Le Dogue Argentin

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De formation récente, la race du « dogo » pourrait être issue des molosses espagnols dont les lointains descendants étaient représentés par les chiens de combat de Cordoba (perro de pelea de Cordobes).

Des sujets très combatifs sélectionnés pour leur agressivité ; aussi bien pour la chasse au puma et au sanglier que hélas, contre les congénères. Pour améliorer les qualités de nez, on introduisit du sang de Pointer, pour la maniabilité dans les endroits escarpés, de l ‘Irish Wolfhound, pour la puissance : du Bulldog, du Mastiff, du Dogue de Bordeaux, pour la couleur le Montagne des Pyrénées et peut-être le Boxer blanc.

Le créateur de la race, le Dr. Antonio NOVES MARTINEZ parvenait à une certaine homogénéité en 1928, date où il établit le premier standard de la race. Ce standard fut publié en 1947 et en 1964 il était reconnu par la Fédération Cynophile Argentine. Il rentrera dans la liste officielle de la FCI en 1975.

Son aspect est puissant sans excès de poids : 65 cm environ au garrot, pour un poids moyen de 43 kg. De couleur blanche sur l’ensemble du corps, il a une tête qui s’apparente à celle du Staffordshire Terrier. C’est-à-dire, sans les problèmes de mâchoires qu’on rencontre chez certains molossoïdes.

Il a été employé par l’armée et la police en Argentine, grâce à sa maniabilité et à ses qualités pour la garde et le pistage. Avec les humains il est peu agressif, malgré les goûts sanguinaires que certains lui prêtent. En fait, c’est surtout son aspect qui dissuade, fondamentalement, il est devenu, grâce à la sélection, un costaud assez débonnaire qui se contente souvent d’aboyer et d’analyser la situation. Néanmoins, certains sujets pourraient trouver leur place en compétition canine, à l’instar du Rottweiler, pour leurs qualités de mordant sportif et de flair ou leurs possibilités athlétiques (Il n’est pas sur la liste des chiens d’utilité autorisés à concourir).

Son éducation sera axée sur la sociabilité aux humains et surtout sur celles des congénères, pour qui il présente une certaine animosité naturelle, surtout entre mâles. De maturité tardive, il ne faut pas être pressé pour mettre en place les apprentissages. S’il est assez long à mémoriser les ordres, il retient très bien ce qu’il a apprit.

Son maître idéal sera une personne disponible et sportive, de tempérament égal, qui puisse lui accorder les sorties qui lui sont nécessaires, tout en conservant le monopole du chef de meute, sans brutalité mais avec fermeté.

Les premiers sujets de la race ont été introduits en France dans les années 80, actuellement on en recense 1164 (en 1996). Le Club de la race doit veiller à ce que le Dogo ne devienne pas un chien à la mode, surtout entre les mains de certains... D’autre part, le cheptel ayant maintenant une base suffisante, il devra s’appliquer à conserver une homogénéité du type, tout en établissant des règles strictes, pour lutter contre les tares éventuelles.

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