Cette histoire nous est racontée par Plutarque écrivain et moraliste grec qui vivait vers 100 après J. – C. : “ Mais, ajoute–t'il, ce que nos pères ont vu pendant qu’ils faisaient leurs études à Athènes est encore plus curieux :
Un voleur s’étant glissé dans le temple d’Esculape en avait dérobé plusieurs vases d’or et d’argent et sortit, croyant n’avoir été vu par personne. Un chien nommé Capparus, qui gardait le temple, avait bien aboyé, mais aucun des ministres du dieu n’était venu à ses cris. Capparus se mit donc à la poursuite du sacrilège et, bien que celui–ci lui jetât des pierres pour l’éloigner, il ne laissa pas de le suivre sans relâche.
Quand le jour fut venu, il le suivit de plus en plus loin, mais sans le perdre de vue. Si le voleur lui jetait du pain, il ne le prenait pas. S’il se couchait pour dormir, il passait la nuit à quelque distance, tout en restant attaché aux pas de cet homme ; quand il rencontrait des passants, il allait à eux, les caressait et courait ensuite vers le voleur, en aboyant de toutes ses forces, comme pour dire qu’on l’arrêtât.
Ceux qui poursuivaient le sacrilège, ayant appris ces détails des personnes qu’ils rencontraient, reconnurent le chien Capparus dans la description qui leur en fut faite ; ils atteignirent enfin le voleur entre Corinthe et Mégare et le ramenèrent à Athènes précédé du chien, qui par les plus vives démonstrations de joie, semblait se faire honneur de la capture dues à ses soins.
Les Athéniens ordonnèrent que Capparus fût nourri aux dépens du trésor public, et un homme fut spécialement chargé d’en avoir le plus grand soin. ”
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