C’est un très ancien chien de berger allemand, d’ailleurs un des ancêtres du Berger Allemand.
On pense qu’il descend des chiens de ferme du moyen – âge qui étaient appelés “ Hovewart ” ou “ Hofwart ” ce qui signifie “gardien de cour ”. On trouvera une description de la race en 1230 sous la plume de Eike Von Repgow et un texte de 1473 mentionnera ce qu’il en coûte à la personne qui aurait tuer un tel chien.
En 1513 on le retrouve dans un célèbre tableau de Dürer “le chevalier, la Mort et le Diable ” comme symbole de la fidélité du chien envers son maître, même au – delà de la mort.
On pense que le Hovawart a pour ancêtre le Berger du Wurtemberg qui avait pour caractéristiques un poil long et des oreilles tombantes, avec une robe souvent de couleur sombre. A l’heure actuelle on peut retrouver des sujets d’un noir foncé avec quelquefois une petite tache blanche sur la poitrine. Pendant que Von Stephanitz allait fondre tous les types de chiens de bergers pour créer le Berger Allemand (en particulier : le Berger de Thuringe à oreilles droites de couleur louvet et le Berger du Wurtemberg), des amoureux de la race allaient tenter de conserver à l'Hovawart ses caractères spécifiques. Pour cela ils se mirent à la recherche des sujets les plus homogènes, même au fond de la forêt noire.
En 1936 un groupement va s’établir qui va réussir à faire admettre la race par la FCI (Fédération Cynologique Internationale), en 1964 seulement.
C’est un chien à mi – chemin entre le chien de montagne et le chien de plaine. Il est plus grand qu’un Berger Allemand mais très léger par rapport aux chiens de montagne traditionnels. Il donnera l’impression d’être lourd à cause de sa taille imposante qui peut aller jusqu’à 70 cm au garrot, ainsi que pour son poil long légèrement ondulé qui lui donne du volume, pourtant il est souple et agile. Il a un crâne large et arrondi (surtout pour le mâle) avec des oreilles triangulaires et pendantes comme son ancêtre. La poitrine est large et profonde, le dos droit et la croupe légèrement descendante avec des angulations arrières pas trop prononcées. Ses couleurs sont plaisantes avec une robe blonde ou noire et pour les sujets à manteau noir, des masques du blond à l’or jaune. Comme tous les chiens qui ne sont pas à la mode, il a peu de problèmes, tant du point de vue des anomalies génétiques (qui se répercutent sur le physique) que du point de vue du caractère ! On doit même souligner qu’il fait parti des races très équilibrées. Un beau chien bien dans sa tête avec des aptitudes utilitaires. Tout en étant résistant aux intempéries avec un tempérament robuste, il est d'une grande douceur et se plie facilement à toutes les éducations. On le verra aussi bien comme chien de compagnie jouer avec les enfants dans le jardin que comme chien de travail, en tenant compte qu’il a une maturité un peut tardive. Reconnu en Allemagne comme chien d’utilité depuis 1964, il est sur la liste des chiens pouvant concourir dans les épreuves les plus difficiles comme le Schutzhund et on le voit de temps en temps participer au plus haut niveau de la compétition. Pour le mordant quelques sujets se montrent un peu sensibles et il a besoin de techniques progressives pour apprendre la prise en gueule de la toile et avoir une combativité sportive.
On le rencontre souvent en Agility où il fait preuve d’une grande souplesse avec des qualités de sauteur indéniable malgré sa taille. Dans les épreuves d’obéissance il est à l’écoute du maître et travaille joyeusement en harmonie avec celui – ci, sans que cela exige beaucoup d’apprentissage. En pistage enfin, il est beaucoup utilisé pour ses aptitudes olfactives et le sérieux qu’il démontre à suivre les tracés les plus complexes.
En 1996 en France, 113 sujets étaient inscrits au livre des origines. Espérons que la race ne connaîtra pas un engouement plus important afin de conserver chez le Hovawart cette maîtrise caractérielle.
Son maître idéal doit être une personne calme et il s’accommode volontiers de celle qui n’a pas beaucoup d’expérience canine, grâce à son obéissance naturelle et à la souplesse de son caractère. On doit souligner qu’il a une sociabilité idéale avec les étrangers, tout en sachant donner de la voix en situation de garde (sans pour cela être agressif) et qu’il a des rapports amicaux avec la plupart des chiens, ce qui est un avantage indéniable. On veillera cependant à ne pas en faire un chien d’appartement car il a besoin d’exercices, n’oublions pas que c’est un chien d’utilité avant tout. Dans son pays d’origine il est soumis, pour pouvoir reproduire, à des tests portant sur l’obéissance, la sociabilité aux gens et aux chiens, la résistance au stress
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