Utilisation des accessoires pour aider le chien en concours !

L’utilisation des accessoires en concours
J. ORTEGA

Le chien est très attaché aux signaux qui émanent du maître, surtout celui qui fait de la compétition.

Beaucoup d’utilisateurs ont pris conscience de cet état de chose “ le chien est un observateur très fin ”, ils savent que celui-ci les observe en permanence et garde en mémoire l’association de tel geste, de tel regard et même de tel détail vestimentaire.

Selon si le maître est habillé de telle ou telle façon, il se comportera de manière différente, par exemple s’il porte son gilet gris ou sa combinaison verte ou sa casquette rouge, sa mémoire associative va l’obliger à se mettre dans les conditions liées à l’accessoire en question.

Il est évident que l’avantage en compétition c’est de mettre son chien en état de préparation à des actes déterminés. C’est un conditionnement comme un autre qui correspond par exemple, à la pose du harnais pour le chien de piste, dès qu’il est équipé, il est psychologiquement “ prêt ”.

Si l’on suit les concours, quelque soit la discipline choisie, on pourra remarquer des maîtres portant toujours le même accessoire vestimentaire avant de rentrer sur le terrain, surtout à très haut niveau, c’est donc que ça marche...

Il ne faut pas croire que cet innocent subterfuge est une découverte récente et on pourra lire dans le texte suivant écrit en 1897 par le Colonel Dommanget une utilisation très ancienne de celui-ci :
“ J’ai connu un sportsman, M. Rougé, qui poussait la chose plus loin : il avait une casquette blanche qu’il mettait seulement pour le dressage, l’entraînement et la présentation. Quand ses Pointers voyaient la casquette, ils se disaient : “ Ce n’est pas le jour de faire des bêtises, car il pourrait nous en cuire ! ”
M . Rougé m’a raconté que ses idées de casquette blanche ne lui étaient pas venues dans le but de porter un costume d’intimidation, mais seulement dans celui de se faire reconnaître facilement par une fille du fameux Rocket R. l’aïeule de tous les Pointers de Belgique et de France ; cette chienne avait une tendance à étendre sa quête et s’exposait au bout d’un lacet à ne plus distinguer son conducteur des autres personnages marchant non loin de lui.

Un jour pendant l’entraînement M. Rougé avait mis un feutre à cause du mauvais temps probable, il trouva sa chienne constamment hors de la main. Comme lui-même était très observateur et cherchait toujours à ne pas attribuer les effets au seul hasard, il se dit que toutes les conditions de travail étant les mêmes, sauf la coiffure, cette dernière devait être pour quelque chose dans l’indiscipline. Il vérifia dans la suite le bien fondé de cette conception. ”

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