Extrait du roman de Joseph ORTEGA “Entre Chien et Loup”

Le chiot "Orion" observe pour la première fois le travail au mordant sportif de compétition en Ring!

"Orion attentif, vit Varus descendre à l'appel de son maître. Il l'observa pendant qu'il entrait sur le terrain et exécutait une marche au pied en laisse. Mais ça, il savait ce que c'était… Où il fut étonné, c'est lorsque Varus escalada une palissade de 2, 50 mètres. Puis quand il le vit, couché près de son maître, il désira ardemment le rejoindre. A ce moment apparut de l'autre côté du terrain un homme-monstre. Un être tout caparaçonné de toile épaisse, muni d'une baguette de brins de jonc qui faisait un bruit de claquement désagréable. Instinctivement, un grognement monta dans sa gorge. Cet homme devait être dangereux… Il fut surpris quand sur l'ordre du maître, Varus s'élança et mordit à pleine dents la jambe de l'homme-monstre. Un aboiement de colère retentit à son côté. C' était Moune qui manifestait sa haine envers l'ennemi. Orion s'empressa de faire chorus avec une voix encore mal assurée. Malgré les claquements de baguette sur son dos, Varus ne lâchait pas sa prise. Soudain, le maître donna un commandement sec: "Varus! Halte au pied!". Le grand chien ouvrit sa mâchoire et revint au petit trot pour s'asseoir au pied de Jean. L'homme-monstre repartit en direction du maître. le chiot recula un peu quand l'homme passa près de lui. Mais… Mais le maître serrait la main de cet inconnu! Orion fut étonné. C'est un geste qu'il connaissait. L'homme était-il devenu un ami? Varus, assis à côté de Jean ne bougeait pas, il se contenta d'observer l'individu. Ils se séparèrent, l'homme continua sa route et Jean repris sa marche, Varus marchant à son côté gauche. Mais… Mais l'homme-monstre faisait demi-tour et arrivait dans le dos du maître! Orion se déchaîna en aboiements pour prévenir son maître. Celui-ci ne semblait pas se rendre compte du danger qui le menaçait.

Et Varus, qui se contentait de regarder venir l'assaillant, tout en marchant! Le chiot avait déjà posé une patte au-dehors du véhicule pour aller défendre son maître contre cet individu vicieux qui allait frapper lâchement par derrière. Mais Varus s'élança et saisit le bras qui allait toucher Jean, mordant fermement. Orion le soutenait par ses aboiements: "Vas-y Varus, mords! Il ne faut pas laisser ce crime impuni! Mors Varus!".

Au commandement de cessation, l'individu s'immobilisa et Varus consentit à le lâcher tout en le surveillant, prêt à toute éventualité. Jean l'appela au pied, le chien obéit immédiatement. L'homme s'éloigna et le maître revint vers la voiture. Orion remua frénétiquement la queue en gémissant de joie, heureux de voir son maître sain et sauf. Son contentement se manifesta par d'innombrables coups de langue, en réponse aux caresses de son maître"

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