L’ORIGINE DE L’ETHOLOGIE

L'origine de l'éthologie a commencée le jour où un humain a observé et mémorisé le comportement d'un animal, que ce soit pour le plaisir ou dans un but de chasse alimentaire...

Cette science qui signifie “ étude du comportement ” est à la portée de tout être intelligent et sensible qui sait faire preuve d’empathie, c’est à dire essayer de se mettre à la place de l’animal observé et de ressentir les choses comme lui le ressent. La plupart des grands noms de l’éthologie sont d’ailleurs des autodidactes et des zoologues non professionnels.
Le premier livre :
C’est un ouvrage suméro-Akkadien qui date du IXe siècle avant notre ère qui donne la liste de 409 animaux terrestres.

Aristote :
Il est le fondateur à Athènes d’un lycée au 4e siècle avant notre ère.
A l’époque on le connaît sous le nom de Stagiriste, évoquant sa ville natale en Macédonie. C’est un des premiers naturaliste qui écrira l’Organon où il répartit les espèces animales selon un ordre hiérarchique, l’homme terminant cette chaîne. Le phylosophe Grec parle de “ générations ” processus par lequel les êtres vivants engendrent des individus semblables à eux mêmes et perpétuent l’espèce. Il décrira la vie et le comportement de 540 espèces d’animaux avec d’excellentes observations, dans son “ Histoire des animaux ” : “ Dans la grande majorité des animaux, on trouve des traces de qualités ou d’attitudes physiques, qui sont différenciées d’une façon marquante chez les êtres humains ”.
Lucrece :
Titius Lucretius Cerus, de son vrai nom, au premier siècle avant notre ère, va développer sa théorie dans De natura rerum. Pour lui les objets et les êtres vivants sont faits d’atomes de matière, c’est la combinaison de molécules organiques qui crée les organismes, les êtres non viables étant éliminés.

Pline l’ancien :
Caïus Plinius Secondus écrit une “ Histoire Naturelle ” en 77 de notre ère où il va décrire les comportements des animaux dans 37 volumes.

Elien :
Claudius Aelanius rédige au IIe siècle une histoire des Animaux où le phénomène de l’imprégnation est déjà annoncé avant Lorenz : “ on raconte qu’un chien tomba amoureux de Glance le Harpiste. D’aucuns, cependant, affirment que ce n’était pas un chien, mais un bélier, d’autres encore disent que c’était une oie. Et à Soli, en Cilicie, un chien aima un garçon du nom de Xenophon ”.

Galen (129-200) :
Mettra en évidence les comportements innés, par exemple en isolant un jeune chevreau chez qui tous les actes héréditaires apparurent sans modèle sur quoi se référer.

Carl Von Linné (1707-1778)
Ce suédois est passionné très tôt par les animaux, à 28 ans il va publier sa classification des espèces dans le “ système Nature ”, il est en quelque sorte le fondateur de la “ science naturelle ”, il décrira le règne animal en 6 grandes classes où sont répertoriées 4.400 espèces différentes.

Buffon :
C’est en 1707 que naît Georges-Louis Leclerc, après des études de droit et de mathématique, il rentre à l’Académie des Sciences, il sera nommé intendant du jardin royal en 1739. Il va rédiger son “ Histoire Naturelle ” où dans les Tomes VII à XV il décrit les quadrupèdes sauvages. A sa mort Georges Cuvier écrira : “ Les naturalistes ont perdu leur chef ; cette fois-ci, le Comte de Buffon est mort et enterré ”.

Leroy (1723-89) :
Charles Georges Leroy est maître des eaux et forêts de Louis XV, il parcourt la nature et nous offre des observations prises sur le vif des animaux. On peut le citer comme le premier éthologue de terrain, avec une expérience “ vécue ” de ce dont il parle.

Geoffroy Saint-Hiliaire (1772-1844)
C’est un professeur de zoologie, il s’annonce comme l’élève de Buffon qu’il donne comme le prophète du nouvel âge des sciences naturelles.
A cette différence près, que comme Leroy, il pratique ses recherches “ sur les animaux dans leur habitat naturel ”, c’est d’ailleurs le premier à employer le terme d’ “ éthologie ”.C. Lloyd
Morgan (1852-1936)
Ce professeur de l’université de Bristol étudia les phénomènes d’initiation et d’apprentissage chez l’animal. c’est à lui que l’on doit le mot “ comportement ” et l’expression “ comportement animal ”.

Thorndike (1874-1949) :
En 1898 il va mettre au point les “ boîtes à problèmes ” pour étudier les comportements.

Jean-Henri Fabre :
Il meurt en 1903. Il s’agit des réflexes conditionnés et les méthodes objectives de la physiologie appliquées à des processus psychiques supérieurs.
Skinner :
En 1935 il est l’auteur du “ conditionnement instrumental ” où le sujet peut agir sur le milieu en actionnant des leviers ou en se déplaçant. Les comportements exécutés “ au hasard ” vont progressivement se perfectionner et devenir comportements d’approche par renforcement positif (récompense) ou comportement d’évitement par renforcement négatif (punition).

Watson :
C’est en quelque sorte le père du béhaviorisme, pour lui le comportement est un ensemble de réponses acquises ou innées qui visent à permettre à l’organisme de s’adapter au milieu. Son idée c’est que tout n’est qu’habitude, une suite de réflexes conditionnés.

Konrad Lorenz :
Né en Autriche en 1903 il suit des études de médecine et d’anatomie comparative tout en étant passionné par l’observation des animaux sauvages ou domestiques, autour de sa propriété d’Altemberg. c’est un méthodologiste strictement de terrain, il va étudier le phénomène de l’imprégnation et émet le concept de “ stimulus déclencheur ” qui active, surtout au niveau social, des mécanismes de réponses innés qui sont fixés dans le patrimoine génétique. Son œuvre est très riche.

Niko Timbergen :
Il obtient avec Karl Von Frisch et Konrad Lorenz le prix nobel de médecine en 1973. Il insistera sur la liaison étroite, univoque, entre stimulus et réponse de l’organisme animal. Pour lui l’éthologie moderne, c’est l’observation avec en plus des hypothèses et des a priori théoriques qui restent à vérifier par expérimentation.

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