LES CHIENS DE COMPAGNIE

Dans l’histoire :
Au cours des siècles, le chien qui commença par être un être utilitaire qui aidait l’homme, devint rapidement un irremplaçable compagnon dans la vie de tous les jours. Déjà en Egypte il était vénéré et se prélassait dans les palais, plus près de nous, au 15e siècle, il était devenu omniprésent chez les grands de ce monde. Louis XI ne pouvant se passer de Chérami, Plessis, Artur ou Paris, ornant leur cou de colliers d’or et de pierres précieuses, Charles VIII faisait coucher ses Lévriers dans son lit sur une toile de lin. Henri III avait fait confectionner une corbeille qu’il portait autour du cou pour promener ses Bichons. Louis XIV créa pour ses chiens la charge de “ Capitaine des Levrettes du roi ”.
Madame de Sévigné avait toujours auprès d’elle Marquise, Fidèle.
Sébastien Mercier parle de la folie de chiens à Paris “ la folie des femmes est poussée au dernier (point) sur cet article. Elles sont devenues gouvernantes de roquets, et ont pour eux des soins inconcevables. Marchez sur la patte d’un petit chien, vous êtes perdu dans l’esprit d’une femme. Elle pourra dissimuler, mais elle ne vous le pardonnera jamais : vous avez blessé son manitou ”.
Même l’austère Montaigne ne pouvait s’empêcher d’écrire : “ je ne crains point à dire la tendresse de ma nature si puérile que je ne puis pas bien refuser à mon chien la feste qu’il m’offre hors de saison ou qu’il me demande ”.

Le chien de compagnie aujourd’hui :
Avoir un chien à ses côtés c’est se préparer à des moments de bonheur et de complicité. Un compagnon qui ne demande qu’à s’attacher à ses maîtres, pour de nombreuses années, surtout à l’heure actuelle où la médecine vétérinaire permet de prolonger leur vie. Les avantages qu’il apporte sont multiples, c’est une présence, un réconfort, une chaleur, une amitié, une aide et il n’est nul besoin d’attendre le 4 octobre, la fête de St. François d’Assise, patron des animaux pour le choyer et l’aimer. On n’oubliera pas le bien-être et l’aide qu’il apporte par sa présence à ceux qui sont moins privilégiés comme les personnes âgées ou les handicapés physiques ou sensoriels.

Le chien et l’enfant :
Des études ont été menées sur les interactions spontanées entre l’enfant et son chien, sur la manière de communiquer, sur les modifications qui intervenaient en fonction de l’enfant et du chien. Cela permet de révéler l’importance des stimulations sensorielles sur le développement de l’enfant et comment le chien influence celui-ci.
Le chien le met en contact avec une nature de moins en moins présente dans son environnement quotidien, il l’ouvre aux mystères de la vie, et lui permet d’exprimer ses émotions. Il est un compagnon de jeu et un confident toujours disponible et qui ne le juge jamais. L’animal permet également de mieux structurer les gestes des enfants maladroits et de ceux qui connaissent des problèmes de coordination. Chez l’enfant autiste par exemple, on a pu constater une amélioration de l’état mental et une attitude plus positive à l’égard des thérapeutes. D’une manière générale, on peut dire que le chien permet à l’enfant d’avoir un support pour mieux s’adapter aux situations stressantes.

Le chien et les personnes âgées :
Le chien va occuper une place privilégiée dans la vie de la personne âgée, surtout pour celle qui se retrouve seule. Sans remplacer la présence humaine, l’animal de compagnie va diminuer l’angoisse de la solitude surtout quand la perte de rythme de vie actif l’entraîne vers la passivité. On sait que l’influence sur la santé est évidente par l’effet relaxant qu’on éprouve à caresser son chien, cela à des avantages indéniables sur le rythme cardiaque et la pression artérielle. l'animal oblige a sortir de sa torpeur et à avoir une activité physique bénéfique :pour le sortir, le soigner, sans parler du rôle social qui est un prétexte pour garder le contact avec les autres. La stimulation tactile et cognitive, de la capacité d'écoute, ainsi que la diminution de l'anxiété.
Le chien dans la ville :
Depuis les années 60 les hommes ont fuit la campagne pour se réfugier dans les villes, la cohabitation avec l’animal permet de conserver des liens avec la nature.
Ils sont 73% à vivre en maison individuelle (dont 69% avec jardin), 18% vivent en appartement. C’est 62% d’entre eux qui vivent dans des agglomérations de moins de 20.000 habitants et 72% dans celles de moins de 100.000 habitants.
La motivation de l’achat d’un chien est pour 65% “ l’amour des animaux ”, pour 57% “ la compagnie ”, 30% pour “ faire plaisir aux enfants ” et heureusement seulement 1% “ par pur esthétisme ».

