Irish Wolfhound

Irish Wolfhound
J. ORTEGA

La légende veut que ce chien ait une origine fabuleuse, comme beaucoup d’histoires dans les brumes irlandaises.
On dit qu’un druide sorcier transforma une dame qui le repoussait, en chienne. Le neveu de celle – ci, Fionn Mac Cumall, fit l’impossible pour faire cesser l’enchantement, il y parvint trop tard car sa tante avait mis au monde deux chiots nommés Brian et Scolaun. Ceux – ci vécurent auprès du neveu (qui était devenu leur cousin), ce qui expliquerait, toujours selon la légende, l’esprit quasi humain de la race.

Au premier siècle, la présence de la race est déjà attestée auprès des nobles sous le nom de chien de Culann et on dit que des acheteurs offrirent 6.000 vaches et un chariot avec son équipage pour obtenir Aible, le chien du roi de Leinster.
En 391 après Jésus-Christ un consul romain remercie son frère des 7 chiens reçus d’Irlande, qui soulèvent l’enthousiasme des romains.
Dans la Saga de Nial, 970 après J.C., il est dit “ Je te donnerai un chien qu’on m’a offert en Irlande. Il est immense, et vaut un solide guerrier. De plus, c’est le propre de la race d’avoir une intelligence humaine, et il aboiera contre tes ennemis mais jamais contre tes amis ; il saura reconnaître au premier coup d’œil si un homme est bien ou mal disposé envers son maître. Et pour toi il donnera sa vie sans hésiter.

Le nom de ce chien est SAMR ”.
Le roi d’Irlande Cormac possédait, dit – on, trois cents Wolfhounds, confiés à la garde de son vassal, Finn.
Au XVe siècle le nom de Wolfdog (chien-loup) apparaît et un historien de l’époque dira que les irlandais utilisaient pour chasser, le loup des chiens “ plus grands que des poulains ”. Ces chiens étaient très appréciés par les souverains de tous les pays et la coutume voulait que les rois irlandais leur en fasse cadeau pour les honorer.
En 1652, Cromwell craignant que la race disparaisse va en interdire l’exportation, d’autre part les loups commencent à se faire rare et ces chiens sont de moins en moins employés (le dernier loup est abattu en 1870).
L’Irish Wolfhound avait pourtant d’autres emplois que la chasse, en particulier pour poursuivre les intrus qui s’aventuraient sur la frontière d’Ecosse comme nous le dira le célèbre Walter Scott.
Les armes des rois d’Irlande sont représentées avec deux Irish Wolfhound et l’inscription “ Gentle When strok’d, fierce when provoked ” (gentil quand on le caresse, féroce lorsqu’on le provoque).

Le Lévrier alliant l’élégance à la puissance a toujours fréquenté les palais, il est merveilleusement décrit par le poète Gace de la Buigne :
“ Epaule de chevreau sauvaige
coste de chevreau de boscaige
ongle de cerf, queue de rat
cuisse de lièvre et pied de chat ”.
En 1015 le roi Knut d’Angleterre confirme leur rang de chien aristocratique en ne permettant qu’aux seuls gentilshommes d’en posséder.
Au 19e siècle la race avait presque disparue, lorsque le Capitaine G.A. Graham se décida avec passion à la reconstituer, entre 1859 et 1906.
On reconnaît l’Irish Wolfhound surtout par sa taille imposante qui est pour le mâle d’au moins 76 cm au garrot, le premier standard fut rédigé en 1892. C’est incontestablement un type graïoïde (Lévrier) mais très puissant, il est peu aboyeur, d’un caractère stable et sûr de lui, fidèle et dévoué au maître, c’est seulement sa taille qui peut constituer un handicap ne serait – ce que pour le loger dans un véhicule...

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