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« Pinning is winning »: attraper, c’est vaincre.
Il avait fait son chemin de son côté et le premier club de race au monde, le Bull Dog Club Incorporated, fut le sien, créé en 1875 (un autre club, le London Bulldog Society est fondé en 1891, puis ce fut le British Bulldog Club).
Le nom de Bulldog est cité par le Dr John Caius en 1570 dans son « traité des races de chiens », il dira : « c’est un grand chien, obstiné, laid, colère, pesant de corps et lent d’allure, effrayant à voir, souvent féroce et cruel plus qu’aucune sale bête arcadienne ou corse. Les anglais, par artifice et habitude le dressent à se battre contre le taureau, l’ours, le lion, sans collier pour protéger sa gorge.
Souvent ils le dressent à se battre contre un homme armé d’un bâton, revêtu de vêtements ordinaires, afin de le rendre plus cruel avec les étrangers ».
Les écrits de W. Harrisson en 1586 mentionnent que le nom de Bonddogge signale un chien à l’attache (bond), d’autres parlent de Bold-dog (bold=audace).
Créé pour les combats contre les taureaux « bullbaiting », avec un centre de gravité très bas, du muscle, de la souplesse et une forte mâchoire, avec une silhouette plus légère que celui d’aujourd’hui, la queue est préférée courte mais droite car ainsi le propriétaire du chien peut mordre dedans pour le faire lâcher. Le principe est simple, il doit saisir le museau du taureau et ne plus lâcher prise, chose peu aisée étant donné la puissance du cou du bovidé qui peut le projeter en l’air à plus de 8 mètres.
Selon Gayot : « le Bulldog est une mâchoire vivante construite pour mordre et ne pas lâcher ». Les combats contre les taureaux est un vieux mythe qu’on retrouve en Inde ou la déesse Devi va tuer le buffle. Dans le culte de Mithra le taureau est égorgé et le chien boit le sang.
En Angleterre le taureau ne sera mangé que s’il a été combattu par les chiens. Un journal écrira en 1818 que ce chien est « consacré uniquement aux fins les plus barbares et les plus détestables, qu’il est la honte de son espèce, que l’on ne peut invoquer son utilité, son humanité, en un mot que la disparition de la race est à souhaiter ». La fin des affrontements entre animaux est votée par le Parlement en 1820, beaucoup de chiens sont exportés à l’étranger. Même après 1835, alors que les combats ont été interdits, ceux-ci continueront de manière plus discrète, entre chiens (le parlement interdira également cette pratique en 1858)…