C’est la Hongrie qui est à l’origine de cette utilisation, il y a une trentaine d’années.
En France, le fondateur de la police scientifique est Alphonse Bertillon (1853-1914), un français qui incite à conserver les caractères physiques (anthropométrie et empreintes digitales) des suspects sur une fiche signalétique.
La police scientifique est créée en 1985, elle est installée depuis 1996 à Ecully dans la banlieue de Lyon (on trouve des laboratoires à Lille, Lyon, Marseille, Toulouse et Paris), elle utilise les recherches scientifiques les plus avancées pour établir les preuves de culpabilité ou d’innocence d’un suspect. L’odorologie est utilisée en France depuis 2003, elle a été validée par Interpol en 2002.
Les techniciens de la police scientifique vont recueillir les molécules odorantes sur des supports qui les contiennent : verre, tissu, bois, métal… à l’aide de bandes de coton, elles sont ensuite recouvertes de papier d’aluminium pour être conservées, puis placées dans des bocaux stériles qui sont déposés dans une odorothéque (on peut dire également « osmothèque », de osmé, en grec l’odeur) où elle pourront être conservées une dizaine d’années (l’idéal c’est dans des flacons en verre stérilisés dont on a au préalable chassé l’oxygène au moyen d’un gaz plus lourd que l’air, l’argon, et dans des caves à l’abri de la lumière maintenue à 12°C).
Plus tard lorsqu’un suspect est arrêté, il devra imprégner une bande de coton durant 15 minutes qui sera déposée dans un bocal stérile. On place alors le chien face à 5 bocaux avec dont l’un d’entre eux, le tissu imprégné, en moins de 5 secondes il est capable de désigner celui du suspect.