Dans son ouvrage « Vie des animaux illustres », Brehm les décrit : « on confinait ces animaux dans un chenil grillagé comme une cage. Jeunes on les nourrissait du sang d’autres animaux, mais en petite quantité. Quand ils commençaient à grandir, on leur montrait de temps en temps, au-dessus de la cage, la figure d’un nègre, tressée en bambou. Le mannequin était bourré à l’intérieur de sang et d’entrailles. Les chiens s’irritaient contre les barrières qui les retenaient en captivité, et à mesure que s’accroissait leur impatience, on rapprochait de plus en plus des barreaux de leur prison l’effigie du nègre. Cependant leur nourriture subissait de jour en jour une réduction. En fin, on leur jetait le mannequin, et tandis qu’ils le dévoraient avec une voracité extrême, cherchant à tirer les intestins, leurs maîtres les encourageaient avec des caresses. De cette manière leur animosité à la vue des noirs se développait en proportion de leur attachement aux blancs. Quand on jugeait cette éducation complète, on les envoyait à la chasse…Le malheureux nègre n’avait aucun moyen d’échapper(…). Ces limiers retournaient ensuite au chenil, les mâchoires hideusement barbouillées de sang. ».
Ces chiens sont formés par des « rancheadores » (chasseurs d’esclaves) qui vont à cheval et sont accompagnés d’un chien dressé. A Cuba le début de l’esclavage commence dés 1742, l’autorisation de l’esclavage par le roi d’Espagne intervenant en 1789.
A saint –Domingue, la France fait venir des chiens spécialisés dans la chasse aux esclaves de Cuba, elle est protégée par le « code noir » de Louis XIV qui réglemente l’esclavage depuis 1685.