« Plus d’un homme se prend pour un dompteur de lion frustré et prend le chien pour un loup sauvage et féroce » E. Trumler
Principe de Premack : on peut accroître un comportement à basse probabilité en utilisant comme renforçateur un comportement à haute probabilité (sortir, gamelle, jeu).
David Premack est un professeur de psychologie à l'université de Pennsylvanie/USA qui a effectué des travaux de recherche avec des primates sur la communication (1988).
C'est l'équivalent de la "loi de grand-maman" qui dit "Débarrasse la table, ensuite tu pourra aller jouer " ou « si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de dessert ».
Pour le chien, c’est « exécute les positions assis-couché-debout à l’ordre, ensuite tu iras en promenade ou tu auras ta gamelle ».
Le " principe de Premack " consiste à associer une activité intéressante à une activité moins intéressante.
Le biologiste allemand Jakob Von Uexküll (1864-1944) en avait déjà signifié l'importance dans les années 1910-1920. D'après lui, le sujet, grâce à ses récepteurs sensitifs et sensoriels, non seulement perçoit le monde (Merkwelt), mais peut aussi exercer une action sur le monde (Wirkwelt) par ses impulsions et réactions. C'est une relation en boucle entre un sujet et un monde subjectif construit (Umwelt).
Quand on parle de théorie de l’esprit, on doit donc veiller à la distinguer d’une compétence strictement sociale, et non psychologique, en vertu de laquelle les animaux sociaux tentent d’influencer le comportement de leurs congénères. Comme le note David Premack (1988), un animal peut avoir l’intention d’agir de manière à affecter soit ce que l’autre individu fait, soit ce qu’il pense. Ce n’est bien entendu que dans le second cas que des connaissances psychologiques doivent être mises en œuvre.
· « Lecture de l’action » motrice de l’autre : ses comportements mais aussi ses réactions émotionnelles (mouvements du visage par exemple).
· « Codage de l’action » (d’autrui), qui se fait en lien (ou « partage ») avec les émotions et les actes issus de notre propre expérience (soi). Ceci génère des « représentations partagées » d’action et d’émotion entre soi et autrui : ce qu’on appelle les processus de « résonance motrice » et de « résonance émotionnelle ».
· L’intentionnalité est la capacité d’utiliser l’information sur le monde extérieur et de la stocker dans des représentations pour l’appliquer à des situations nouvelles et ajuster le comportement au cours des choses.
· La fréquence de la seconde réponse augmente si elle est suivie de la possibilité d'effectuer la première.
· Cette probabilité varie suivant divers facteurs : l'individu, le moment de la journée, ce que l'animal a fait au cours des heures qui précèdent, ... en bref, elle dépend de la motivation.
On pratique par approximations successives (récompenser tout comportement qui s’en rapproche).
On utilise une motivation forte, celle-ci peut être différente selon l’individu mais d’une manière générale c’est les renforcements primaires qui marchent : friandise hors norme, comme saucisse, fromage (surtout pas les croquettes habituelles) ; ou bien le jouet qui représente la proie.
On peut utiliser ce principe pour les apprentissages de base mais également pour corriger les comportements inadaptés : le chien qui est hyperactif ne sera récompenser que s’il se calme, celui qui aboie ne le sera que s’il se tait (associer à l’ordre « silence », celui qui saute que s’il s’assoit, etc.
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