Le Cocker Spaniel

Le Cocker Spaniel
J. ORTEGA

Chien de chasse chien de compagnie, chien d’exposition et un regard qui fait fondre tous les cœurs.
Dans l’antiquité Gréco – Romaine sont mentionnées 20 races, les chiens de chasse (canes venatici) étaient divisées en :chien courants (canes celeres), chiens pisteurs (canes sagaces). Le plus connu est le Laconien qui est décrit ainsi “ il ne cherche pas librement, mais marche, maintenu en laisse longue, en silence, apparemment abattu, le nez au sol, devant le chasseur, qu’il tire derrière lui (...). Puis il continue lentement, toujours en silence, et reste planté près de la tanière du gibier, qui se trouve habituellement dans un fourré. Le chasseur le comprend et donne l’ordre aux gardes de poser les filets ”.
Dans son “ livre de chasse ” Gaston Phoebus écrira en 1387 qu’il existe cinq sortes de chiens de chasse : l’Alan, le Lévrier, les chiens courants, l’Epagneul, le Mâtin. Lorsqu’il évoque l’Epagneul il dit : ”Il y a une autre sorte de chiens que l’on appelle chiens d’oiseau doit avoir grosse tête et grand corps, poil blanc ou tavelé, car ce sont les plus beaux, mais il ne doit pas être trop velu et avoir la queue en épi ”.
En 1800 Sydenham Edwards écrira que l’Epagneul, à pattes plus courtes et moins véloces, continuant à chasser tout près du fusil, avait été créé au moment où le fusil remplaça le faucon et le filet.
Buffon en 1839 précisera que l’on connaît 30 variétés de chiens, dont 17 doivent être rapportées à l’influence du climat, pour lui l’Epagneul et le Barbet seraient originaires d’Espagne et de Tartarie.
Pour d’autres auteurs le terme Epagneul ou Spaniel viendrait du moyen – âge où “ s"espagner ” ou “ s’espargner ” voulait dire se coucher, ce qui est logique pour un chien d’oysel (d’oiseau) qui doit se coucher au moment où le filet lesté de plomb (épervier) sera lancé par le chasseur.

Sous le règne d’Elisabeth 1ère, un auteur décrit les chiens de la reine ainsi : “ Lévriers, Spaniels, chiens courants, les premiers sont des Lords, les seconds des Gentlemans, les autres des yeomen (paysan).
En 1803 John Scott, auteur anglais, écrivant : “ Les Spaniels sont de deux espèces : l’une considérablement plus grande que l’autre est connu sous le nom de springing spaniel, se rapportant au genre de chasse de certaine conrtée, l’autre plus petite appelée Cocker ou cocking spaniel, convenant mieux pour les couverts et la chasse à la bécasse pour laquelle il est particulièrement adapté, par sa nature... ” Il est vrai qu’on commençait à distinguer plusieurs types : Le Welsh Springer Spaniel un gallois bon ton, l’English Springer Spaniel très résistant, le Field Spaniel, le Woodcocker spécialisé dans la bécasse (Woodcock). Certains pensent que son nom peut venir également de cock signifiant faisan en vieil anglais.
En 1570 le médecin d’Elisabeth 1ère, le Dr Caius, nous apprend que des Epagneuls blancs avec mouchetures de couleur, venant de France, plaisent beaucoup aux Anglais. Il repartira les Epagneuls en deux catégories, ceux qui vont à l’eau et les terrestres.
C’est Thomas Bewick qui le nommera Cocker en 1780 il dira “ ils sont vifs, actifs et amusants, infatigables dans la poursuite du gibier : ils lèvent spécialement les bécasses (Woodcock) dans les bois et les marais... ” Shakespeare le cite dans ses pièces “ et par cela même je vous aime, je suis votre Spaniel... Traitez – moi comme votre Spaniel, foulez – moi, frappez... Puis – je vous demander une place plus mauvaise de votre amour, que vous ne traitiez comme votre chien ? ” Il le décrira ailleurs comme un personnage flatteur, quémandeur d’affection, avec une volonté de faire plaisir (le “ Will to please ”). Pour Chaucer, le Spaniel sera comme une femme enamourée “ car ainsi qu’un Spaniel, elle veut sauter après lui ”.

