L’obéissance de concours pour des chiens sociables et éduqués

Il existe différentes épreuves en compétition canine qui ont plus ou moins la faveur des maîtres, et des chiens…. Le chien de sport et de loisir est une réalité qui permet à ceux qui pratiquent d’être beaucoup mieux dans leur peau. Huit millions de chiens qui bougent en France sur des programmes extrêmement variés qui sont adaptés, à des races en particulier (troupeaux – travail à l’eau – courses pour Lévriers – Field Trial pour chiens d’arrêts – Vénerie pour chiens courants – Pistage – Ring, RCI, Campagne, Mondioring, pour chiens d’utilité, etc….

Des disciplines souvent très anciennes qui remontent au début du siècle et qui exigent, des qualités indéniables, pourtant, le phénomène qui se dessine pour l’avenir sera sans doute des concours ou épreuves sans aucune distinction de race, c’est-à-dire pour tous les chiens avec ou sans Pedigree. L’Agility composée d’une série d’obstacles à franchir, dès 1988, en a été la preuve avec une fréquentation multipliée par son aspect ludique et facile d’accès.

De nos jours l’orientation a lieu de plus en plus vers une forme de compétition qui soit plus qu’un simple jeu de détente, qui contienne en elle même la possibilité d’être un sport et la recherche de la perfection tout en ne négligeant pas le côté pratique de l’obéissance quotidienne à la maison et dans la ville.

Il s’agit évidemment du programme « Obéissance » que la France a adopté avec un peu de retard par rapport à d’autres pays, mais qui est en passe de devenir le numéro « 1 » dans la fréquentation des quelques 1000 Clubs d’éducation canine.

A l’heure actuelle, où les lois mettent à l’index le chien de compagnie ( peu importe s’il appartient à une catégorie ou non d’animal « potentiellement dangereux »), cette pratique d’exercices, où sont pris en compte la sociabilité aux chiens et aux personnes et l’obéissance, vient prouver à tous qu’il suffit de peu de chose pour démontrer que ces accusations sont sans fondement.

Historique :
Il faut remonter juste après la première Guerre Mondiale pour voir les premières épreuves d’obéissance (Obedience) en Angleterre. Elles seront acceptées par le Kennel Club en 1934. Le succès fut tel que dès 1955 le Championnat eut lieu à la célèbre exposition de la Cruft’s (c’est Charles Cruft qui l’organise à Londres en 1891, de nos jours ce Show a lieu a Birmingham et réunit environ 15.000 chiens venus du Monde entier).

Aux USA, les Obedience Trials sont très fréquentées elles ont été introduites par Helene Whitehouse Walkun qui ramena de France un Grand Caniche. L’American Kennel Club acceptera ces épreuves qui seront divisées en : Novice, Open, Utility, avec cette particularité, comme en Exposition dans ce pays, qu’il existe une catégorie présentée par des professionnels et une catégorie pour les particuliers. Le titre de Companion Dog (C.D.) est très recherché. Dérivé de ce programme, l’AKC a mis au point en 1989 des tests de bon citoyen canin « Canine good citizen test » qui ont fait leur preuve pour répondre aux anti-chiens, avec une fréquentation d’environ 1.000 chiens par mois.

En Belgique, un « programme pour chien de compagnie » proposé par quelques clubs fut accepté par la Société Royale St. Hubert en 1957, c’est le Club KV Brabo qui le lança avec un premier Concours officiel en 1972.
Appelé « 4B », en 1977 il comptera 9 concours, en 1981, une trentaine, en 1996, 318 concours. On peut dire que ces épreuves sont très fréquentées, avec plus de 100 chiens par jour, de toutes races, supplantant largement l’Agility ou le Ring. L’originalité dans ces Concours en Belgique, c’est que le juge peut imaginer des exercices qui correspondent à des situations similaires de la vie quotidienne. Ils peuvent faire pratiquer des exercices en « terrain ouvert » c’est-à-dire, hors de l’enceinte d’un Club, sur un chemin de promenade, une rue de village, un parking….

En Allemagne le « programme pour chiens d’accompagnement » se déroule en milieu urbain, afin de juger des comportements du chien dans les conditions réelles de la vie de tous les jours, et non pas avec des règles artificielles, mises en place de façon protocolaire, sur un terrain préparé. Cet examen comporte des exercices d’obéissance mais également de sociabilité vis-à-vis des humains ou des autres chiens.
La Suisse possède également un programme pour chien d’accompagnement avec des épreuves où s’exerce le flair du chien, sa sociabilité, son obéissance et sa docilité.

Le programme Obéissance International :

Comme chaque pays avait son propre programme, il fallait bien sûr harmoniser celui-ci afin qu’il soit pratiqué par tous, selon le même règlement. La Fédération Cynologique Internationale mit en place celui-ci en 1983, qu’il ne faut surtout pas confondre avec « l’Obedience » anglaise.

En 1987, en France, la commission d’utilisation Nationale fut chargée d’élaborer un règlement français permettant par des échelons progressifs de parvenir à la Classe Internationale. Il faudra attendre 1992 pour qu’une étude concrète soit faites et que des épreuves se déroulent sous forme d’essai. En 1993 le règlement est prêt, avec deux classes et une ouverture aux chiens sans papiers (attitude originale en France, alors qu’elle existe dans la plupart des pays). Ce règlement sera applicable le 1e Janvier 1998, dès lors le succès ira grandissant...

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