BERGER HOLLANDAIS (Hollandse Herdershond)

Jusqu'en 1830 Belgique et Hollande c'est le même pays. Il est d'abord appelé dans son pays d'origine, les Pays-Bas " Inlandsche herdershond" (berger de pays), puis "Hollandse Herdershond" (berger hollandais). En 1874 est créé la société canine néerlandaise "Koninklijke Nederlandsche Jacht Vereeniging Nimrod". En 1890 à l'exposition d'Amsterdam un berger du pays nommé "Wolf" est présenté. Un club nommé "Nederlandse Herdershonden Club" est fondé en 1898 à Utrecht (4ème ville des Pays-Bas). Entre 1874 et 1898 seulement 10 Berger Hollandais furent inscrits dans les expositions . La société canine néerlandaise établie en 1901 va préciser les origines de leur race à partir des bergers belge Vos et Lieske, un couple qui donnera le chien "Trotteur" à Westerwoudt de Baarn, 1er prix à Amsterdam en en 1911, ils peuvent avoir plusieurs couleurs de pelage comme les bergers belge.

En Belgique, Le 15 novembre 1891, le Professeur Reul organise dans la cour de l’Ecole Vétérinaire de Cureghem un recensement de chiens autochtones, on va trouver trois types de sujets: les chiens à poil long ou mi-long, ceux à poils ras et ceux à poil dur. Quant aux couleurs décrites, elles sont variées: noir, noir mal teint, gris sale, brun, "bringé", fauve, marquées ou non de blanc.

Saut de Frits à la palissade: 2, 65m

En Hollande le premier standard donnait 6 variétés de poil, en 1906, c'est: long, court ou dur. C'est en 1914 que le bringé est le seul autorisé pour le poil court, auburn pour le poil long et gris pour le poil dur; attention jamais de marque blanche. 1928, un peu de blanc autorisé. Pour les trois variétés de poil, le standard du Berger Hollandais actuel reconnaît le “bringé doré” et le “bringé gris ou argenté”. Sur les pedigrees émis en France, les termes utilisés sont le “fauve bringé” et le “sable bringé”, termes empruntés de la nomenclature des couleurs de robes du Professeur Denis.

Le berger belge et le berger hollandais sont de proches cousins, surtout avec le malinois qui se trouve frontalier. Des chiens de berger dans de vastes plaines, chargés de conduire les troupeaux. Lors des premiers concours de chiens dits de "police" en Belgique, les voisins hollandais, MM. Steijns et Kessler, en 1907, vont créer le KNPV "Koninklijke Nederlandse Politiehond Vereniging" (Association Royale Néerlandaise du Chien de police), des chiens aptes à faire des concours aussi bien en Hollande, qu'en Belgique ou en Allemagne (Schutzhund).

J. Steijns et "Frits" qu'il achète pour 2 florins et 50cts à un agriculteur qui trouvait ce chien "stupide". Il va être formé en six semaines et remporter le premier prix à un concours international de travail en Allemagne à Sarrebruck, en 1908.

Néanmoins le KNPV n'a pas d'obligation pour les chiens à pedigree officiel. In fact, around about 90% of the dogs titled in the KNPV program do not have FCI or official pedigrees.La plupart n'ont pas de pedigrees. The KNPV program believes that official pedigrees are not required to produce quality police dogs - and the continuing success of the program has proven this to be true. L'association estime que les pedigrees officiels ne sont pas tenus de produire des chiens de police de qualité, à noter que certains mesurent environ 70 cm au garrot et pèsent plus de 50 kg (alors que le standard est de 57 à 62 cm au garrot pour un poids de 28 kg pour les mâles). On retrouve ce type de mélange de chiens d'utilité qui existe dans des lignées de malinois de travail qui sont hors standard mais avec des dispositions extrême en utilisation..

Pour établir le standard on va prendre à Haarlem un modèle nommé "Presto" en 1894. On peut sans problème évoquer le Malinois en Belgique, pays frontalier, comme ayant des origines très proches.

Il faut mentionner également que pour des caractéristiques de travail, des croisements vont être fait avec le Berger allemand à partir de 1910, durant une dizaine d'années. Au début, comme pour la création du berger allemand, en Allemagne, on a que faire de la longueur ou de la texture du poil, c'est surtout l'utilité qui compte.

Vers 1920, certains amateurs tentent de le faire appeler en fonction de son lieu d'origine "Berger brabançon". On va retrouver des caractéristiques Berger Allemand également dans le corps avec des chiens un peu plus long que haut (alors que le Berger Belge est carré), par contre le dos est droit.
Poil long!
Lors de l’exposition internationale de1899 à Bruxelles, le Berger hollandais (également divisé en poil court, poil dur et poil long) était jugé par le Comte H. de Bylandt. Il écrira: "Les spécimens exposés, ont été longuement inspectés par les experts en la matière : tout le monde a été d’accord avec moi pour dire que cette race est identiquement la même que la race belge."

