Le chien de recherche a une formation humanitaire la plupart du temps, il s’agit en effet de retrouver le plus vite possible la personne qui a disparue et qui peut être en danger de mort. Imaginons qu’une personne ait un accident sur l’autoroute en plein hiver par des températures au dessous de 10°C.
Dans sa voiture le chauffage fonctionnait et elle s’était mise à l’aise ne portant qu’une chemise. Lors du choc le traumatisme est tel qu’elle perd la notion du monde qui l’entoure. De manière totalement inconsciente elle va se relever de l’amas de ferraille qu’est devenue la voiture et insensible au froid elle va se mettre à marcher droit devant elle, sans but, pendant des kilomètres. Il est évident que le délai d’intervention est essentiel pour la sauver rapidement, sinon c’est la mort assurée par hypothermie.
Dans le cas d’un enfant qui fait une fugue il en va de même, surtout dans des zones à risque avec rivière, trou de mine, carrières, etc.
On comprend pourquoi il importe peu que le chien ait le nez au sol ou pas, qu’il galope ou avance en zigzag, qu’il ne désigne pas ou ne ramasse pas les objets perdus par la personne, l‘essentiel c’est de retrouver celle – ci dans les plus bref délai.
Lorsqu’il s’agit de la police ou de la gendarmerie le fait de découvrir les objets perdus par un criminel peut être important pour l’enquête, mais nous entrons dans un autre type de recherche où la personne que l’on doit retrouver peut éventuellement être dangereuse.
On peut dire que c’est la formation la plus difficile qu’il soit et il faut compter pas moins de 4 à 5 ans de travail quasi quotidien, pour obtenir un chien opérationnel, pouvant intervenir dans des conditions extrêmes et sur les terrains les plus difficiles (pistage en pleine ville sur le bitume).
La piste de concours :
Pistage Français
Il s’agit d’épreuves progressives en difficulté qui se divisent en pistage libre et en pistage au trait de limier.
Le pistage libre
Une personne étrangère va parcourir un trajet déterminé avec plusieurs angles aiguës ou droits et déposer au bout un bout de bois. Le maître mettra son chien au départ de la piste, matérialisé par deux piquets distants de 10 m, et enverra son chien à la recherche de l’objet. Le chien doit le retrouver et le ramener rapidement à son maître.
Le pistage au trait de limier
Le trait de limier est un harnais dont on équipera le chien pour ne pas le gêner dans son travail, le maître y fixera une corde ou une lanière de cuir de 10 m (qu’on nomme longe) qu’il tiendra à son extrémité pendant l’exercice de flair. C’est également une personne étrangère qui trace la piste avec plusieurs angles et, selon la catégorie, elle restera au bout seule, pour que le chien la retrouve et la désigne à son maître en aboyant, ou bien se placera à côté de deux autres personnes afin que le chien parvienne à l’identifier sans erreur. Que ce soit en pistage libre ou en pistage au trait de limier il s’agit d’une piste “ chaude ” ce qui signifie que le maître et son chien travaillent dès que le tracé est réalisé. Dans le programme de compétition du pistage Français il existe également un exercice de piste “ froide ” où le chien est mis au travail de flair une heure après que le tracé ait été fait.
Voir le livre de Joseph ORTEGA: "LE FLAIR DU CHIEN"
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