Le Border Collie “The Eye” l’œil

Le plus doux et le plus efficace des chiens de berger. Affectueux et caressant il n’est pourtant pas fait pour vivre enfermé dans un appartement.

Résumé

Comme plus de prédateurs à combattre (loups) dans les îles britanniques, caractère peu agressif, peu aboyeur. Va naître dans les plaines à la frontière Ecosse et Angleterre (Border Counties), pour l'élevage ovin.1949, pourtant selon Kelley, rejet nécessaire des sujets timides. Des chiens gallois troupeau, des chiens de garde, des chiens de chasse (Setter Gordon et Pointer) qui vont donner le Border. L'International Sheep Dog Society ou ISDS à Haddington en 1906: objectif promouvoir l'élevage du mouton et l'utilisation des chiens de berger, Concours de chiens de troupeau.

Le Border collie, dernier chien de bergers avec les instincts naturels troupeau!

Taille autour de 50cm

Couleur: 1) le noir et blanc 2) tricolore 3) bleu merle 4) rouge 5) rouge merle.

Poils: soit plus ou moins long, ondulé ou lisse, oreilles droites ou pliées

Attitude: celle de l'ancêtre loup avant la prédation. Posture particulière que l’on ne retrouve chez aucune autre race de bergers: concentration, yeux fixes avec regard intense sur troupeau, oreilles dressées vers les brebis, tête basse, le train arrière surélevé, queue en arrière portée basse ou légèrement surélevée . Vitesse rapide d'un point à un autre en arc de cercle

Il doit à ses ancêtres loups et à un apport de sang Setter la posture d'arrêt face à la proie. L'absence de vocalisations pendant son travail, son regard fixe, ses mouvements lents et rampants, la position de tête, la queue basse, le placage au sol. Sa façon d'avancer par à-coups, séparer le troupeau en deux parties et faire sortir les brebis marquées, de rassembler, contourner les brebis pour les rabattre vers le berger. Des techniques de prédation que l'on retrouve dans une meute de loups!

1570: le Dr Caius (John Keys), rédige pour la reine Elisabeth Ire une liste des races canines, sa description: " Il est de taille moyenne, utilisé pour rentrer, conduire, rassembler ou isoler les moutons" Pour lui à la différence des bergers des autres pays, il suit les moutons au lieu de les précéder.

Les moutons à face noire d'Ecosse sont appelés "Coalies", d'où son nom

1873: premier concours de chiens de berger à la fête de Bala au pays de Galles, organisé par le créateur du Kennel club, Loyd Price. Le meilleur est un chien écossais, Tweed, à James Thomson

Dès 1876, les concours sortent du pays de Galles, Carnwath en Ecosse, Byrness en Angleterre. Cette année, démonstration a l'Alexandra Palace et dans les rues de Londres avec une centaine de moutons

1893: on considère l'étalon "Hemp" comme le père de tous les Border-Collies actuels. Surnommé Old Hemp il mourut en 1901 après avoir engendré près de 200 descendants

1906: c'est l'International Sheepdog Society qui organise les concours et ouvre le Stud-Book (livre généalogique)

1915: Le nom Border Collie est fixé par A. Reid, en hommage à la région d'origine de la race

1922: premier championnat international: Ecosse, Angleterre, Pays de Galles

1975: en France se crée une Section française du Border-Collie par les bergers du centre-Ouest

1979: l'Association Française du Border Collie est fondée

1976: la race est reconnue en Grande-Bretagne par le Kennel Club

Historique

Son nom vient de la région dans laquelle il a été créé, les Borders, à la frontière de l’Angleterre et de l’Ecosse. On peut traduire sa dénomination en « chien de berger de la frontière ». Sa création allait succéder à la disparition des grands prédateurs comme le loup et l’ours. C’est avant tout un chien de conduite, qui n’est pas fait pour combattre et défendre, mais pour mener le troupeau avec un instinct très fort d’encerclement qui lui vient de ses ancêtres canidés sauvages. On peut dire sans se tromper qu’il fait partie de la famille des plus anciens conducteurs de troupeaux en Europe.