On aura une première distinction des variétés de Spaniel en 1859, le Cocker demeurant un Field – Spaniel très efficace à la chasse.
John Churchill, premier duc de Malborough installé dans sa résidence de Blenheim va élever des Toys spaniels à partir d’Epagneuls chinois. Ils prirent le nom de Blenheim et se caractérisaient, par leur taille réduite permettant de chasser dans le parc du Château, ainsi que par leur couleur rouge et blanc.
Le Cocker avait en fait l’avantage de posséder dans un seul chien les qualités de service de plusieurs races spécialisées (pour la quête, pour le rapport, etc.). Lors de la première exposition canine en 1859 à Newcastle – on – Tyne, on peut voir des sujets exposés. Il semble que leur taille était plus petite que celle d’aujourd’hui. On leur donne des appellations différentes selon la couleur ou la hauteur au garrot, ce qui prouve que la race n’est pas encore fixée, certains sont nommés par exemple “ petits field spaniels ” et d’autres “ Woodcocker ”.
Les Spaniels (qui ne peuvent pas être plus anciens que le fusil de chasse, comme l’écrira un auteur anglais) sont des gundogs (chiens de tir au fusil), ils restent près du fusil ayant toujours un œil sur le maître, ce qui ne les empêchent pas de lever le gibier en se faufilant dans les roncières les plus inextricables grâce à leurs petites tailles. Ils sont classés dans les Field Spaniels en tant qu’Epagneul de chasse unicolore de moins de 25 livres (environ 11,5kg). Jusqu’en 1870 on distingue les Water Spaniels travaillant à l’eau et les land Spaniels travaillant à terre.

