Les décès suite à une avalanche sont dus à 85% à l’asphyxie. Le délai d’intervention est très important.
Une recherche de corps enseveli demande 15 mn à 1 h pour un chien. Avec uniquement des humains sauveteurs, il faut entre 4h et 20h à une vingtaine de personnes.
C’est à Jacques Bouteloup, chef de service du préfet de Haute-Savoie, président du club annécien du chien de travail, juge de travail, champion de France en pistage français avec son Groenendael « Flic des Aravis » que l’on doit les premières formations des chiens d’avalanche en France.
Il a d’abord été en Suisse (où les premières formations par la Société Canine Suisse ont lieu en 1970) pour voir comment ces formations se déroulaient, avant de lancer la première formation (10jours) avec la sécurité civile, en avril 1973 à Chamonix.
A partir de 1978, ce stage aura lieu à Flaine (Haute-Savoie) durant la deuxième quinzaine de Janvier. Les maîtres sont en général des professionnels des sports d’hiver (pisteur-secouristes, moniteurs, guides…) ainsi que des bénévoles.
Il y a une formation de chiens d’avalanche qui est propre aux CRS et à la gendarmerie.
Que faire lorsqu’on est pris sous une avalanche ?
- dégager une cavité pour le visage
- se tourner vers le sol pour éviter que la neige qui fond provoque l’asphyxie. Comment savoir où est la direction du sol, en crachant ou en urinant.
- Essayer de passer un bâton de ski en direction de la surface
Pourquoi le délai d’intervention est-il essentiel ?
Le docteur Brugger et le professeur Falk ont étudiés au centre de recherche de Davos la probabilité de survie en fonction de l’arrivée des secours, du repérage et de la sortie de la victime d’avalanche.
- de 0 à 18mn, la probabilité de survie est de 91%
- de 18 à 35mn, le risque d’asphyxie est important sans poche d’air
Il faut savoir qu’une fois la victime repérée par le chien, il faut environ 15mn pour dégager la personne sous un mètre de neige.
Tout dépend, s’il s’agit de poudreuse sèche qui contient de l’air (la neige fraîche contient 90% d’air) permettant aux molécules odorantes de remonter facilement ; de neige mouillée qui absorbe l’odeur ; de neige compacte et tassée (elle ne contient que 20% d’air) qui gêne la remontée de l’odeur.
L’épaisseur du manteau neigeux joue également un rôle, surtout s’il y a des plaques plus dures qui dévient l’odeur la faisant remonter plus loin que l’endroit où le corps se situe.
Le travail du chien
1) La méthode classique
Recherche du maître enseveli à vue sous une faible épaisseur
Recherche du maître enseveli à vue sous une épaisseur plus importante, afin de favoriser le grattage
Recherche du maître enseveli hors vue du chien
Recherche du maître enseveli hors vue du chien avec une autre personne
Recherche d’une personne étrangère ensevelie hors vue du chien, celui-ci est conduit par le maître
Recherche de plusieurs personnes ensevelies
2) Méthode naturelle
Elle permet de raccourcir le temps de formation du chien en utilisant une motivation forte, qui permet directement de passer sur étranger et d’obtenir une désignation correcte avec grattage intensif.
Il suffit de préparer le chien à la folie de l’objet, jouet ou boudin de toile, que l’on va confier à une personne ensevelie d’abord à vue puis hors vue. Le chien va déployer toute son énergie pour avoir son objet de convoitise, au bout d’un certain temps on peut commencer par suivre les lois scientifiques d’apprentissage qui vont permettre d’obtenir le conditionnement de recherche : phase systématique (on donne à chaque découverte), phase intermittente (on donne une fois sur deux, une fois sur trois, une fois sur quatre…), phase aléatoire (on donne au hasard des découvertes), phase différée (c’est le maître qui donne lorsque le chien fait une recherche positive).
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