Différentes Origines avancées du nom « Colley » ou « Collie»

Collie venant du langage gaélique Collie « ce qui est utile », Cool pouvant signifier « noir », peut-être par le fait qu’il existe une race de mouton écossais à face noire nommée Coalie (tête et pattes noires). De l'Anglo-saxon « coaly »: noir (coal: charbon). De « collar » (Collier), collerette de poils blancs du Colley.

Le terme de Collie se retrouve dans les premier textes des contes de Canterbury de CHAUCER, datant du XIV siècle. Au moyen-âge on trouvait dans les îles britanniques trois fois plus de moutons que d’humains !

On ne sait pas très bien quelles sont les races ou les types de chiens qui ont servis à le créer mais on pense en particulier au Bobtail, encore appelé Old English Sheepdog (vieux chien de Berger Anglais). Lors de la rédaction du premier répertoire des races canines anglaises en 1570 le Dr. John KEYS (dit Caius) va le décrire. En 1792 Thomas BEWICK parlera de lui dans son histoire des quadrupèdes " Natural History". On retrouve à la fois le Colley (même fourrure, mêmes tâches blanches aux pattes et au poitrail), et le Border Collie ( le noir du reste de la robe). En 1860 se crée le « Show Colley » (Colley d’exposition). Les Collies les plus beaux sont vendus à des citadins, les autres, « Working Collies » (chiens d’utilité) restent au troupeau. A la naissance de « Old Hemp » en 1893, la race est fixée. Il va engendrer plus de

deux cents chiots, à l’origine de tous les Borders.

En 1873 le fondateur du Kennel Club, LLOYD PRICE va inaugurer le premier concours de chiens de Berger ou le Border se distinguera. Les Bergers qui remporteront les épreuves sur troupeaux (Trials) seront inscrits dans le Stud Book. La plupart des lignées de border collies ou « Collies de ferme » sont issues de l’étalon HEMP, né en 1893.

Le nom de Border-Collie sera donné par James REID en 1915, secrétaire général de l’ISDS

(International Sheepdog Society) de 1915 à 1948 lui donnera son nom actuel et fera

le premier standard de la race. Ce nom n’est pas un lieu particulier, Border signifiant plutôt, que c’est dans cette région frontalière avec l’Ecosse que se trouve le plus d’éleveurs à l’époque.

En 1922 est organisé le premier championnat international de travail sur troupeaux.

Au début du XIX e siècle le chemin de fer va porter un rude coup aux chiens de berger. Pourtant il existe alors plusieurs variétés, selon les régions qu’ils occupent : SCOTTISH, COLLIE, HIGHLANDS COLLIE ( ancêtre du Bearded), WELSH COLLIE, et toujours le Border qui demeurera le plus employé dans les fermes et les élevages.

En 1976, la race sera enfin reconnue par le Kennel Club et le standard rédigé, mais c’est surtout le Collie à la robe très fournie (Berger d’Ecosse) qui deviendra populaire, comme chien de compagnie et d’exposition (Show).

En France, les premiers sujets sont importés au début des années 70 et l’Association du Border-Collie sera créé en 1979. Elle sera affiliée à la Société Centrale Canine en 1985.

Pour nous résumer, on peut dire qu’au départ on trouvait deux grands types de chiens de ferme, l’un à poil long qui deviendra le Collie et un autre à poil court dont le représentant essentiel est le Border-Collie ou « Working Collie », le Collie de travail.

Son physique

Le chien de berger des frontières donne une impression d’équilibre fonctionnel. La robe a un sous-poil court et serré et un poil de longueur moyenne qui peut avoir différentes couleurs, les plus courantes étant le noir et blanc. Le corps est de moyen format avec un dos large et fort et des jarrets bien secs. Le museau est court avec une truffe bien noire et un stop marqué. Les oreilles, comme celles de ses cousins des Highlands sont portées semi-dressées et bien écartées.

Sa personnalité?

C’est avant tout un chien de travail et on peut dire qu’il est parvenu à prendre la place de la plupart des autres chiens de berger (y compris de nos bergers français) auprès des professionnels (Bergers et éleveurs).