En 1878 va naître le fameux champion Ted Obo qui est considéré comme l’ancêtre de tous les Cocker noirs, issu d’un père Sussex Spaniel et d’une mère Field Spaniel.. Il mesurait 31 cm au garrot pour un poids de 11,2kg. Son éleveur M. Farrow va travailler sur cette lignée Obo, dont l’un des fils, Bebb, sera lui à l’origine des Cockers rouge avec une taille supérieure à celle de son père (37 cm).
A partir de 1875 la famille Lloyd va créer la lignée “ Of Ware ” s’attachant surtout aux critères esthétiques, éveillant la vigilance des chasseurs qui craignaient de voir s’éteindre les qualités de travail. En 1884 déjà, Rawdon Lee écrira “ Les expositions canines et la sélection qui en résulte sur de soi – disant extravagances ont complètement modifié le caractère de ces Spaniels... Le Spaniel d’exposition n’est plus qu’une petite créature de fantaisie, sa robe requiert autant de toilettage que celle du Yorkie (Yorkshire) et la moindre boucle qui s’y formerait serait aussi fatale pour ses chances de réussite que s’il n’avait qu’un œil et n’était même pas capable de voir par cet œil unique ! ”. D’autant plus qu’un nouvel éleveur, C.A. Phillips, sous l’affixe de “ Rivington ”, commença à produire des Cockers pluricolores magnifiques tout en oubliant le côté utilitaire.
En 1893 le premier Cocker sera inscrit au Kennel Stud Book, le L.O.F. britannique, alors que des sujets avaient déjà été inscrits par la Société Centrale Canine chez nous, en 1885.
En France, l’une des plus ancienne association de race est celle du Spaniel Club, puisqu’elle date de 1898, c’est-à-dire qu’elle est antérieure au Club anglais qui voit le jour en 1905.
En Belgique le Spaniel Club est fondé en 1905, c’est un des tout premier concernant les chiens de chasse puisque ce Club porte le n°009 de la RUCSH, un second Club sera crée en 1934, c’est le sporting Spaniel Association.
Le Cocker allait progressivement perdre son emploi de chasseur et se transformer, si en 1780 Bewick disait de lui : “ infatigable dans la poursuite du gibier, ils levait spécialement les Woodcocks, dans les bois et les marais ”, au début des années 1900, il commence à prendre de la taille et à plaire aux amateurs des villes. Le plus petit des Spaniels de chasse allait devenir “ un type de Setter en réduction ” selon l’expression de René Gravigny dans “ la chasse ” et le président du Spaniel Club Français de l’époque, le Dr Paul se battra pour obtenir une révision du standard chez les anglais. D’un autre côté, les chasseurs avaient trouvés en lui un véritable leveur de gibier restant “ sous le fusil ”, faisant merveille dans la recherche du lapin en véritable broussailleux, calme, précis, tenace. Il faut dire que le lapin se trouvait en abondance dans toutes les régions et qu’on le considérait même comme un nuisible, hélas l’homme introduisit la myxomatose pour freiner les dégâts paraît – il, ce qui fit disparaître ce type de gibier un peu partout. Dans les années 50 notre Cocker se retrouva donc au chômage partiel et il devint plutôt chien de compagnie, ce qui entraîna un certain nombre de générations uniquement sélectionnées sur des critères esthétiques. Une grande popularité, des éleveurs occasionnels flairant la bonne affaire, l’abandon de toute sélection sur le caractère et voilà notre merveilleux chasseur aux longues oreilles transformé en Myster Hyde.
Pour quelques sujets instables, souvent vendus sans papiers, hors standards et avec des problèmes de peur et d’agressivité, l’anathème a été jeté sur la race avec la hantise du Cocker fou, souvent de couleur rouge... C’était pendant les années 70, depuis la Société Centrale Canine et le Club de race, soutenus par les éleveurs sérieux sont parvenus à remettre de l’ordre, pour nous redonner des sujets qui allient une certaine élégance avec un tempérament joyeux, actif et sociable.

Sa silhouette :
S’il fallait citer une date ayant influencé sa sélection, on pourrait donner celle de 1958, où les Anglais trouvèrent bon de donner le titre de champion de beauté, sans qualification de chasse. On le voit dans d’autres races soumises au travail, cela suffit en général à l’éleveur, car il évite d’aller souiller ses chiens de boue dans un field – trial. En France les éleveurs ont tentés de conserver les aptitudes au travail, même s’il ne sont pas très nombreux, et on ne voit pas d’énormes différences entre les sujets occupant chaque emploi. A l’étranger, surtout en Angleterre, on différencie les lignées de travail de petit gabarit et peu pourvus en poils et les lignées de beauté à l’opulente fourrure avec une bonne ossature.
Le Cocker est surtout reconnaissable à sa tête très expressive avec des oreilles aux longues franges soyeuses et des yeux foncés à la paupière interrogatrice qui pétillent d’intelligence et de douceur. C’est un chien complet qui ne donne jamais une impression de fragilité, il a un dos large et musclé, un rein court qui se termine par une queue écourtée sans cesse en mouvement afin d’exprimer ses émotions. Il ne faut pas oublier qu’il est un des plus léger parmi les Spaniels britanniques tout en demeurant solide et énergique. La robe est souvent trop luxuriante pour faire croire à un chien de travail qui “ broussaille ” de manière régulière, par contre elle peut avoir les coloris les plus variés. L’unicolore peut être noir, marron, blond, doré, noir et feu, on admettra qu’une légère tache blanche au poitrail. Le pluricolore possède une robe à fond blanc avec des taches oranges, noires ou marrons.
La situation du Cocker Anglais en France :
En 1977 on comptait 6841 naissances avec 1.500 sujets confirmés seulement. En 1985 sur 2.496 naissances 900 furent confirmés. En 1997 on trouve 3171 naissances et s’il est 11ème au rang des naissances il demeure 9ème au rang des demandes, 1.160 ont été confirmés dont 25 au titre de l’importation.

