour revenir sur le maître que de faire le retour par la haie.

En ce qui concerne l’accoutumance à l’objet métallique qui peut être désagréable pour certains chiens, on commence par un apportable en bois dont la partie centrale est entourée d’un morceau de tissu bien serré, puis on passe à l’apportable métallique également pourvu de tissu à l’endroit où il doit le saisir (ainsi il sentira le métal sans en être vraiment incommodé), enfin on peut utiliser un rond de grillage de 3 cm environ de diamètre qui est métallique tout en étant léger. L’apportable métallique en forme d’haltère qu’il retrouvera en concours de manière facultative en classe 3 et obligatoirement en classe Internationale, sera d’abord utilisé pour le rapport sans la haie pour obtenir la rapidité, puis comme en concours, pour le rapport par – dessus la haie.

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