Ses atouts sont nombreux. Il est très précoce, ce qui permet de commencer son éducation tôt, c’est d’ailleurs ainsi que se forment les futurs chiens de berger. Dès l’âge de 3 ou 4 mois, le jeune Border va diriger instinctivement un couple de canard sans problème. Il est facile à instruire car il comprend vite ce qu’on attend de lui et mémorise les ordres de manière déconcertante (si on compare avec d’autres races). Ce qui permet de le conditionner pour la compétition, afin d’assurer des pointages plus que corrects, que ce soit sur troupeaux ou dans les disciplines comme l’agility ou l’obéissance. Certains bergers lui reproche de se mécaniser trop bien et de manquer quelquefois d’initiative, dans les situations imprévues ou difficiles, comme la conduite des troupeaux en montagne dans les estives.

Sa spécialité des allures coulantes, presque rampantes, la tête basse, le train arrière surélevé, en fixant intensément le troupeau, ne gère pas sa fatigue, toujours en plein effort, se déplace pour contourner les bêtes, tout en maintenant sa distance, extrêmement concentré sur le troupeau. Cette façon de travailler le destine plutôt aux travaux brefs.

Dans la compagnie des humains il est agréable pour sa psychologie très douce et il demeure très attaché au maître, sans être une gêne car en général, il demeure discret. Cette soumission quelquefois exagérée le fait devenir timide vis à vis des personnes inconnues, mais comme il est bien équilibré, il n’y a jamais aucun risque, même avec des enfants.

Il est très curieux et observe le monde qui l’entoure avec passion et calme.

Comment le choisir?

Chien d’utilité essentiellement il est resté très rustique et on a rarement des problèmes en choisissant un chiot. On se méfiera néanmoins des élevages « à l’ancienne » où les chiots et la mère sont relégués au fond d’une grange. Les petits doivent avoir un milieu d’éveil avec des stimulations nombreuses et être parfaitement socialisés aux humains. La mère sera avenante avec les étrangers et en aucun cas ne démontrera une crainte quelconque.

En ce qui concerne sa santé, il ne présente à ce jour que très peu de problèmes, grâce à sa sélection basée sur les aptitudes au travail et à la résistance aux intempéries. Quelques cas d’atrophie rétinienne ont pu être observés.

Comment l’éduquer?

Il va sans dire que le Border Collie n’est pas fait pour être chien de compagnie dans un appartement, il a besoin de bouger. De grandes capacités de travail dans plusieurs types de travail comme l'obéissance, l'agility, le pistage, le cavage…

L’avantage avec lui, c’est que même un maître néophyte qui en est à son premier chien obtiendra rapidement des succès en éducation. Bien entendu, pas de brutalité, des ordres clairs, toujours les mêmes, avec les mêmes gestes, quelques petites récompenses lors des réussites, et le tour est joué...

La hiérarchie

Il est exceptionnel de voir un Border contester l’autorité. Contrairement à beaucoup de races il ne cherchera pas à revendiquer la première place, et en aucun cas il ne contestera l’autorité du maître, même si celui-ci a commis des erreurs. Il sait s’adapter à toutes les situations, à condition qu’on ne le mêle pas à des stress trop importants et on ne dira jamais assez, que les grandes villes ne sont pas faites pour lui. Avec des maîtres violents, au lieu de devenir agressif, il se métamorphosera en Indépendant invétéré et fera la sourde oreille, malgré les coups.

La Sociabilité

C’est un soumis, timide mais équilibré, aussi bien vis-à-vis des humains que des chiens. Lors des rencontres avec des congénères à tendances dominantes ou agressives, en général, il va adopter des rituels de soumission très riches qui vont ; de la tête détournée à l’écrasement au sol. Certains d’entre eux sont devenus des as de la comédie pour simuler, le chiot qui lèche les babines de l'adulte ou qui invite au jeu par des gambades folles.