Le Dr. Bruce R. Fogle résume bien la portée que peut avoir la présence du chien auprès des hommes “ Les animaux familiers assurent une forme irrationnelle d’attachement qui est calmante et rassurante. Ils donnent une surabondance d’amour sous une forme qui n’a existé que dans notre première enfance, oubliée depuis longtemps, quand la mère, pendant les premiers mois de vie, représentait la consolation et la protection. Cet attachement instinctif, dans lequel l’animal n’est pas seulement un objet à soigner sinon un donneur de soins extrahumains, est à l’origine des sentiments de réconfort, de sécurité et de fidélité qu’éprouvent de nombreux propriétaires dans leurs rapports avec leur chien ou chat ”.

Le chien de compagnie idéal en 8 points :
1- Peu encombrant
Une petite taille et moins de 10 kg afin de voyager sans problème sur les genoux du maître en train comme en avion. Eventuellement il pourra pénétrer à l’insu de tout le monde dans les endroits où, théoriquement, les chiens sont interdits.
2- Affectueux :
Aimant les caresses sans être trop envahissant
3- Intelligent :
S’adaptant à tout et aimant participer aux activités du maître dans la maison comme à l’extérieur.
4- Equilibré :
Ni anxieux, ni agressif, ni craintif afin de supporter les stress de la rue ou des voyages.
5- Propre :
A l’égal des chats, il doit savoir attendre le moment voulu pour faire ses besoins dans l’endroit adapté (pas sur les trottoirs ni dans la maison). Il doit éviter les souillures en ayant soin de ne pas se rouler dans les flaques d'eau ou sur une crotte de chat malodorante.
6- Silencieux :
Ne pas aboyer pour le moindre bruit.
7- Economique :
Il n’a pas besoin d’une ration alimentaire importante, ce qui permet à la maîtresse de le transporter dans son sac sans inconvénient.
8- Exempt de tares :
Pas de faciès écrasé qui l’empêche de respirer, de maladies cardiaques, d’épilepsie, etc.

Le Chihuahua :
C’est le chien des Toltecs qui vivaient au Mexique vers le IXe siècle avant J.-C. Appelé Techini, Christophe Colomb le décrira ainsi, au roi d’Espagne :“ une race de petits chiens, domestiques, mais muets, n’aboyant pas ”.
Le premier champion américain est connu en 1891 il ne le sera que bien plus tard en Europe. Il existe deux variétés de Chihuahua, le poil ras et le poil long. On lui reproche sa timidité excessive avec les étrangers et les événements qui sortent de l’ordinaire, pourtant avec ses maîtres il est très affectueux, on pourrait même dire “ collant ”.

Le Bouledogue Français :
Les premiers spécimens furent amenés en France par les denteliers anglais vers 1850. Cet ancêtre de chiens de combat va être adopté par les parisiens entre 1860 et 1885 en particuliers les cochers de fiacre, les bouchers... Après quelques essais de reproduction ils obtinrent cette particularité du Bouledogue Français, les oreilles droites et la queue courte et crochetée. Ils vont fonder le premier Club de la race en 1880 et en 1898 le Standard est reconnu.
C’est un chien trapu aux oreilles de chauve-souris très dynamique et peu encombrant. Ce petit dogue a un air de clown dans une robe bringée, il s’adapte bien à tous les maîtres et sait se faire discret et silencieux si il le faut.

Le Cairn Terrier
Son nom lui vient des “ Cairns ” ces amas de pierre en Ecosse où il chassait le blaireau et le renard. C’est un proche parent du Scottish et du Westie tout en ayant ses propres caractéristiques. Un poids de 6 à 7.5 kg pour une taille d’environ 30 cm, mais qu’on ne s’y trompe pas, on a affaire ici à un “ Monsieur ”. Petit mais costaud, il n’a besoin de personne pour le défendre. Son poil est dur et rustique et il a une santé de fer lui permettant de braver les intempéries sans les ridicules manteaux qu’on met à certains de ses cousins. Il lui faut un maître sûr de lui et sportif, qui sait mettre en place l’éducation avec une main ferme, car ce baroudeur a plus d’un tour dans son sac. En ce qui concerne la ville et les stress qu’elle génère chez nos chiens, aucun problème avec le Cairn, il en fait son affaire.

Le Spitz nain :
Il faudrait dire les Spitzs car il y a le nain, le petit et le moyen. Ce descendant du chien des tourbières a connu la gloire grâce au roi George III et à la reine Victoria. Elle créera même un chenil pour son volpino ou “ Firenze ” ramené d’Italie.
Le Spitz nain est une des plus petites races et il a longtemps été appelé chien de manchon. Ce petit chien carré est doté d’une fourrure très fournie d’où émergent un petit museau pointu, des yeux vifs et de petites oreilles pointues et dressées. Une boule de poil avec une tête de renard que le grand public a longtemps appelé improprement le “ loulou ”. Discret et un peu timide, il a besoin d’être protégé par ses maîtres physiquement et psychiquement.