Le Cocker américain :
Il est directement issu de son cousin le Cocker Anglais. Tout commence par l’achat par un éleveur américain, M. Pittchner, d’une chienne Field Spaniels, d’un petit gabarit, classée à l’époque dans les Cockers. Nommée Chloé II, elle avait été saillie par le célèbre Ted Obo lorsqu’elle fit son entrée aux USA en 1882. De cette union vont naître un mâle et une femelle qui sont considérés comme les ancêtres du Cocker américain :Obo II et Miss Obo II. Obo II était de petite taille (25 cm au garrot) il ne pesait qu’une dizaine de kilos et était tout noir.
En 1883 l’Américan Spaniel Club est fondé à New York grâce à M. Watson et un canadien nommé Mac Douglas dont le pays était réputé pour la qualité de ses sujets.
Les américains ainsi que les canadiens s’orientèrent vers un Cocker Spaniel différent de celui des anglais, il était plus petit, avec une tête plus carré et un museau plus court avec un stop profond, en outre le poil était plus long. Un physique destiné aux expositions qui donnait des sujets de moins de 12,7 kg alors qu’en Angleterre ils pesaient entre 12,7 kg et 15,8 kg. On essaya bien de créer des catégories de poids mais cela ne marcha pas et il fallut les interrompre en 1901. Cependant cela n’empêchait pas de croiser les deux types et les amateurs du Cocker Anglais pur durent créer en 1935 l’English Cocker Spaniel Club pour conserver les caractéristiques de la race qui leur tenait à cœur. La repartie ne se fit pas attendre et en 1940 le Canadian Kennel Club va reconnaître les deux variétés, suivit cinq ans plus tard par l’American Kennel Club qui accepta le standard du modèle Américain. En exposition c’était surtout les Cockers américains qui gagnaient et en field trials les Cocker anglais, avec des variétés jugées séparément, les choses revenaient à leur place.
En 1956 le dessin animé de Walt Disney allait montrer dans le rôle de Belle, le Cocker Américain, ce qui favorisa encore l’engouement du public américain et la race allait devenir très en vogue après la seconde Guerre Mondiale.
Il fera son entrée en France la même année mais il mettra beaucoup de temps pour conquérir les amateurs français, déjà acquis aux Cockers anglais.
Ce chien très chic n’a gardé de ses ancêtres que l’instinct de chasseur, il n’est plus habillé pour la campagne et sa magnifique robe demande un entretien quasi permanent comme chez toutes les races qui doivent payer un tribut à l’esthétique.
Il est resté dans son pays d’origine le chien favori des handlers, qui n’hésitent pas à entraîner les éleveurs dans l’hypertype pour accentuer encore la sophistication des sujets présentés. On trouve des pelages si abondants qu’ils descendent jusqu’au sol et des crânes si globuleux qu’ils semblent être atteints d’hydrocéphalie, quant au coloris, on ne se contente plus de la quinzaine qui existent mais on cherche à trouver toujours plus original (en principe il y a 3 catégories : les noirs, les ascob (any color other than black) et les pluri colores (une ou deux couleurs avec du blanc).
Le Cocker américain connaît moins de succès que son cousin anglais et la race n’est qu’au 39e rang des demandes à la SCC en 1997 comptant 210 inscriptions définitives au LOF au titre de la descendance et 19 au titre de l’importation.