Obéissance

Actuellement c’est l’un des meilleurs par sa facilité à enregistrer les ordres, aussi bien comme chien de compagnie que pour les concours. Il travaille très près du maître en attention permanente, près à répondre au moindre signal. Les exécutions sont rapides et joyeuses avec une précision diabolique, ce qui le fait choisir de plus en plus dans les compétitions d’obéissance dans la plupart des pays ou ce programme existe.

Les sports où il excelle

Sa vocation principale demeure le troupeau et il est apte à être mis sur toutes les bêtes : canards, oies, brebis, vaches, chevaux. Il fait d’ailleurs figure d’original parmi les chiens de berger par sa manière d’opérer. Sa démarche coulée presque rampante où il avance à pas feutrés en soulevant légèrement les antérieurs afin d’approcher les bêtes. Son regard fixe où il s’impose sans brutalité, face aux brebis les plus récalcitrantes, semblant les hypnotiser.

Chaque berger a ses habitudes, son mode d’éducation, sa façon de diriger son troupeau et il choisit son chien en tenant compte de tous ces facteurs personnels. Certains préfèrent des chiens vifs, quelques-uns ne prennent que des femelles, d’autres que des mâles. Ce qui est sûr, c’est que les qualités du chien, même innées comme chez le Border, ne seront mises en évidence que si le maître a lui-même les connaissances et le feeling nécessaires pour l’éduquer. Le chien est un collaborateur, un outil, un complice, mais dans tous les cas, il doit naître une amitié, une compréhension mutuelle, pour un meilleur service. Jamais il ne doit être brutalisé s’il s’écarte de la norme, sinon adieu l’amitié et l’esprit d’initiative !... A bon maître, bon chien, et c’est dans les situations nouvelles, où il faut faire preuve d’à-propos, qu’on voit le Border parfaitement éduqué ; par exemple, quand il est capable d’anticiper un ordre ou de désobéir parce qu’il a vu des brebis en difficulté (que son maître ne voit pas), et qu’il doit absolument y aller sous peine d’accident grave. Le bon chien de berger doit être capable de faire face, de dominer et de diriger toutes les brebis, même les plus récalcitrantes. Maîtrise de soi, vigilance et intelligence sont de rigueur !

Pour éduquer le jeune chien de berger, le chiot est mis en contact avec le troupeau vers trois mois s’il n’y est pas né, mais il ne commencera à travailler que vers sept ou huit mois, au moment où la puberté arrive avec l’instinct de territorialité. Connaissance du troupeau puis familiarisation ; le jeune chien est tenu par le berger et se contente d’observer le travail des adultes. Ensuite l’initiation se fait avec des vieilles brebis peu agressives ou même avec des canards, pour qu’il connaisse les ordres et les signes et apprenne à maîtriser son instinct de prédation. Il est alors lâché avec un chien plus âgé qui sert de moniteur. Au fil des jours, le jeune apprend à l’imiter et à faire l’association entre l’ordre ou le geste du berger et le type de comportement à exécuter. Les ordres qu’il doit connaître sont : en avant, arrêt, à droite ou à gauche, pas bouger, s’écarter, reculer, etc.

Par les interactions qui s’établissent entre l’homme, le chien et le troupeau, les animaux se dirigent bien plus facilement. Le chien de berger comme notre Border a toujours un rôle primordial à jouer et quand on observe le finesse des relations, la complicité mutuelle (et muette !), la fidélité exemplaire qu’il entretient avec le berger, on se surprend à penser que si tous les chiens, de compagnie, de garde et autres, étaient éduqués à cette école des bergers, aucun maître n’aurait de problèmes avec son chien ... Une belle leçon d’éducation !

En dehors des concours d’obéissance, il est compétitif en Agility pour sa souplesse, sa précision, l’écoute attentive des ordres directionnels. Il est possible également de pratiquer les exercices de flair et on peut dire que c’est un bon pisteur, si on parvient à calmer son impétuosité naturelle.

Le Border Collie
Cette race presque exclusivement consacrée au travail est présente partout dans les fermes chez les éleveurs et les bergers, ce qui implique souvent que la reproduction se fait sans déclaration à la S C C , aussi les chiffres pour recenser la race ne sont-ils pas toujours corrects.

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