Il est donc créé à partir du malinois et des bergers du pays ou d'ailleurs comme ceux d'Allemagne, il faut penser que la Hollande a des contacts maritimes nombreux et que beaucoup de chiens ont pu être importés, son cousin le berger Hollandais ou "Shapendoes" est un chien de petite taille à poil long.

Ce qui va le distinguer surtout des bergers belges, c'est la tête avec un chanfrein ayant une ligne parallèle à celle du crâne. La robe est bringée du doré au gris (le poil blanc est interdit en 1914), la tête n'en porte pas mais est bien foncé. On peut trouver depuis 1935 du poil court, du poil long et du poil dur. Si l'on compare au malinois, c'est un chien beaucoup moins nerveux avec une qualité de travail basée sur la concentration comme le berger allemand.

En 1984, le poil long est renforcé à partir du berger belge Tervueren. Il reste donc: court, long, frisé!

En France, le premier chien importé fut Barry van Het Kinholt par M. ET Mme Zingraff.

La première portée est faite par Mme Louvrier en 1988 (élevage de la Pastorale).

Le Berger Hollandais Club est fondé en 1990.

Coup de cœur pour
Le Berger Hollandais

C’est un véritable chien de berger. C’est à dire qu’il a une taille moyenne, qu’il est physiquement très résistant à l’effort ou aux intempéries et qu’il a une psychologie très éveillée avec une intelligence de terrain, des événements et des êtres vivants, qui lui offre la possibilité d’être à l’écoute en permanence.

D’abord utilisé comme chien de troupeaux en Hollande, son pays d’origine, sur des espaces plats morcelés de clôtures et traversés d’une multitude de chemins, il a été sélectionné pour avoir moins de nervosité que ses cousins Bergers Belges, sauf peut-être le Laekenois.
Il a très vite été reconverti comme chien de compagnie et chien de compétition, grâce à ses dispositions innées pour le travail. Qu’il soit à poil court, à poil dur ou à poil mi- long, on trouve une grande homogénéité dans les caractères, ce qui n’est pas toujours le cas dans les races bergères où il y a plusieurs variétés.

Comme chien pour la maison, il est facilement adaptable à tous les modes de vie et supporte assez bien la solitude, pourvu qu’on lui offre chaque jour quelques heures de détente par le sport, les promenades ou le jeu. On peut dire qu’il a la chance de ne pas trop plaire au public, sans doute pour l’aspect bringé de sa robe, qui peut être rousse, brune, jaune, brochet, bringé or ou argent. En ayant peu de production et en n’étant pas à la mode, il conserve ses aptitudes sportives. Il dispose d’un physique symétrique et d’une bonne ossature avec des muscles secs, qui lui permettent, grâce à son poids léger et à son influx nerveux, d’être un excellent sauteur sur les obstacles les plus variés. Il a un tempérament vif mais équilibré et il capte très vite ce qu’on attend de lui pour les apprentissages les plus complexes. On veillera cependant à ne pas lui imposer les exercices par la contrainte ou la brutalité, sinon on va au-devant d’un blocage certain. De même qu’il ne faudra pas espérer en faire une mécanique absolue, car il ne se conditionne pas comme une machine et a besoin de comprendre la finalité des exercices pour se donner à fond. C’est un excellent gardien à la maison, sans être dangereux par peur. Il se contente de faire face et de maintenir l’individu suspect dans des distances respectables.

Il convient très bien aux sports canins où les qualités de mordant sont mises en valeur, car il a une excellente combativité, une prise en gueule correcte, tout en étant facilement contrôlable pour les cessations d’attaque.
En pistage, il a un bon nez et devient rarement nerveux sur le tracé odorant, ce qui est un avantage en compétition. En général, les femelles présentent encore plus de dispositions que les mâles pour le travail de flair, car elles travaillent avec d’avantage d’application.
Il lui faut un maître qui se domine facilement et qui réfléchit. Il s’entendra mal avec les gens nerveux ayant des sautes d’humeur. On doit lui donner des occasions de s’exprimer et de libérer son énergie dans le sport. Ses 30 Kgs environ, pour une taille au garrot de 60 cm en moyenne, en font un sujet aisément maniable. Les méthodes d’éducation doivent être basées sur le conditionnement par le jeu avec des phases progressives pour l’amener à la compréhension et à la réalisation des exercices. En général, sa récompense préférée est axée sur l’instinct de proie, par exemple la balle ou un petit boudin de toile qui lui seront offerts à chaque réussite.

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