La transformation en animal domestique! Domestique vient du latin "domesticus" (qui vit dans la maison: domus), par opposition a "sylvestris" (qui vit dans la nature).
On a comme exemple possible les expériences du généticien russe Dmitry K Belyaev (ancien responsable du Département élevage animaux à fourrure du Laboratoire recherche de Moscou) qui débute ses tests génétiques en 1959. C'est à Novosibirsk, où débute l'Académie des Sciences de Sibérie, qu' il devient directeur du département de cytologie et de génétique, jusqu'en 1985, année de sa mort. Ses recherches vont être poursuivies par son remplaçant le professeur Lyudmila N. Trut
Une étude basée sur les modifications physiques et psychiques engendrées par la domestication sur une espèce les renards (Vulpes vulpes) argentés qui était élevés pour leur fourrure, donc sous dépendance totale des humains pour vivre. La sélection débute par ceux qui paraissent les plus dociles et qui peuvent même rechercher le contact avec les humains par le biais de l'imprégnation à l'autre espèce. Au bout de 35 générations, 80% d'entre eux avaient déjà les mêmes comportements que des chiens; allant même jusqu'à être attirés fortement par les humains jusqu'à leur lécher le visage. Des caractéristiques qui n'ont rien d'extraordinaire depuis que l'on connaît les principes de l'imprégnation à une autre espèce (pédomorphisme: persistance de caractères juvéniles à l'âge adulte. On peut dire "néoténie"
rétention de caractéristiques juvéniles par sélection d’animaux dociles par rapport au caractère très stéréotypé des adultes sauvages; un animal récupéré à l'étape enfantine comme un louveteau ou un faon, deviendra sans problème un compagnon de vie. L'organisme va être modifié, chaleurs femelles: 2 fois par an au lieu d'une fois comme chez loup et chien ( à part races de type primitif); activité testiculaire augmentée et continue chez le mâle (chez les loups 2 fois par an environ); olfaction diminuée; plus de sommeil que chez les loups; mue adaptée au séjour en parc et non en vie extérieure; aboiements et cris qui sont exceptionnels en vie naturelle, sinon pas de proie et risque de prédateur. L’expérience de Belyaev a mis en évidence une sécrétion de sérotonine augmentée chez les individus domestiqués, donc réduction du métabolisme dopaminergique.
Par contre, ce qui est intéressant dans cette étude, c'est ce qu'il est advenu du loup pour se transformer en chiens d'aspects totalement différents:
- tête (cerveau aussi) et corps rétrécis
- apparition du stop
- raccourcissement du museau
- oreilles, courtes, longues, pendantes
- queue enroulée sur le dos
- modification de la couleur du pelage (robe tachetée de brun ou de blanc)
- etc.
Voir mon livre "LE LOUP REVIENT" pour en savoir plus!
Voir tous les messages de: Joseph Ortega
Ajouter un commentaire
Vous devez être Connecté pour poster un commentaire.