Le Caniche

Qui ne connaît pas ce frisé si populaire, qu’il a été apprécié des plus grands comme W. CHURCHILL, SCHOPENHAUER, Victor HUGO ; BEETHOVEN lui composant << Eloge sur la mort d’un Caniche>>, NAPOLEON le décorant pour avoir sauvé un régiment grâce à sa vigilance. Il a toujours été la vedette des cirques pour son intelligence et ses facéties et l’on se souvient de CAPI le caniche de Signor VITALIS dans « Sans Famille ».

Son ancêtre le Barbet qui existe toujours en tant que race, l’est une des plus vieilles races françaises, il avait d’autrefois d’innombrables qualités. Il a sans doute été amené par les arabes lors de l’occupation de l’Espagne. Des auteurs anciens comme Friederich nomment en, 1886 le Caniche Royal « chien lacet Espagnol>>. Le nom Caniche, du latin « canis » ou du chien d’eau « canichon », signifie jeune canard ou Barbet. En Allemand Pudel vient de  « jouer dans l’eau » et en Italie il est toujours appelé « Barbone ».

Après un passé au service des chasseurs pour la chasse au marais, le Caniche est devenu chien de compagnie dans tous les pays du monde. Les éleveurs se sont encore plus rapprochés des désirs des maîtres, en créant plusieurs variétés qui correspondent à tous les goûts. C’est ainsi que l’on trouve des caniches : Toy (« jouet » en Anglais), nain, moyen ou géant, avec des textures de poil différentes : cordé ou frisé, et plusieurs couleurs : noir, blanc, gris (reconnu en 1964), abricot (reconnu en 1976) et marron. Le toilettage, qui est un inconvénient de la race si on veut l’y soumettre, peut être « moderne », à « l’anglaise », ou « en lion ». Cette dernière tonte était autrefois pratiquée par les chasseurs pour dégager les pattes arrière, en gardant le poil. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cet élégant dispose de moyens physiques parfaitement adaptés au sport. Il fait preuve d’une grande fougue aussi bien pour passer les obstacles d’Agility que pour sauter sur le maître si on lui donne cette mauvaise habitude.

Chez les sujets de petite taille, l’orientation vers le nanisme a engendré, hélas, certaines tares génétiquement transmissibles comme les déséquilibres thyroïdiens, la luxation de la rotule ou de l’épaule, la cataracte ou l’épilepsie aussi. Le club de race ainsi que les éleveurs sérieux, demeurent-ils vigilants.

D’une manière générale le Caniche a une psychologie éveillée et il est très proche des maîtres avec qui il veut tout partager. Depuis les promenades dans les bois au séjour dans les hôtels et les restaurants. Il a l’avantage, grâce à son intelligence, de s’éduquer facilement si l’on prend la patience de lui donner les bonnes manières. Affectueux et enjoué, il adore apprendre pourvu qu’on sache le faire en douceur. Il est prêt à faire des tours de chien de cirque avec une facilité déconcertante, même avec des maîtres qui n’ont pas beaucoup d’expérience en pédagogie canine, si ceux-ci ne sont pas avares de louanges et de mimiques de plaisir à chaque réussite. Ce sympathique représentant de l’espèce canine fait un merveilleux compagnon de jeu auprès des enfants et s’adapte avec aisance à tous les modes de vie des maîtres s’il a été bien éduqué et s’il n’est pas traité en « enfant-unique » outrageusement gâté. Malgré son élégance naturelle et ses allures de jouet animé, il est et reste, un chien avec tous les instincts de ses ancêtres, depuis le besoin de poursuivre les proies à celui de se placer dans une hiérarchie. Il serait dommage de le voir devenir une gêne pour les humains, par exemple avec une tendance à l’excitation et à l’aboiement, ce qui est quelquefois le cas.

Le maître idéal doit être une personne avenante aimant les gens et les autres animaux, sachant se faire respecter avec une autorité ferme mais souple, disponible pour promener en tous lieux son chien. Capable d’établir des règles de savoir-vivre canin et de les faire respecter dans la maison comme à l’extérieur.

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