Le Caniche :
Il va apparaître au 18e siècle a partir d’une sélection du Barbet avec un petit Epagneul. Au début il avait une taille moyenne mais on parvint à faire des tailles différentes, le Grand Caniche était souvent choisi pour les exercices de Cirque. Dans les années 30 il devient à la mode et on va essayer sur lui différentes tontes, souvent ridicules. Le standard sera reconnu en 1936. Les couleurs classiques seront le blanc, le noir et le marron ainsi que l’abricot (en 1977).
Maintenant on peut trouver le Grand Caniche, le moyen et le nain, les Américains ayant même obtenus le Toy en croisant le nain avec le Chihuahua. Ils ont la fourrure frisée, bouclée ou cordée et ont une démarche sautillante et légère. Ils sont souples et rapides, doués d’un esprit très vif qui les rend propre à la compagnie ou au sport.

Le Yorkshire Terrier :
C’était le chien des personnes travaillant dans l’industrie de la laine en Ecosse. Au début nommé Clydesdale du nom du district où on le trouvait. Lorsqu’il suivit ses maîtres partis s’installer en Angleterre dans le Yorkshire, il fut mélangé aux Terriers autochtones et prit le nom de la région. Le Yorkshire Terrier était bien pratique pour braconner discrètement les lapins. Le Kennel Club va l’admettre en 1886 et les Etats-Unis vont le miniaturiser dès 1930. Un poids moyen de 3 kg et une taille de 20 cm, il est peu encombrant et sait promener ses moustaches et sa barbichette partout avec son maître. Malgré sa robe somptueuse c’est un Terrier canaille toujours actif et joueur qui sait se faire remarquer.

Le Lhassa Apso :
C’est le chien sacré tibétain dont les premiers spécimens furent ramenés en Europe par le Colonel Anglais Baylay, ou aux Etats-Unis, par Mrs. Cutting. Le premier élevage Français date de 1949 il appartenait à Mlle Violette Dupont qui fonda le Club de la race. Il a une fourrure épaisse avec une collerette autour de la tête qui lui vaudra le nom de “ chien lion ”. Son allure est vive et dégagée et il fait montre d’une grande curiosité à la moindre nouveauté. Quelquefois indépendant, il n’en demeure pas moins affectueux avec ses maîtres, qu’il préfère mieux devancer que suivre lors des promenades.

Le Cavalier King-Charles :
Il prend son nom du roi Charles II (1630-1685) qui aimait beaucoup ces petits chiens espiègles. C’est en fait un Epagneul nain anglais dont le Club fut constitué en 1928 et la race reconnue en 1945. C’est un chien très harmonieux et agréable à regarder évoluer. Il a un crâne large aux oreilles tombantes et de grand yeux qui font fondre tous les humains. Le poil est abondant et soyeux, très élégant il a besoin d’entretien. Sa bonne humeur, sa gentillesse, son adaptabilité en font le chien à conseiller à ceux qui aiment voir en leur compagnon un gentleman discret.

Le Shih-Tzu :
Ce chien oriental a été créé pour avoir l’apparence d’une statuette appelée “ Lion de Fô ” aux pouvoirs magiques. Son origine à la fois chinoise et Tibétaine ne font aucun doute et le premier Club est fondé en 1934 à Pékin. La race sera reconnue par le Kennel Club aux Etats-Unis en 1969 seulement.
Il est pourvu d’une fourrure très rêche avec un poil long et soyeux et porte la queue en panache. Le corps est compact et cylindrique sur des membres bien d’aplombs, ce qui donne une démarche assez vive. D’une taille au garrot de 25 cm environ pour un poids de 6 kg en moyenne, il n’est pas encombrant. Tout en étant très affectueux il ne supporte pas d’être transporté comme une peluche dans les bras. Il est très facile à éduquer et s’adapte à tous les caprices des maîtres tout en restant calme et discret en général.

Le Pékinois :
On dit qu’il est le fruit des amours entre une petite guenon et un lion. Il a été le chien de la cour impériale de chine et à la mort de l’impératrice Tsu-Hi, en 1911, tous les Pékinois seront immolés. Une chienne fut offerte à la reine Victoria et l’amiral Lord John Hay, en prendra deux. Ce petit asiatique est, malgré sa taille, un solide gaillard qui avance dans l’existence avec une démarche chaloupée, sa face est plate avec un nez court et large et il possède une magnifique crinière. Il pèse 3.5 à 5.5 kg pour une hauteur au garrot de 15 à 25 cm. Après avoir vécu dans la soie et l’opulence il peut maintenant occuper tous les emplois d’un chien de compagnie heureux de vivre, participant avec dignité aux sorties de son maître.

Le Xoloitzcuintle :
On dit que son nom viendrait du dieu Xolotl, dieu de la mort chez les Aztèques. Au Mexique il fut longtemps sacrifié à la mort de son maître pour l’accompagner dans l’au-delà. On lui attribua des dons de guérisseurs grâce à son absence de poils. Cette nudité est quelquefois un handicap, surtout lorsqu’il est exposé au soleil et il faudra l’enduire d’ambre solaire pour qu’il ne bronze pas trop. D’une taille de 35 cm environ il a les oreilles longues et droites avec un peu de duvet, un museau pointu, une queue en sabre et une allure enlevée de trotteur. Il est très sociable et peu bruyant en général, il conviendra bien aux amateurs d’exotisme ayant un tempérament très calme.

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