ALANO Espagnol

Selon Furetière (1690): " Alan: c'est un gros chien, espèce de dogue qui est venu originairement d'Epire. Il y en a de trois sortes: Alan gentil, celui qui est de la taille du lévrier; Alan vautre, qui tire... sur le mastin, qui est bon à chasser aux ours et aux sangliers; et Alan de boucherie qui sert à garder les maisons et à conduire les boeufs. Ce mot est venu de l'Espagnol Alano. Les anciens disent aussi alanus...."
Les barbares "Alains" arrivent au Vème siècle de la région du Caucase appelée Alanie (Ossétie) Les molosses arrivent également avec les Phéniciens et les Romains. A la mort d’Almanzor, les maures perdent leur pouvoir et le commerce s’intensifie entre l’Europe et l’Espagne, avec la vente des molosses espagnols et l’arrivée de nouveaux chiens. Garcia Gomez dans « Chronique du roi de Grenade » écrira que : « a l’époque d’Alfonso VII, l’empereur, les Alanos participèrent à des combats contre les taureaux ». En 1342 Alfonso XI va décrire un molosse espagnol proche du Mastiff dans son livre de la chasse.
Le dernier couple d'Alano fut présenté en 1963 au parc Retiro à Madrid, la race fut considérée comme complètement éteinte. Les passionnés de la race allaient se mettre à la recherche d'autres sujets.
Une armure du XVIème siècle présente au musée de l’artillerie à Madrid, montrent des chiens complètement cuirassés. Ils étaient équipés d’un corset de cuir épais ou de fer, hérissé de pointes, muni de lames de faux tranchantes, voire armé d’une lance, et ayant sur le dos un vase d’airain, dans lequel une substance résineuse était enflammée au moyen d’une éponge imbibée d’esprit de vin. Ils allaient ainsi piquer, brûler et mordre les chevaux adverses, mais surtout semer la panique parmi ceux-ci : il s’agissait là d’une véritable spécialisation du chien de guerre contre la cavalerie. L’Alan espagnol sera utilisé lors de la reconquête de la péninsule ibérique contre les armées musulmanes et par Cortez lors de la conquête du Mexique ou par Pizarro lors de celle du Pérou (exemple des combats de Caxamalca au Pérou). Cette utilisation s’appelait « l’aparreamiento » contre les indiens.
Contrairement au mâtin espagnol, l'alano n'est pas encore reconnu par la FCI.

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