Le phénomène Cocker :
Le Cocker anglais reste le favori des chasseurs même si beaucoup de sujets font carrière en exposition, il est également un agréable chien de compagnie. Rudyard Kipling disait en parlant de son Cocker “ C’est mon admirateur le plus sincère. Il m’aime sans m’avoir lu... ” et sa psychologie est parfaitement cernée dans la bande dessinée Boule et Bill. Tout en étant élégant on peut dire qu’il a un caractère affectueux et enjoué qui se prête à toute les situations. On doit cependant veiller à lui fournir les moyens de dépenser son énergie dans le jeu ou le travail pour obtenir une bonne cohabitation avec les humains dans un espace limité comme les appartements.
Le Cocker américain est plus facile avec un caractère plus malléable, il a moins d’influx nerveux à dépenser. C’est le chien de compagnie type, qui s’accommode aussi bien des bousculades des enfants dans l’appartement que des grandes randonnées qui lui permettent d’explorer le monde des odeurs. Si on ne succombe pas à son regard implorant on pourra l’éduquer facilement pour vivre en permanence aux côtés de son maître, car il a un goût prononcé pour le confort. A le voir gambader et rechercher le jeu avec les humains et les autres chiens ou bien a se mettre à suivre les méandres d’une piste de lapin, on se prend à regretter que beaucoup d’entre eux soient devenus des bêtes d’exposition, victimes de leur beauté...

L’entretien :
Les oreilles doivent être surveillées car elles sont longues et lourdes. Pour manger la soupe on lui donnera une gamelle spéciale où seul le museau peut pénétrer. Pour les sorties à la campagne il vaut mieux raser l’intérieur, surtout en été, afin d’éviter une mauvaise ventilation et la possibilité aux épillets de s’y accrocher. Le toilettage implique la brosse et le peigne au moins trois fois par semaine ainsi que de temps à autre les ciseaux pour arrondir les pieds ou couper quelques franges. Le toilettage pour les expositions et beaucoup plus poussé et est affaire de spécialiste, surtout pour le Cocker américain. Le chien qui chasse doit être protégé par ses poils sur la poitrine et le devant des oreilles et les franges du ventre et de pattes doivent être écourtées.

Le Cocker chasseur :
Le Cocker a la réputation de pouvoir être éduqué très tôt, d’autre part on peut dire que c’est un chien polyvalent. Il chasse “ sous le fusil ” dans un faible rayon d’action, le fourré est son lieu de quête privilégié. Il doit mettre de l’enthousiasme et de l’énergie pour chasser longtemps sans se fatiguer. Dans certains cas il doit pouvoir être dirigé par le maître pour qu’il étende sa quête ou rentre dans un couvert. Son rôle c’est d’allier un pistage énergique avec la prise d’émanation directe.
Les amateurs ont un langage spécifique pour leur chien, par exemple “ hep ” signifiant “ assis ”, la base du steady ou sagesse au départ du gibier.
Le Docteur Fernand Méry parlant de “ Ubu ” le Cocker noir de son ami le Docteur Mathirat écrira : “ on part enfin ! c’est le premier perdreau, le premier lapin, la première odeur mêlée de terre et de poudre et de sang et de poil et de plumes qui grise “ Ubu ” et la projette encore hors de lui même. “ Ubu ” n’est plus un chien Cocker qu’on dit très beau et très doux et très sage, ce n’est même plus une bête, c’est comme un morceau de son maître qui marche, un prolongement sensoriel, une antenne dont l’homme dispose pour permettre à ses propres sens émoussés de mieux capter tous les appels, toutes les sollicitations de la frémissante nature. On dirait que soudain l’animal vit avec l’intelligence de cet homme et que l’homme est heureux de retrouver le jeu des instincts disparus. ”
Le Docteur Paul dira : “ Aussi loin que vont mes souvenirs, le Cocker a toujours partagé mon existence d’homme, et j’étais étudiant encore, interne en 1896, pour préciser, quand j’achetai “ Pinson des Pins ”, mon premier chien (...) Depuis les chiens me sont devenus aussi nécessaires que l’oxygène et le ciel bleu, et si la prédiction d’un mien ami se réalise qui veut que je meure un jour au fond d’un bois près d’un Cocker, je ne me plaindrai pas, et ma fin, je vous l’assure, sera douce ”.

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